Suite à une question de Pierre Corratdge, je mets à jour mes notes sur Arles.

J'ai trouvé Arles assez nul, peut-être encore plus nul que d'habitude.
De bon, il me semble n'avoir à peu près vu que les (toujours) excellents tirages de Lynn Cohen et les superbes tirages d'un américain aux Ateliers SNCF :
8 épreuves gélatine d'argent virées à l'or de de la série Crépuscule (Dusk – 2007) de Mark Ruwedel
Peut-être aussi, au même endroit, les tirages intéressants de Domingo Milella (un peu en dessous toutefois).

En réalité ce que je trouve le plus intéressant en Arles, toujours au même endroit, est la possibilité de feuilleter les centaines de livres de photographies exposés sur les planches, très bêtement théâtralisés en lumière artificielle cette année, ce qui empêche toute considération valable sur la qualité des couleurs des reproductions. Le tape à l’œil de l’organisation progresse d’année en année, et le fond continue de s’écrouler…

Voilà mes notes (plus il y a d’étoiles et plus j’ai trouvé que c’était bien) :

Thomas WREDE – Anywhere *
[www.amazon.fr]
Photographies de petites maisons perdues dans des vastes paysages aux extrémités du monde, chez Kehrer.

Jörn Vanhöfen – Aftermath *
Pour les amoureux des ruines incongrues, chez Hatje Kanz.

Richard Learoyd – Présences *
Déclinaison de photographies d’une même femme à la présence énigmatique. Très proche de la peinture et intéressant.

Armin Linke – Il corpo del stato *
[www.amazon.fr]
Photographies sur les lieux de pouvoir, chez JRP

Una Cosa Mentale, de Regina Virserius * (par curiosité)
En fait un livre de design, à l’esthétique léchée ,avec uniquement des photos de chaises. Ne pas chercher le fond, il n’y en a pas.

Elsewher – Oyvind Hjelmen *
[www.amazon.fr]
Des carnets de voyage au niveau de Plossu, quand il est bon, chez Kehrer

Thibaut Cuisset / JC Bailly – Nulle part ailleurs, la Bouilladisse **
[www.amazon.fr]
Pour ceux qui ont aimé les sublimes 20x25 de Bustamante en Espagne, chez Images en Manœuvre

Autofocus, the self portrait in contemporary photography de Susan Bright ***
[www.amazon.fr]
Intérêt théorique et pédagogique pour ce livre bien documenté ; chez Thames and Hudson.

The Ruins of Detroit de Yves Marchand et Romain Meffre – Steidl ***
[www.amazon.fr]
Si on aime les ruines, c’est le plus beau livre du moment sur le sujet, tant au niveau des images que de la reproduction. Coupe le souffle. Chez Steidl.

et Chris Marker ?

Comme tu le sais le structuralisme me dégoûte. J'ai vu qu'il y avait la projection de la Jetée, que je connais par coeur. Autant j'apprécie les chroniques de Monsieur X, sur France Inter, autant je goûte peu le conspirationnisme sans humour des années 60-80 qui a par la suite, me semble-t-il, largement conduit à la faillite de la gauche dans un populisme morose et dénonciateur.

La culture de la morosité non seulement est pénible mais conduit au pire du point de vue social et politique... Que l'art salue plutôt tout ce qui est bel et bon !

Vous tirez toujours sur la gauche jamais sur la droite c'est curieux.
Serait-elle belle et bonne?

Vous tirez toujours sur la gauche jamais sur la droite c'est curieux.

Ah bon, parce qu'il existe des artistes-photographes à droite ? ;-);-)

Ça me rapppele les discussions du bon vieux temps avec les potes qui disaient avec condescendance au provincial mal dégrossi :
« Mais mon pauvre, que tu est naïf ! Tout est politique ! »

E.B.

