Bonjour à tous
j'interviens tardivement et je découvre avec plaisir cette belle métaphore de Philippe D. (que je salue au passage) :
Thomas je ne vous comprends pas trop, est-ce que lors d'une randonnée en ski de fond, vous feriez des remarques à deux balles pour venir en raquette?
Ok la rando en raquette c'est super, mais aujourd'hui c'est ski de fond c'est tout, faut pas en faire un drame.
Ici au club alpin de B'zançon on a eu des demandes de membres gentils qui voudraient venir à une de nos sorties de randonnée-nordique-ski-de-fond, mais ils veulent venir en raquettes.
On décline en général poliment. On est heureux qu'ils veuillent venir avec nous parce qu'ils sont sympas, et qu'ils nous trouvent sympas, mais on signale qu'il y a par ailleurs un groupe raquettes, très actif.
Certes nous au ski de fond hors traces ma femme et moi on a 30 ans de pratique, on ne va jamais sur les pistes qui nous gênent plutôt qu'autre chose en "bétonnant" une partie de notre itinéraire, et on ne voit plus où sont les problèmes techniques des débutants, mais c'est justement pour que ceux qui sont intéressés apprennent.
Et puis on ne fait pas du tout le même itinéraire. Nous on aime peaufiner les beaux enchaînements qui ménagent de belles combes à glisser au retour comme on savoure un chablis grand cru à Moisenay. Eux à la descente y coupent au raide au plus vite comme une corvée...
évidemment il faut se procurer du matos et des skis et des godasses pour rando nordique, çà ne se trouve plus forcément chez le marchand du coin : il n'a que des raquettes ! Mon bon monsieur, on vend ce qui se vend, on n'est pas un musée !
Mais en étant ferme on oblige les gaillard(e)s à s'équiper et à apprendre un peu. En général ceux qui reviennent une deuxième fois deviennent accros. Ce qui ne les empêche pas de continuer à faire de la raquette par ailleurs. Mais pas avec nous (nous on ne fait pas de raquette : on sait pas faire ! ;-)
Bref, finalement, peu, mais bons, comme dirait mon grand-père à propos du pinard.
Et du coup on n'a pas nos belles traces élégantes qu'on a peaufinées au centimètre près
(on va souvent en Suisse, dans les Pays Horlogers, donc on a une obligation de précision sur les traces) massacrées par leurs vilaines pattes d'ours plouf-sprotch à peine on est passé.
(mais çà on ne leur dit pas au départ lorsqu'on décline poliment la demande des raquetteux de venir avec nous, y nous prendraient pour des ayatollahs ou autres cuistres auto-proclamés)
E.B.
Modifié 2 fois. Dernière modification le 21/09/2010, 13:24 par Emmanuel Bigler.