Quel est ce dogme dont tu parles, Bruno ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 04/06/2010, 07:15 par gp.

A propos de l'ouvrage "La photo" de Chenz et de Jeanloup Sieff paru chez Denoël en 1976 avec une autre édition parue en 1985, je tiens à apporter quelques renseignements concernant les deux auteurs malheureusement décédés.
Jacques CHENARD (surnommé CHENZ) est mort le samedi 7 Décembre 1991 (il était né en 1934). En Juillet 1988, il avait eu un accident de plongée sous-marine, il ne se déplaçait depuis qu'en fauteuil roulant.
En 1970, il rédigea une rubrique technique dans le magazine mensuel "ZOOM" avec Bernard LEBLANC. De 1979 à 1984, il fut rédacteur en chef de la revue "PHOTOLOGIE" disparue trop tôt (à mon avis !).Depuis 1984, il travaillait régulièrement au journal mensuel "LE PHOTOGRAPHE". Il fut photographe-créateur au journal "HARA-KIRI". Il a été incinéré et ses cendres ont été immergées dans les eaux claires de la Méditerranée.
Jeanloup SIEFF est mort le mercredi 20 Septembre 2000 à l'âge de 66 ans, d'un cancer,à l'hôpital Laennec.
Je pensais utile de fournir ces renseignements sur ces deux photographes, car j'ai lu avec un très vif intérêt les 2 éditions de ce livre qui a une valeur inestimable pour moi, en effet je possède précieusement les 2 éditions que je n'ai pas l'intention de vendre!.....
Cordialement.

Papy Michel

"Le passage au numérique est souvent un renoncement."

Un renoncement à quoi ?

Si c'est un renoncement à des trucs & procédés chronophages (développer, agrandir) et agressifs pour l'environnement et la santé, je suis d'accord.

Pour tout le reste (donc l'essentiel), j'ai vécu ce passage comme une véritable libération.

Je pense que Salgado a sauté le pas pour la même raison.

"procédés chronophages (développer, agrandir)"

parce que développer ses fichiers sous logiciel, les travailler et les imprimer, ce n'est pas chronophage ?

"agressifs pour l'environnement et la santé"

et l'informatique et bien entendu dénuée de toute pollution, sans déchets, sans utilisation de matières premières non renouvelables, sans émission de produits toxiques, c'est bien connu !


Si différence il y a entre les 2 techniques, ce n'est pas là que l'une prendra l'avantage sur l'autre !

<< En Juillet 1988, il avait eu un accident de plongée sous-marine, il ne se déplaçait depuis qu'en fauteuil roulant. >>
Et en plus il était responsable en rien de cet accident.
Celui-ci est survenu alors qu'il sauvait un imprudent.

Je n'ai plus la source exacte. Elle doit se trouver dans ma collection de phot'argus, ou Le Photographe

JCL

Elle doit se trouver dans ma collection de phot'argus, ou ...
.. à l'intérieur des oeuvres complètes de Chenz, dont Jean-Claude Launey ne se séparerait pour rien au monde.

E.B.

gp écrivait:
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> Quel est ce dogme dont tu parles, Bruno ?


Oh c'est simple. Tout ce qui est fait des certitudes qu'on érige ici et ailleurs en paroles d'evangile.
ça vaut pour la superiorité de ceci ou de cela, de tel ou tel procédé, technique, matériel..
De mon point de vue, on ne saurait comparer que ce qui est comparable, le reste est palabres inutiles autour de la sodomie de diptères coupés en 4 dans le sens de la longueur.
Je l'ai souvent dit, rien ne m'ennuie, j'aime tout, du moment que ça me parle, me touche, m'émeut ou me fait reflechir.. au choix. Seul l'image et l'adéquation des procédés mis en oeuvre pour la réaliser m'importent, apres, non je ne trouve pas le numerique superieur ou l'argentique plus profond, plus ceci cela, non le MF ou le GF n'est pas un choix forcément indiqué pour tout faire en matière de photo d'art (et surtout pas pour Salgado, oui j'aime les tirages numeriques, mais je peux essuyer une larme devant le velouté d'un baryté somptueux d'Hiroshi Watanabe, un beau platine etc.. Toutes les techniques existent, utilisons les au mieux de ce qu'on sait faire sans toujours vouloir avoir raison sur tout. Le maître mot est "ouverture". Et le milieu de la photo en manque sacrément parfois.