Henri, les choses ne me paraissent malheureusement pas si simples....
[www.youtube.com]

" The Ruins of Detroit de Yves Marchand et Romain Meffre – Steidl ***
[www.amazon.fr]
Si on aime les ruines, c’est le plus beau livre du moment sur le sujet, tant au niveau des images que de la reproduction. Coupe le souffle. Chez Steidl. "


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Ces deux là sont les enfants de Polidori !
un travail photographique traité avec le même sérieux ...


le vrai titre est : "Détroit, vestiges du rêve américain "

au delà de la photo de ruine, c'est aussi une interrogation et un constat sur la société américaine et son déclin , ça devrait plaire à Xavier ;-)

dernière chose sur la qualité du livre, c'est magnifique comme très souvent chez Steidl , avec le risque et l'énergie que l'on imagine pour produire des photographes qui travaillent sur des thèmes pas vraiment sexy , bravo !

sur le même sujet... la ruine, c'est un peu le yucca tendance... et Détroit c'est la chute d'eau ;-)

Detroit Disassembled
Andrew Moore

Detroit Then and Now
Cheri Y. Gay

Ruin: Photographs of a Vanishing America [Hardcover]
Brian Vanden BrinK

Lost Detroit: Stories Behind the Motor City's Majestic Ruins
Dan Austin



Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/07/2011, 18:54 par David G..

oui, mais pour avoir feuilleté certains des autres livres cités , celui ci sort du lot , dans la lignée de Polidori
après on peut ne pas aimer le sujet , ni le "style " .

j'ai pas dit que je n'aimais pas...

de plus Polidori ça c'est du maillot jaune ;-)

Curieux vraiment ce refus de voir pour un photographe.
Voilà où peu mener une haine unique.

Dans le cadre de mon travail entre 86 et 89 j'ai rencontré Chris Marker à 3 ou 4 reprises et l'accusation de populisme prête à sourire, pour ma part j'ai souvent remarqué que derrière de telles accusations se cachait le populisme le plus sournois.


La gauche n'a pas l'exclusivité du populisme.

Bonjours chez vous!!!

Si je photographie quelque chose, tant pis pour elle!

"de plus Polidori ça c'est du maillot jaune ;-) "


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tu es sûr que l'on parle du même Polidori ?





,-)

Xavier R écrivait:
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> Curieux vraiment ce refus de voir pour un
> photographe.
> Voilà où peu mener une haine unique.

Xavier, la bataille pour la bataille c'est pénible, et nombreux sont les fils qui témoignent assez de l'existence de ce populisme béat sur ce forum même : il consiste à chercher à se payer des binettes au nom du "tous pourris" et rien d'autre. Qu'est-ce que c'est que ces mots de "refus de voir pour un photographe", de "haine unique", de gauche qui aurait "l'exclusivité du populisme" ?
Relisez ce que j'écris, et n'attaquez pas systématiquement les autres sur les pensées que vous leur prêtez. Cette figure de révolté perpétuel en permanente recherche de proie est lassante (et on l'a tellement vue depuis des années à l'oeuvre dans la figure du photo-reporter professionnel qu'elle n'est même pas fraîche et surprenante : elle est, en plus, vieillotte).

Je connais bien le travail de Chris Marker. Il y a un moment où je l'ai aimé.
Maintenant je vois la vie autrement. On ne peut pas passer toute son existence dans la morosité à se plaindre de tout, et je ne goûte plus à cette chappe de tragique grandiloquent qui plane au-dessus de son oeuvre. Ceci dit, ce n'est que mon goût ; je tente de l'expliquer en introduisant une notion de valeur "politique" de l'oeuvre d'art. Le fondement de ce point là pourrait être certainement plus intéressant à discuter. Est-ce qu'on subordonne l'oeuvre à une dimension sociale et à une vision de l'homme ou pas ?

