[www.lemonde.fr]

Encore une grosse perte pour le monde de la photographie…

Triste...

Peine pour la perte d'un de mes artistes preferés...

Une vidéo ici

Hello

Merci, un peu plus ici et quelques clichés avec:

[next.liberation.fr]

Français, vous êtes informés :


Quand vous décédez un 13 février 2013 :

- dans le Journal l'ALSACE, un quotidien, le lendemain Vous aurez votre chronique-mortuaire.......... et votre vie qui est retracée.

- quand vous décédez le même jour, un 13 février 2013, dans le journal LE MONDE, un quotidien, vous attendez que votre quotidien vous en informe le 20 février 2013....... pour qu'on retrace votre vie. Plus lent qu'un hebdomadaire ? LE MONDE : des fonctionnaires de l'info ?

- quand vous travaillez avec un collectif de photographes sur un projet.................... suit normalement une expo collective dans les 2 ans qui suivent la fin du projet. Ce qui est un délai raisonnable.

- avec la MISSION PHOTOGRAPHIQUE DE LA DATAR vous pouvez prendre votre temps pour mourir : 32 ans (après son travail photographique pour cette Mission) , GABRIELE n'aura connu aucune exposition collective de son travail avec ses amis de la ''DATAR''. Nous lui raconterons .................... un jour !!!


BIRSINGER Bernard Photographe.

c'est ainsi que la DATAR est devenu un mythe. pas d'exposition, pas de visibilité des travaux.

S'il avait été exposé aurions nous encore aujourd'hui cette mission en tête ?

o7 philippe

Il ne reste que le gros livre splendide de la mission de la Datar. très bien imprimé ce qui n'était pas le cas
malheureusement des autres livres de Gabrielle Basilico

www.danielbouzard.com

et encore au prix du livre, la diffusion est confidentielle.

a comparer avec la FSA, ou les images sont gratuites et libres de droits depuis leurs créations., et même à l'ère numérique.

o7 philippe

À « BIRSINGER Bernard Photographe. » et alii

Ces trente-deux années ne sont rien comparativement au siècle passé pour découvrir les vues de la Mission héliographique de 1851…
Un constat photographique sur l’aménagement du territoire de cette ampleur n’a valeur de lecture qu’après un temps certain, même s’il est vrai que nous aimerions voir ces tirages. (Les photographes de cette mission sont libres, je crois, de montrer leurs travaux, s’ils le souhaitent. Les tirages sélectionnés sont également déposés à la BN, et donc, visibles.) La photographie patrimoniale a cet intérêt pour les générations futures et, justement, avec le recul du temps.

GABRIELE BASILICO en 2006 :


'' JE ME PENCHE SUR L'URBAIN COMME LE MÉDECIN SUR SON PATIENT ''.


dixit BASILICO, dans LE MONDE, en 2006.


BIRSINGER Bernard Photographe

"LE MONDE : des fonctionnaires de l'info ?"
merci, monsieur Birsinger de participer au crétinisme ambiant...
Mais vous êtes, comme tant d'autres, bien content de rouler sur une route déneigée, de voir arriver la police, les pompiers et le SAMU après un accident ou un incendie... et j'en passe.

bernard birsinger écrivait:
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> 32 ans (après son travail photographique pour cette
> Mission) , GABRIELE n'aura connu aucune exposition
> collective de son travail avec ses amis de la
> ''DATAR''
--------------------------------------------------------

Mais si ! Il suffisait d'aller au siège de la DATAR (1 avenue Charles Floquet et entrée libre à l'époque) pour voir (par roulement : la place manquait un peu) l'ensemble de la production de cette mission.

Je recherche toujours son ouvrage "Bords de mer" que je n'ai jamais pu retrouver...
Si quelqu'un a ce livre à vendre, je suis preneur.

Que nous disait Gabriele BASILICO :


'' Les architectes et les décideurs sont incapables de gérer le développement urbain. De ville en ville, je constate l'ampleur du désastre. Les oeuvres des grands architectes, bonnes ou mauvaises, sont le résultat d'une défaite, celle de faire de la ville une utopie de vie collective. Elles sont la preuve que personne ne pense l'urbanisme dans son ensemble. On perd le sens de l'histoire commune ''.


BIRSINGER Bernard Photographe

Gabriele le dit d'autant plus librement ................................................. alors que lui-même, est diplômé d'architecture depuis 1973.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/02/2013, 11:32 par bernard birsinger.

