C'était le sens de la fin de ma remarque.
Sieff c'est à la fois une matière et un point de vue solide, sûr de soi même pour immortaliser quelques rombières ridiculesou quelques peoples éphémères, ridicules dans leur être, mais pas dans le regard de Sieff ou d'autres de la même époque comme Bailey.
On sent sieff espiègle à affleurer avec la plus grande lenteur imaginable la chair… c'est d'un sensuel aussi bien du bout d'une cigarette que du fond d'une croupe, je n'arrive pas à me lasser de ces sombres blondeurs…
Son intro de sa biographie est tout en humilité : « Toute ma vie j'aurai recherché le temps perdu, longtemps je me serai retourné sur ce qui fut, mais si j'ai prétendu le faire pour me souvenir, c'était , sinon faux, du moins prématuré, car je ne photographiais que pour me faire plaisir, même si je pleurais ensuite ce plaisir enfui auquel mes images me renvoyaient.
Curiosement, pour beaucoup de gens, le « temps perdu » de Proust est compris dans le sens de « perdre son temps » et non dans celui, qui fut le sien, de « temps qui ne sera plus » et qui est, également, celui de toutes les phtographies.
Chaque image est indissociable du temps qui passe, et qu'elle conserve, un peu. D'où ce titre, que j'avais en tête depuis longtemps : « Demain le temps sera plus vieux, et qui est moins un calembour qu'un constat.»
Je n'ai rien lu de ou à propos de Jonvelle qui me touche tout court, même pas autant.
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