Bruno
[www.brunomercier.fr]

""procédés chronophages (développer, agrandir)"

parce que développer ses fichiers sous logiciel, les travailler et les imprimer, ce n'est pas chronophage ?
"

Manifestement, vous ne connaissez pas le traitement numérique...

Ce n'est pas grave :-)

Parce que pour toi, Dominique, le traitement digital n'est pas chronophage?
outre le temps de post traitements (développement), le temps de préparation/optimisation des fichiers pour le print, celui pour le pré presse et si on compte aussi le temps consacré à la sauvegarde (les sauvegardes) et aux sauvegardes des sauvegardes, on finit par ne pas trouver le digital particulièrement rapide. Reste peut être pour du "stock" où on peut traiter grossièrement par lots, mais on s'éloigne de la photo dont il est question dans ce sujet sur Salgado. (et encore là il faut ajouter le temps de préparation (courbes) du fichier pour le neg, et le dev sous agrandisseur...)

Bruno
[www.brunomercier.fr]

"Manifestement, vous ne connaissez pas le traitement numérique.."

Ouais…………on va dire ça comme ça :=))))

:D

Bruno
[www.brunomercier.fr]

"Parce que pour toi, Dominique, le traitement digital n'est pas chronophage?
"

Il reste chronophage, mais bien moins que le traitement argentique. Cela s'appelle la productivité.

Et je ne parle pas du cibachrome qui, lui, était chronophage au cube...:-))

Je vous quitte : j'ai des bains photoshop à préparer, ma souris à chauffer à 38°C, mes accessoires de retouche à retrouver, nettoyer, etc. Et la loupe pour la table lumineuse....:-)))))))))))

Henri Gaud écrivait:
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> Le contraire d'une photographie, juste du
> photojournalisme.

>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>


Remarque un rien méprisante, non?

tof écrivait:
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> Henri Gaud écrivait:
> --------------------------------------------------
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>
> > Le contraire d'une photographie, juste du
> > photojournalisme.
>
> >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
>
>
> Remarque un rien méprisante, non?

Sans doute,
Mais cela ne change pas les faits,
Et le mépris est parfois nécessaire.

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No Pasaran
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Je suis d'accord avec Henri Gaud. Salgado c'est du photojournalisme. JL Sieff c'est de la photographie.
JP Bolle

Il faudra quand même expliquer aux gus du jurys des prix Oskar Barnack ou Hasselblad, que Salgado ce n'est aucunement de la photographie :-))))
Demain on se fait un petit post sur YAB afin de se lacher de nos frustrations de ne pas bénéficier de la juste reconnaissance internationale de notre statut d'artiste photographe ?

"La hauteur de l'orgueil se mesure à la profondeur du mépris" A.Gide

Laurent Daurios écrivait:
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> Il faudra quand même expliquer aux gus du jurys
> des prix Oskar Barnack ou Hasselblad, que Salgado
> ce n'est aucunement de la photographie :-))))
> Demain on se fait un petit post sur YAB afin de se
> lacher de nos frustrations de ne pas bénéficier de
> la juste reconnaissance internationale de notre
> statut d'artiste photographe ?
>
> "La hauteur de l'orgueil se mesure à la profondeur
> du mépris" A.Gide

Bien vu Laurent.
Un fil sur YAB peut-être pas, mais sur la photographie, ce serait une idée. Chacun irait de sa définition.
Fil flop ou fil fleuve. Déjà un doute.
:)

Avec un temps de retard, j'ai lu ce HS N&B...

