Je reviens sur les question initiales
Que photographier à Tronçais ?
Y a -t-il en forêt de Tronçais des arbres remarquables, ou bien sont-ils, tout simplement,
tous remarquables ?
Problème du manque de recul pour photographier un arbre élevé ?
J'avoue ne pas avoir à ce jour trouvé de réponse satisfaisante, du moins en ce qui concerne les forêts proches de mon domicile ; probablement par manque de temps pour explorer, expérimenter, y aller sans se poser trop de questions préalables.
Plus facile de photographier un sequoia planté « artificiellement » dans une cour du vieux B'zançon qu'un sapin dans la forêt de La Joux.
Le sténopé avec son ultra grand angle et son absence de distorsion doit permettre moyennant un petit briocolage pour décentrer de projeter sur le film l'image d'un bel arbre séculaire de haut en bas sous une forme agréable. Mettre un personage en bas, pour donner l'échelle ?
Dans les livres pour enfants des années 1960, on trouvait toujours cette image qui fait mal aux amoureux des arbres, un sequoia géant de Californie au pied atrocement transpercé par une espèce de tunnel carré où passe une voiture. Pas une grosse américaine, disons l'un des plus petits modèles américains de l'époque ... image trahissant la dictature de la bagnole triomphante dans l'après guerre, mais très parlante, évidemment, pour donner l'échelle.
Autre question que j'évoque ici régulièrement comme les vieux qui rabâchent, dans les brochures publicitaires pour la Franche Comté, on nous afflige souvent de forêts de sapins en rangs serrés en train de se casser la figure dans les coins de l'image, tels les vieux murs de la Cathédrale Saint Jean attirés par le sequoia bisontin
(cette déviation de la verticale par l'attractiopn gravitationnelle du sequoia est fort gênante pour la bonne marche de l'horloge astronomique, installée dans la cathédrale, justement)
Affreux parce qu'évidemment on ne voit jamais les rideaux de sapins qui penchent comme cela.
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Et pour terminer sur une image vue récemment en repro au musée Courbet d'Ornans, parmi les arbres remarquables de Franche Comté,
il y avait un gros chêne dans une pâture sur le plateau où Courbet a passé son enfance. On l'appelait le « Chêne de Vercingétorix » , le tableau s'appelle : « le Chêne de Flagey ». Ce tableau est une splendeur, je l'avais vu lors d'une expo temporaire, il appartient à un musée japonais ; hélas le chêne n'existe plus. Mais il aurait été très facile à photographier, étant isolé au milieu de vaches qu'on aurait aisément gommées en post-production ;-);-)
On peut néanmoins s'étonner que Courbet ait « cadré » le chêne si serré qu'on n'en voit pas le sommet, si j'avais pu photographier cet arbre, j'aurais fait « des pieds et des mains » jusqu'à ce qu'il soit enregistré dans son intégralité sur mon film !! ????
Ou alors c'est Courbet qui a raison ??
E.B.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/09/2011, 12:09 par Emmanuel Bigler.