OK Yves.

jean écrivait:
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> Je vois une contradiction entre ces deux
> attitudes.
> Si le beau (ou ce que tu n'aimes pas dans le beau)
> ne t'intéresse pas, pourquoi te faire chier à
> chercher une lumière particulière?

Il n'y a pas de contradiction.
Ce n'est pas moi qui ai amené le mot "beau" dans cette discussion.
La "bonne" lumière, c'est autre chose.
On ne parle pas de moi.
Je ne souhaite pas consacrer ce fil à ma seule pratique mais plutôt essayer d'y cerner les pratiques de chacun.
Note que le mot "pratique" a son importance.

> Autant prendre ce que tu trouves comme Raymond l'a
> fait sans états d'âme.
> Dans ce cas je ne comprendrais pas pourquoi tu lui
> tombes dessus à bras raccourcis.

Qui aime bien châtie bien !
Depardon a compté parmi ceux qui m'ont inspiré dans les années 80 et 90.
Dans son dernier travail, je retrouve des éléments de ce qui motivait mon goût pour son œuvre d'avant.
Cependant, si j'exprime mon désarroi sur sa dernière livraison, c'est que je n'ai pu la voir qu'au travers de ce fameux livre qui massacre non seulement les couleurs, mais aussi les lumières, aussi banales fussent-elles.

> Choisir un type de lumière, c'est alimenter un
> projet.
> C'est quoi le projet?

On ne parle pas de moi, bis.

> Tu veux dire quoi? Crier quoi? Tu veux dramatiser,
> composer, induire, suggérer, provoquer, amuser,
> culpabiliser, traumatiser, esthétiser, apaiser,
> enseigner, designer, montrer, créer, pourfendre,
> faire dissidence, imiter, prendre de chemins de
> traverse?

T'en connais des verbes !
Ça fait un peu formules à l'emporte-pièces.
Lettre-type de refus du conseiller à la culture de Brigodon les Bois.
Demander à un auteur s'il veut crier quelque chose est pour moi un sommet du ridicule.

> Tant qu'on ne saura rien de ton projet, je ne vois
> pas comment répondre à cette question.

On ne parle pas de moi, ter.
Vos "pratiques" m'intéressent.
Celles d'avant et pendant la prise de vue, mais aussi celles liées à l'éditing.
Comment mixer des images ensoleillées et d'autres dans la grisaille ?
Des images prises à différentes heures de la journée ?

Après, évidemment, je ne pose pas ces questions dans le vide et je compte bien me servir de ça pour mon propre travail. Mais comme un élément de réflexion, pas comme une recette, sinon j'irai à la FNAC acheter un livre de Friedman !

Il me semble que le forum peut servir à ça.
On ne peut pas passer notre temps à choisir le même bon sac ou la même rotule absolument parfaite.

--
Laurent
Bordeaux
[lc972.wordpress.com]

Je souhaite bon courage aux camarades :-)
.

Laurent,

Dans un projet, je pense que l'on peut mixer différentes lumières, en fonction du sujet, et aussi du "message", tout comme on peut mélanger couleur et noir et blanc.

Libre aussi de privilégier le sujet et le moment, comme en reportage. Dans ce cas, la lumière peut servir le sujet, augmenter peut-être l'émotion.
mais ce n'est bien sûr que mon avis, qui ne serait pas celui des adeptes des Becher.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/08/2011, 23:13 par ioury.

La lumière peut aussi faire parti du projet en marquant le temps. Je pense aux cathédrales de Rouen de Monet, la série est basée en partie sur le rapport lumière/ moment de la journée, cela pour un même lieu, je trouve que c'est là un archétype de son utilisation.

Voir
texte
Images

Travaillant à la chambre, autour du paysage urbain, je veux bien apporter deux trois réflexions sur la lumière :
En premier lieu, je ne travaille qu’en couleurs, avec du film négatif.
J’ai choisi le négatif pour sa souplesse et son rendu opposé à celui de l’ekta, que je trouve trop « pétant » et le choix de la pellicule est finalement aussi important que celui de la lumière.
Je précise que je fais mes scans moi-même.

D’abord, si je photographie loin de chez moi, je fait avec ce qu’il y a , privilégiant des cadrages avec la lumière dans le bon sens, pas de contrejour, plutôt de dos, évitant les trop grands contrastes.

Les « belles » lumières de fin de journée, si elles sont parfaites pour un photographe illustrateur, ne conviennent pas à un propos contemporain sur le paysage actuel.
Mais on peut débattre de ce qu’est le genre « photographie contemporaine de paysage ou de territoire ».

Dans le cas d’un bleu ciel fortement estival ou anticyclonique, le pire pour moi, étant le bleu vide de nuages, dans ce cas, je m’en contente , mais je désature les bleus au scan.

Ma lumière préférée est celle d’un ciel lumineux, doux et presque gris. Mais c’est rare. Voilà ce que je peux en dire, si ça peut rendre service.

"J’ai choisi le négatif pour sa souplesse et son rendu opposé à celui de l’ekta, que je trouve trop « pétant » et le choix de la pellicule est finalement aussi important que celui de la lumière. "

Sans connaitre le monsieur qui choisit ce concept, je ne partage aucunement son avis.

Il n'y a pas d'opposition entre le négatif et le positif concernant la saturation et le "claquement" des couleurs, il y a une palette suffisante autant en négatif qu'en positif pour trouver des positif "mous" et des négatifs "saturés et claquants";

La lumière reste primordiale, c'est l'essence même de la photographie.
Après, selon sa sensibilité et ses propres choix, l'on choisit de photographier ou non, d'attendre...
Le choix du rendu du film correspond au résultat souhaité au final, en fonction de son expérience et des tests préalables...

-------------------------------------------
[www.photographe-pro.com]

J'utilise souvent ça pour me faire une idée des horaires :
[sunposition.info]

Pour autant, je ne suis pas très ponctuel !

--
Laurent
Bordeaux
[lc972.wordpress.com]

Comment choisissez-vous la "bonne" lumière ?

S'il s'agit de lumière naturelle, elle ne se choisit pas, elle nous est donnée. Le cadrage par contre...

philippe leclerc écrivait:
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> Comment choisissez-vous la "bonne" lumière ?
>
> S'il s'agit de lumière naturelle, elle ne se
> choisit pas, elle nous est donnée. Le cadrage par
> contre...

???

Vous vivez dans le brouillard le plus absolu ?

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No Pasaran
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Évidemment, la lumière naturelle est donnée, mais on peut choisir le moment.
Et cette intervention de Philippe révèle une ambiguité de ma question qui devrait être :

Comment anticipez-vous une certaine qualité de lumière que vous attendez ? (ce qui suppose expérience, abaques et boussole)

Mais aussi et préalablement :

Quelle qualité de lumière naturelle recherchez-vous ? (ce qui est à rapprocher d'un parti-pris esthétique)

--
Laurent
Bordeaux
[lc972.wordpress.com]

Je consulte la météo pour tenter d'éviter certaines conditions qui ne me conviennent pas. Souvent je fais avec. Trouver la (sa) bonne lumière peut prendre du temps...des années. Il est plus facile d'adapter le sujet/cadrage à la lumière dont on dispose que l'inverse mais cela nécessite une certaine liberté qui correspond à ma pratique, pas toujours aux attentes des clients dans le cadre d'une commande.

La lumière évolue très souvent de façon prévisible,
Le mouvement des astres est connu depuis l'antiquité,
Il suffit d'anticiper un peu,
Ou de faire comme les Bescher ;-))

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No Pasaran
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