<<Vous tirez toujours sur la gauche jamais sur la droite c'est curieux.
Serait-elle belle et bonne?>>

Maurice Druon disait: il y a deux partis de gauche en France dont l'un s'appelle par convention la droite.
Je pense que c'est tous des menteurs corrompus qui servent la même idéologie du même maître (que je ne nommerai pas), ce sont exactement les mêmes, à droite, au centre et à gauche. Ils sont tous démago-gaucho car c'est avec çà qu'on manipule les électeurs.
La politique est une invention de la démocratie pour abuser les gogos sur le sempiternel débat des droits de "l'homme sans Dieu". L'authentique liberté viendra d'ailleurs.
Il existe des artistes qui ne sont pas "gauchistes", mais ils sont totalement occultés et strangulés, ils peuvent crever la gueule ouverte, çà n'émouvra personne. Car ils s'opposent à cette mafia de la pensée qui impose la dictature de sa corruption.

Assez d'accord avec Henri, très déçu par Arles cette année, heureusement, il y avait de bonnes chose dans la photographie Mexicaine mais bon, c'est plutôt du reportage et il y a Perpignan pour ça.
Et franchement, l'expo de Chris Marker sur les passagers du Métro photographiés avec un numérique merdique caché dans une montre est consternante d'ennui !
Mais le pire, c'est l'expo "From here on", alors là, c'est la 1ere fois que je sors d'une expo furax.
D'ailleurs, ce n'est même pas une expo de photographes mais "d'artistes" qui utilisent comme matériauxdes photos glanées sur le web,
du genre insectes posés sur un webcam ou comparatif de taille de pénis avec des canettes, si si. A la rigueur pourquoi pas mais je ne vais pas à Arles pour voir ce genre de chose.
Et la phrase qui tue d'un des organisateur de cette expo, Erik Kessels :

" Je ne vois pas pourquoi aujourd'hui je paierais très cher une photos alors que je peux en trouver une tout
aussi belle sur le Web et l'imprimer pour presque rien"

Alors là, les bras m'en tombent, à ce niveau là, on a même plus envie d'argumenter !

Pascal Moraiz écrivait:
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> Assez d'accord avec Henri, très déçu par Arles
> cette année, heureusement, il y avait de bonnes
> chose dans la photographie Mexicaine mais bon,
> c'est plutôt du reportage et il y a Perpignan pour
> ça.
> Et franchement, l'expo de Chris Marker sur les
> passagers du Métro photographiés avec un numérique
> merdique caché dans une montre est consternante
> d'ennui !
> Mais le pire, c'est l'expo "From here on", alors
> là, c'est la 1ere fois que je sors d'une expo
> furax.
> D'ailleurs, ce n'est même pas une expo de
> photographes mais "d'artistes" qui utilisent comme
> matériauxdes photos glanées sur le web,
> du genre insectes posés sur un webcam ou
> comparatif de taille de pénis avec des canettes,
> si si. A la rigueur pourquoi pas mais je ne vais
> pas à Arles pour voir ce genre de chose.
> Et la phrase qui tue d'un des organisateur de
> cette expo, Erik Kessels :
>
> " Je ne vois pas pourquoi aujourd'hui je paierais
> très cher une photos alors que je peux en trouver
> une tout
> aussi belle sur le Web et l'imprimer pour presque
> rien"
>
> Alors là, les bras m'en tombent, à ce niveau là,
> on a même plus envie d'argumenter !

Ce sont en plus ce genre de couillons qui vont te faire un procès si une de leurs "oeuvre" apparaît sur une photographie...

Pascal Moraiz écrivait:
-------------------------------------------------------
> heureusement, il y avait de bonnes
> chose dans la photographie Mexicaine

Oui c'est vrai, il y avait quelques portraits en pied de héros révolutionnaire intéressants ; des gars vraiment campés, avec une cambrure avantageuse et des moustaches qui feraient presque envie.
J'ai aimé ça aussi, merci du rappel (c'est à l'Espace Van Gogh).

Et ça : Fresque de Wang Qingsong

Quelqu'un a-t-il vu ?