« Les architectes et les décideurs sont incapables de gérer le développement urbain. »

C’est l’évidence même, une porte ouverte. Ni les architectes, ni les « décideurs » ne sont des urbanistes. L’architecte construit (avec, pour certains, une frénésie de remplir le vide et non nécessairement par nécessité impérieuse de loger), le décideur tranche, sans vague sur son électorat avec un mandat de cinq ou dix années au plus, ce qui est totalement ridicule car l’aménagement du territoire ne se conçoit que sur le long, très long terme. De rares génies peuvent appréhender le devenir d’une ville au-delà de leur propre vie (Tony Garnier est un de ceux-là).

Pour ceux que cela intéresse (même si ce n’est pas de l’urbanisme), il faut lire les propos de Augustin Berque sur la notion d’écoumène, particulièrement Du geste à la cité, Formes urbaines et lien social au Japon (idéologie environnementale, p.33 ; la qualité du paysage est affaire de bonnes manières, p.91 ; abolition des perspectives, p.155 ; mise en scène du corps, p.177 ; pas de nature, pas de ville, p.222 et suivantes ; définition d’écoumène, p.243 ; etc.)

<<« Les architectes et les décideurs sont incapables de gérer le développement urbain. »

Notre civilisation est incapable de cerner ce qui fonctionne,
En fait tout fonctionne,
Un équilibre sans cesse à reconstruire,
Mais tout cela fonctionne.

Le jour ou tout cela ne fonctionnera plus, les citadins seront les premiers informés,
Ils ne pourront plus sortir de chez eux.

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No Pasaran
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Merci Henri de rebondir sur ce point de vue.
Sur un plan urbain, tout fonctionne toujours mais c’est la commodité que l’urbanisation doit penser et entreprendre et, comme tu le dis à juste titre, c’est « un équilibre sans cesse à reconstruire ». Un exemple flagrant pour celui qui emprunte le métro parisien, cela fonctionne, plutôt bien, mais la migration des flux ne se fait pas ou très mal par manque de réflexion en amont (du reste, s’il y avait eu réflexion, peut-être aurions-nous encore certains tramways). Mais, en urbanisme, il en va également de la mode, de la morale, de la passion qui, elles, évoluent plus vite encore que la construction… et c’est cette coordination sur le futur qui est difficile à envisager.

Une expo programmée fin mai à Toulon.
[www.festivalphotomed.com]

Dans la maîtrise du développement urbain, sur la partie qui provoque une léopardisation de l'espace péri-urbain, le modèle du canton jurassien est assez efficace. L'interdiction du pavillon, du lotissement,

Quand on compare de part et d'autres de la frontière l'évolution du pays d'Ajoie au niveau de l'espace, on est frappé par l'aspect carte postale du côté Suisse, et par l'aspect des lotissements qui poussent entre les champs de maïs. la modernisation et l'entretien de l'habitat urbain donne un visage différent de Porrentruy et Delle.
Cette région était unie avant 1817, l'industrialisation de la fin du 19° siècle à pourtant laisser des traces quasi similaire de part et d'autres de la frontière.

On distingue donc bien, deux actions politiques différentes par leurs résultats.

o7 philippe

Domrichman écrivait:
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> Une expo programmée fin mai à Toulon.
> [www.festivalphotomed.com]
> itions/les-photographes/gabriele-basilico.html


merci pour cette info !
faut que je me grave ça au fond du cerveau pour pas oublier...

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« Deux actions politiques différentes », oui, sans nulle doute. Le voyageur voit bien la différence entre la Suisse et la France (par exemple). Nous savons aujourd’hui qu’il faut éviter le mitage, qu’il vaut mieux investir les espaces vides de la ville (ce qui signifie aussi créer des espaces verts) plutôt que repousser plus loin les constructions, surtout de style « copier-coller »… mais nous faisons trop souvent le contraire. D’où ma porte ouverte « les architectes et les décideurs sont incapables de gérer le développement urbain ». (Le Japon n’a pas de banlieue, la ville est un continuum organisé, malgré certains « canards ».)
En France, sur les territoires où l’urbanisme a péniblement mûri, le politique envisage souvent, par complaisance, le contraire. C’est dans ce cas un incapable, élu. Il n’y a qu’à regarder de près les Plan locaux d’urbanisation (PLU) : très souvent contournés ; les sites inscrits ou classés au titre du Ministère de la culture ou du Ministère de l’environnement : oubliés ; les Zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) : bafouées ; les Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) : méprisées ; les Zones importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) : ignorées ; les Zones de protection spéciale (ZPS) : pilonnées ; et j’en passe bien d’autres. Du reste, ces dernières sont même sans portée réglementaire et repose sur une démarche à caractère scientifique, bien souvent élaborée par des bénévoles.
Rassurez-vous toutefois, j’aime mon territoire et le sol français sur lequel je suis né et, justement, parce que trop passionné, je déborde… :-)))

<<On distingue donc bien, deux actions politiques différentes par leurs résultats.

