Dr Bigler est demandé au parloir !
Parfois on dit que "la première chambre n'est pas la bonne."
Avec une monorail à mouvement redondants entre l'avant et l'arière, même si on ne s'en sert jamais en paysage,
a fortiori en amateur pour faire des photos frontales de type 'calendrier des postes', le problème est résolu
ab initio.
Que les tenants des chambres de campagne ou autres chambres à abattant frontal fassent des contorsions, on les regarde avec bienveillance, c'est très bien d'améliorer les produits, et je suis d'accord avec Philippe T. sur l'intérêt de voir des fabricants proposer des nouveautés.
Concernant les schémas de Scheimpflug, dans les différents articles que je commets pour galerie-photo.com je ne mentionne évidemment jamais le type de chambre, je laisse les gens se débrouiller avec leur matos (gnark, gnark). Le tracé de rayons se moque de la mécanique !
Ceci étant dit, d'après le lien mentionné par Philippe T., il n'est pas clair qu'il y ait ou pas des bascules à la base à l'avant. S'il n'y a pas de bascules à la base à l'avant, mais seulement des bascules à l'axe façon Linhof Technika, ceux qui voudraient combiner les bascules d'axe horizontal avec des bascules d'axe vertical auront une nutation classique qui était une plaie en photo d'objets en studio dans les temps anciens.
Mais en photo de paysage on combine rarement ces bascules.
Donc les solutions techniques qui résolvent tout cela existent depuis plus 1/2 siècle, mais on ne va pas critiquer les chambres de campagne pour autant ! La fascination qu'exercent les chambres de campagne sur les photographes du XXIe siècle a quelque chose de sympathique.
Dimanche j'ai regardé sur un DVD le fameux film de de G. Grangier , 1961 'Le cave se rebiffe', on avait évoqué ici la courte séquence (je crois que c'est Gilles Villaret qui avait cité cela, salut Gilles)
, séquence dans laquelle Bernard Blier va acheter du matos photo pour installer sa manufacture de faux billets. Le vendeur sérieux lui dit : "Voici une chambre treize-dix-huit et une dix-huit-vingt-quatre avec objectifs japonais, ce sont les modèles les plus demandés." Le vendeur pose alors sur le comptoir deux belles chambres de campagne repliées comme ils se doit pour une chambre en bois, que les érudits chercheront à identifer en se passant la séquence en boucle. Blier qui lit le papier écrit par 'le Dabe' alias Gabin, comme il lirait une liste de courses préparée par se femme, répond au vendeur : "il me faut une cinquante-soixante avec objectif fridolin". Le vendeur ne bronche pas et fait mine d'aller en chercher une, une 50x60 !!! dans sa réserve ...
Ah mais on est là pour rigoler dans ces bons vieux films franchouillards en diable ....
Ce qui soulève la question : en 1961, les photographes pro utilisaient-ils encore, en France, des chambres de campagne en bois en 13x18 et 18x24 ?
E.B.