D'abord la banalité des propos est affligeante: on enfonce des portes ouvertes, certains des invités sont même drôles dans leur autosatisfaction...

Ensuite les conseils pour le numérique, "regarder sur l'écran en N&B..." c'est encore plus affligeant vu l'interprétation réductrice du procédé. Ils devraient relire Ansel Adams sur la prévisualisation...

Enfin, sur Salgado, je trouve qu'il est passé d'une époque où il FAISAIT des photos qui tenaient la route "en elles-mêmes" à celles, actuelles, où seule la série documentaire l'intéresse et ou aucune photo -tout au moins de la série publiée- n'est suffisante. En plus le genre "Canon m'adapte mon viseur pour que je puisse cadrer" fait un peu caprice de celui qui s'épargne la réflexion de la prévisualisation, par exemple.

Décu par ce numéro, bien moins bon que certains HS précédents comme celui sur le portrait.

Pierre Corratgé
[www.pierrecorratge.com]
[pierrecorratgephoto.wordpress.com]

Laurent Daurios écrivait:
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> Il faudra quand même expliquer aux gus du jurys
> des prix Oskar Barnack ou Hasselblad, que Salgado
> ce n'est aucunement de la photographie :-))))
> Demain on se fait un petit post sur YAB afin de se
> lacher de nos frustrations de ne pas bénéficier de
> la juste reconnaissance internationale de notre
> statut d'artiste photographe ?

Nous ne sommes pas obligé de croire que vous comprenez ce qui est dit plus haut.
>
> "La hauteur de l'orgueil se mesure à la profondeur
> du mépris" A.Gide

S'exprimer par citation est très réducteur,
Il y a toujours une citation de disponible,
C'est comme les proverbes,
Aucune logique,
Juste une sorte de populisme.

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No Pasaran
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je suis d'accord avec l'analyse de pierre corratgé, numéro HS bien moins bon que les précédents
pour salgado, plus j'avançais dans l'article et plus je trouvais disproportionnée la débauche de moyen par rapport au but, d'ou la question:
qui finance un tel projet?

francoisjonquet écrivait:
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> je suis d'accord avec l'analyse de pierre
> corratgé, numéro HS bien moins bon que les
> précédents
> pour salgado, plus j'avançais dans l'article et
> plus je trouvais disproportionnée la débauche de
> moyen par rapport au but, d'ou la question:
> qui finance un tel projet?

Salgado semble avoir de grande qualité d'homme d'affaire, une sorte de YAB terrestre,
Quasiment aussi productif et aussi moralisateur,
C'est très bien, peu de gens sont capable de monter ce genre de projet dans le monde de la photo.

Pour l'arsenal technique de Salgado, la méthode est bonne, mais tournée vers la production quasi industrielle (il y avait d'autres voies possible, mais ce n'est pas important). Ce qui m'a amusé, c'est le faux grain Tri-X + l'imageur qui permet de faire un film et de le tirer à l'agrandisseur, pour faire des tirages de collections destinés aux collectionneurs. Le fait d'évoquer des collectionneur montre bien le style de travail, Sieff ou d'autres aurait parlé d'amateur d'art, mais collectionneur çà fait business business.

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No Pasaran
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Le fait d'évoquer les collectionneurs evoque surtout la réalité d'un marché qui conduit Salgado a tenir compte de l'exigence dudit marché (oui un business, so what? Sieff ne vivait pas plus d'amour et d'eau fraîche) et ça ne retire rien aux amateurs d'art qui restent libres d'aimer la production d'un photographe par sensibilité et au delà des considérations qui font qu'un artiste se voit souvent contraint de respecter la loi d'un business qui le fait vivre et lui permet de continuer..
On peut trouver ça dommage, pour l'artiste et l'oeuvre mais y aurait-il oeuvre sans un marché qui l'autorise et lui permet d'être diffusée, exposée, publiée?
Si personne ne peut voir un travail cela offre quel intéret?
Après on peut se situer sur d'autres plans, certes et sans doute plus nobles que celui du pur business, des marchands, des galeries et foires internationales, et raler contre ceci ou cela mais le but d'une image reste d'être vue, sinon à quoi bon? Les mécènes se font rares de nos jours et qui peut créer en dehors des contingences matérielles?. Salgado tout comme Sieff le fut, reste un professionnel.