Bien sûr, mais il y a tellement de facteurs, économique, politique, sanitaire, on peut même dire que la ville est un être vivant qui se développe seul en fonction de son environnement et de ce qu'on lui donne à manger. La politique a son rôle, mais souvent comme les autres facteurs, sur du très long terme, certaines situations que l'on juge aujourd'hui difficile, sont liées à des choix politiques qui ont quelques centaines d'années.

Personne ne sait gérer sur des centaines d'années, c'est pourtant ce qu'il faudrait faire, mais le pouvoir politique ne peut en donner les moyens aux urbanistes, architectes, maitres d'œuvre, maitres d'ouvrage.

L'abbaye est une sorte de modèle de développement urbanistique, mais c'est un cas bien particulier, qui fonctionne parfaitement, sur des siècles. Ce modèle serait copiable, transposable, mais avons nous les moyens de vivre tous dans un tel espace tant sur le plan du volume, que sur le plan du temps, sans parler des contraintes sociales que cela impliquerait.

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No Pasaran
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« Personne ne sait gérer sur des centaines d'années, c'est pourtant ce qu'il faudrait faire, mais le pouvoir politique ne peut en donner les moyens […] »

Ne sommes-nous donc pas en droit d’attendre cela d’un État ?
Un exemple concret et simple : un arbre, prenons un chêne (comme Quercus robur L.), possède sa maturité à cent quatre-vingts ans ; celui qui le plante ne le récolte pas et pourtant, nos bateaux, nos palais existent et il a bien fallut le planifier sur deux siècles. Hors, aujourd’hui nous passons outre le bien commun, nous sommes dans l’immédiateté. La vision étriquée du potentat local, représentant de l’État par ces services déconcentrés, ne travaille pas en ce sens et c’est là où est la courbe à redresser.

Nous n'avons plus besoin de chène de 180 ans, celà fait longtemps que l'acierie moderne est apparue dans la construction navale et la charpente.

L. écrivait:
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> « Personne ne sait gérer sur des centaines
> d'années, c'est pourtant ce qu'il faudrait faire,
> mais le pouvoir politique ne peut en donner les
> moyens […] »
>
> Ne sommes-nous donc pas en droit d’attendre cela
> d’un État ?
> Un exemple concret et simple : un arbre, prenons
> un chêne (comme Quercus robur L.), possède sa
> maturité à cent quatre-vingts ans ; celui qui le
> plante ne le récolte pas et pourtant, nos bateaux,
> nos palais existent et il a bien fallut le
> planifier sur deux siècles.

Justement pour les arbres, les forêts, nous avons l'ONF, fondé par Hugues Capet et qui administre sans partage les forêts de notre bon Royaume de France. Mille ans de règne, ce qui fait que nous avons la plus belle forêt d'Europe, très utile, très belle, très productive, mais difficile de transposer au niveau urbain vu les multiples pouvoirs qui se précipitent pour jouer le rôle qui leur semble leur rôle, quitte à piétiner le pouvoir voisin.

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No Pasaran
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ils ne faut pas oublier les fruitiers. les arbres fruitiers et leurs variétés. Ils vivent très bien depuis bien plus longtemps que Hugues Capet et sans l'ONF.

o7 philippe

o7 philippe écrivait:
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> ils ne faut pas oublier les fruitiers. les arbres
> fruitiers et leurs variétés. Ils vivent très bien
> depuis bien plus longtemps que Hugues Capet et
> sans l'ONF.

Bien sûr,
Mais si ce n'est pas l'ONF qui en a la charge,
Le pouvoir royal a toujours eu beaucoup d'intérêt pour les arbres fruitiers,
Au point d'en importer lui-même de sa propre main.

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No Pasaran
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"Au point d'en importer lui-même de sa propre main."

Et même d'en imposer. les pépinières royales dans les régions conquises par par Louis XIV en sont un bon exemple.

et on pourrait aussi évoquer les vergers de chêne, planter pour nourrir les cochons. Verger classé au début du siècle et toujours présent aujourd'hui, mais sans les cochons.

o7 philippe