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No Pasaran
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<<Et ça : Fresque de Wang Qingsong
Quelqu'un a-t-il vu ?<<

Ah oui, j'ai vu ça, vraiment intéressant et très bien fait, à la chambre en plus !
Environ un tirage de 40m, la taille du rouleau en fait.
Il y a un film montrant le making off, très impressionnant le travail de préparation avec les figurants encastrés dans des poly géants couverts de boue.

@Henri P.

Je parlais plutôt de la Photographie Mexicaine contemporaine comme l'expo "La véritable histoire des superhéros", "Bienvenue à Lipstick", "Terres de sorcières", etc.

L'autre photo Mexicaine, à ma confusion, je n'en ai aucun souvenir.

Wang Qingsong, c'est un truc rigolo, qui joue sur une bonne idée de base (constituer des bas-reliefs en accumulant des modèles vivants trempés dans des matières imitant la pierre) mais qui tourne au Livre des Records. A un moment j'ai cru au cri de révolte d'un étudiant en beaux-arts chinois obligé d'admirer la culture occidentale pour se faire une place dans le monde de l'art, mais ce n'était pas cela. C'est un travail qui laisse souriant, une bonne idée de communication et pas plus. "Sympa", comme on dit à la radio. "sympa" mais vain. En voilà un qui ne se fachera avec personne.

Bonjour à tous,

Je vous recommande vivement le livre :
Ernst Haas Color Correction édité chez Steidl

Henri, combien de temps pour juger d'une photo?(ou d'un livre de photos) Une seconde au plus ou bien un bon moment?
Qu'est-ce qui vous guide? Pouvez-vous analyser ou avoir un regard descriptif sur votre démarche? Je suis curieux de vous lire...

Pascal C écrivait:
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> Henri, combien de temps pour juger d'une photo?(ou
> d'un livre de photos) Une seconde au plus ou bien
> un bon moment?
> Qu'est-ce qui vous guide? Pouvez-vous analyser ou
> avoir un regard descriptif sur votre démarche? Je
> suis curieux de vous lire...

Pascal, je crois que je fais comme chacun de nous fait en librairie :
- d'abord les photographies :
de quoi parlent-elles ?
le traitement du sujet est-il intéressant ou est-il est banal ?
y a-t-il une démarche de l'auteur ? Sent-on une volonté de conduire la vision ou pas ?
les couleurs des photographies semblent-elles être bien traitées ?
- puis le livre lui-même
comment est la mise en page ?
est-ce que le papier est beau ?
y a-t-il des efforts sur la typographie ?
atteint-il à une sorte d'unité avec son sujet ? (etc.)

Donc rien que du banal, et j'ai honte d'écrire tout cela...
C'est tout simple, il n'y a qu'à regarder. La plupart du temps on est stupéfait des erreurs grossières et du manque d'imagination des auteurs et de l'éditeur ; il y a peu de livres où la simple unité du fond et de la forme semble avoir été une préoccupation ; l'idée de vouloir faire entrer à tout prix un livre dans une collection n'y est probablement pas étrangère...

Je continue évidemment de pester contre une présentation qui rend cette année les couleurs très difficiles à évaluer : l'environnement observe tous les poncifs de la muséographie contemporaine : on met l'objet dans la nuit complète et un filet de lumière, Dieu incertain, tombe depuis la voûte céleste et vient non éclairer la chose, mais sussurer l'idée que le metteur en scène fait des miracles et que les objets sont désormais sacrés.

Combien de temps pour chaque livre dans une telle revue ?
La plupart du temps, les erreurs de casting sont si apparentes et grossières qu'on peut aller très vite. Quand le niveau monte, on prend son temps. Et quand on tombe sur le grand livre, le livre de qualité, on va de A à Z, on parcourt toutes les pages le coeur battant. Et là, c'est un tel bonheur qu'on se dit qu'il faut en faire profiter les copains sur galerie-photo...
Il y a aussi une idée de justice peut-être. Quand une bande de types, du photographe à l'éditeur et à l'imprimeur, fait un truc sublime, il faut absolument rendre hommage. C'est seulement cela qui peut aussi légitimer qu'on soit peu amène avec des productions médiocres, qui auront pourtant exigé beaucoup de temps et de sueur à d'autres, mais en vain.