Bruno
[www.brunomercier.fr]

Assez amusant, ces réflexions. Et à rapprocher sur le fil "le neuf est-il possible en photographie"

Et là , c'est mal barré ...

Salagado, que j'ai bien aimé dans des séries comme "la main de l'homme" est tombé en plein dans la photo-fric.
C'est son droit aprés tout,
Mais là ou je me pose la question, c'est quand l'artiste utilise des techniques pour correspondre à la demande du marché de l'art.
Henri dit que Salgado est un photojournaliste ? c'est pire, c'est presque un journaliste de TF1.
Avec ses caprices de diva;
Et en plus , il ne regarde pas un moniteur, le pôôôvre ! De peur de perdre la vue ?

Ce n'est plus l'artiste qui crée le mouvement, mais le D.A des galeries, ou le financier.

Vous n'avez pas envie de pleurer ?

Arretons d'etre naif...
Le marché de l'art dicte ses règles comme tout marché. Tu es un artiste vivant de ce marché, tu acceptes les règles ou tu sors.. Il n'y a pas de via media..
Pourquoi s'en étonner?
Qu'on le regrette c'est une chose, mais le nier est absurde.
Salgado vit grace à ce business, qu'il respecte la règle du jeu est une question de bon sens..

Bruno
[www.brunomercier.fr]

On peut douter du Statut d'Artiste (j'ai bien dit statut), de Salgado,
Ses méthodes sont devenues industrielles (genre photo scolaire bien faite),
Je ne vois pas comment son travail d'aujourd'hui pourraient intéresser des amateurs d'art,
Il travail pour des Etnologues, et vend à des collectionneurs,
Ce n'est qu'un aspect du marché de l'art,
Et ses tarifs restent très loin des stars de ce marché.

Je vois mal un vrai amateur de beau N&B s'offrir des faux grain de Tri-X de chez DxO Salgado

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No Pasaran
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Au final de quoi se souviendront les jeunes lecteurs de cet article ?

Certainement pas des photos de Salgado, mais que le numérique, l’argentique, la tri x, TOUT CA C’EST PAREIL !

Roulez jeunesse, le grand photographe a cédé à la petite chose qu’est l’air du temps, et je ne sais si c’est très nouveau…

Dépêche :
Les thons sont menacés de disparitions – sauf dans les boites de nuit provinciales - ; tout le contraire des moutons qui se multiplient et vaquent en paix jusque dans nos villes.

hervé
[www.hervebaudat.com]

T"es un vrai Guru sur ce site HG, non?
D'autres disent Monseigneur l'Archevêque......

Si je photographie quelque chose, tant pis pour elle!

" Dépêche :
Les thons sont menacés de disparitions – sauf dans les boites de nuit provinciales "

Pour entreprendre les thons de boites de nuit, Durduraix à présenté un nouveau parfum de ses préserves hâtifs. Goût mayonnaise.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 09/06/2010, 16:58 par Raphaël.

Je suis bien d'accord avec vous, mais ce qui m'attriste dans la démarche de Salgado, c'est quelque part de ne pas accetper ses choix techniques.
Il n'y a pas de honte à faire du numérique Net B,
Quand il a fait sa série sur les pompiers du désert en Tmax, il n'a pas essayé par un moyen quelconque à recréer le grain de la TriX.
Vous me direz que le changement s'est opéré lors d'un projet en cours...

<<Vous me direz que le changement s'est opéré lors d'un projet en cours...

Et les argument pour passer au numérique sont ceux d'un projet industriel,
Un artiste aurait peut-être fait moins de photo,
Et aurait pris un autre moyen de transport pour les films.

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No Pasaran
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