Henri Gaud écrivait:
> Sauf qu'il ont 1 milliard de $ à trouver pour le
> mois de janvier, la "couverture" du chapitre 11 ne
> pouvant durer éternellement.
D'ailleurs si on regarde le bilan c'est même plus que ça. Au 1er octobre l'entreprise affichait 5.1 milliards de $ d'actifs (c'est à dire de valeur comme le disait Henri) contre 6.75 milliards de $ de passifs (c'est à dire de dettes).
On est donc pas loin des 2 milliards de $ à trouver pour équilibrer le bilan. Cela dit, avant le dépôt de bilan quelques opérations sont possibles :
Les solutions (quelque peu utopistes ici) qui nous permettraient toujours d'acheter du film en boite jaunes
- renégocier les dettes de l'entreprise (rééchelonnage, abandon partiel de créances, etc.), mais dans le cas présent l'effort serait colossal de la part des créanciers.
- que l'état providence octroie un prêt d'urgence pour sauver des emplois. Pour ça, dommage que Kodak soit une société américaine...
Solution moins réjouissante mais malheureusement plus plausible
- diminuer la hauteur du bilan en restructurant l'activité de l'entreprise, quitte à en vendre une partie, voire sa totalité. Le problème dans le cas présent est que l'acheteur a toute liberté de cesser la production qui nous intéresse.
Maintenant pour sauver (ou plutôt prolonger l’inévitable agonie de) l'industrie argentique, une infinité de solutions sont envisageables (attention, je n'ai pas dit plausibles et encore moins justes et défendables par les politiques). Je jette un pavé dans la mare :
- Créer une redevance sur le matériel numérique (appareils photos, supports de stockage, etc.).
- Réaménager le système de fiscalité (impôts, taxes, etc.) de l'industrie argentique.
- Soulager les coûts de production argentique (via des subventions, des mécanismes de recyclages des consommables, que sais-je)
- Sacrifier "Rhein II" d'Andreas Gursky (que j'admire par ailleurs) dans un feu de joie en espérant que les dieux se montreront miséricordieux.
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morceaux choisis