Ce n'est que mon avis !

La banalité tue ( y compris celui de mon grain de sel), le sublime justifie tout.

Quant au jugement esthétique, ...

Pas de honte à avoir Henri.
"d'abord les photographies :
de quoi parlent-elles ?
le traitement du sujet est-il intéressant ou est-il est banal ?
y a-t-il une démarche de l'auteur ? Sent-on une volonté de conduire la vision ou pas ?
les couleurs des photographies semblent-elles être bien traitées ?
- puis le livre lui-même
comment est la mise en page ?
est-ce que le papier est beau ?
y a-t-il des efforts sur la typographie ?
atteint-il à une sorte d'unité avec son sujet ? (etc.) "

Je trouve que c'est déjà beaucoup; je suis plus rapide ou moins réfléchi! même si désormais je prends en considération des éléments annexes à la composition et au sujet même comme la qualité d'impression du papier... Combien de temps vous faut-il pour trouver qu'une femme est jolie? Pour moi un fraction de seconde et pour voir qu'elle est belle un peu plus de temps...

Combien faut-il à une femme pour savoir qu'un homme.....

Bonjour,

Je partage entièrement les avis négatifs sur le cru Arles 2011. Le pire étant l'expo des merdouilles recyclées pêchées sur internet. Malgré ce que peuvent affirmer de manière très péremptoire les deux commissaires, on voit mal comment des déchets se transformeraient en or , à moins de croire à la magie. Nos deux druides parlent d'ailleurs dans l'intretien de télérama "d'artistes qui commencent à être connus" sans qu'un seul nom ne soit cité ... libre donc à chacun de gober la potion magique ;-(
On croyait avoir touché le fond, mais non ils creusent !

Bonjour :

Je suis assez d'accord pour certains points de vues sur le Rencontres d'Arles... On sort pas d'une exposition avec un sentiment d'avoir fait une grande découverte.
Pour moi ce festival est un un peu un fourre-tout...
On ne voit pas vraiment une programmation très tenue dans ce qu'elle propose. Cette année l'invité est le Mexique. Mais c'est peu dans ce qui est proposé par rapport à ce que possède ce merveilleux pays en artistes et en photographes. L'exposition de Graciela Iturbide est certes intéressante. On y découvre des cultures indiennes (regard presque sociologique) du Mexique confrontées dans les années 60-70 à des changements de mode vie. On voit certains protagonistes dans les portraits tentés par une modernité. Ils sont habillés par vêtements branchés très Rock and Roll fin des années fin des années 60. D'autres protagonistes sont tentés par la préservations de leurs coutumes, ils réalisent des rites assez étranges mélanges de christianisme et de rites plus anciens issues de l'époque précolombienne. On le voit dans le culte des morts (masques à tête de squelette).
Par contre, beaucoup d'images sont trop formelles dans la composition (je n'ai rien contre la forme). Mais il y a tout de même quelques perles. Notamment une photo où l'on voit une nuée d'oiseaux... C'est presque éffrayant !
Voilà je suis resté un peu sur ma faim mais c'est une expo à voir. Par contre, ce que je trouve dommage c'est de ne pas avoir programmé l'incroyable oeuvre photographique de Juan Rulfo (par ailleurs un grand écrivain). Selon moi plus puissante et plus riche que celle de Graciela notamment avec ses fims... Le réalisateur du film "Japon" Carlos Reygadas s'en ai beaucoup inspiré sur le fond et la forme.
A Barcelone, j'avais vu une expo de Juan Rulfo, là j'ai été vraiment transporté dans le Mexique Mystérieux et fascinant... Mais peut-être que les Rencontres n'ont pas le fric pour une programmation plus étoffée. Ils ont du choisir des artistes moins chers.
Enfin pour la programmation Mexicaine, elle est assez inégale : l'oeuvre de Dulce Pinzon est encore un travail d'école de photo (je l'ai connue pendant mes études)... Le ficelles de la mise en scène sont archi-connues.
Concernant les archives de la Révolution Mexicaine. Même si c'est très intéressant au niveau documentaire, pour les rencontres c'est une proposition mal adaptée.
Concernant le reste (le fourre tout) je vois mal ce que viens faire ce chinois avec sa fresque même si elle peut être très belle. Mais comme dit mon ami le (Photoculteur) : A chaque festival il faut un chinois de service ! Je n'ai rien contre nos amis chinois mais contre ces réflexes absurdes des organisateurs des expos qui veulent faire plaisir à tout le monde.

Concernant les prix découvertes. Est-ce-que Lynne Cohen est une découverte ? Elle est même plus confirmée que beaucoup d'exposants du in ! (pourtant j'aime bien son travail).
Et Joachim Mogarra : il avait réalisé dans le passé des photos de sucre en cubes qu'il agençait... Bréf, il n'a rien d'une découverte même s'il présente une nouvelle série d'objets inanimés.

Pour répondre sur l'expo concernant le images glanées sur le web. Moi je n'ai rien contre ! Au contraire je trouve ça intéressant surtout après avoir écouté attentivement le colloque animé par A. Laporte. J'ai aimé les vues de Corinne Vionniet. Par ailleurs elle est photographe dans le sens traditionnel du terme...
Ce qui compte c'est l'oeuvre et peu importe les outils utilisés. Ce n'est pas parce-que l'on fait des photos à la chambre que l'on transmet quelque chose à celui qui regarde ! Sur le plan personnel j'aime le grand format ! Walker Evans, Atger me fascinent, mais voir des images extraites du web ne m'horripile pas du tout. Par ailleurs ces travaux de récupération d'images n'est pas nouveau... Dans les années 70, les conceptuels comme Victor Burgin ou John Baldessari le faisaient déjà avec les technologies issues de l'époque. Ces démarches peuvent se transposer aux artistes héritiers qui utilisent le web. Et thomas Ruff l'a fait avant eux avec ses images pornographiques glanées également du web. Pourtant lui c'est un vrai photographe mais il explore d'autre territoires... T. Ruff aurait pu rester dans ce qu'il savait faire en grand format toute sa vie.

Pour résumer ce fourre tout : un peu de conceptuel (avec les artistes web), un peu de voyage avec le Mexique avec un peu de trash au milieu (accidents de voitures pour jeunes branchés), un chinois, des fausses nouvelles découvertes et bien sur une grande star de l'histoire de la photo (Chris Marker) dont j'aime l'oeuvre... Je pense que la vrai question est la venue d'un nouveau directeur artistique des rencontres pour apporter du sang neuf dans la programmation des expos.
Mais dans ce que j'entends ici et là. C'est mal parti pour que ça change...


Ce n'est que mon avis : bonne journée à tous.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 28/07/2011, 15:45 par celitoways.

Ruff les a tous doublés avec sa série nudes et jpegs deux séries dont je suis fan, la différence c'est la qualité des images choisies le traitement visuel et le propos conceptuel.
Les concours de bites avec canettes de bières c'est zéro, et c'est très réussi car l'idée est précisément de faire du zéro, il y a un public pour ça, je n'en fais pas partie.
Kessels l'exprime en toute clarté dans l'itv de télérama : "les photos prises isolément sont médiocres, c'est leur répétition qui en fait l'intérêt" (citation de mémoire). Isolément les jpegs de ruff sont d'abord d'excellentes photos !
Alors non, désolé celitoways (vous êtes le petit frère de carlito ?), tout ne se vaut pas !

bien le bonjour.

jicé



Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/09/2011, 11:28 par jean christian valero.

[www.rue89.com]

bon à part cela, il a fait très chaud à Arles :-), plus chaud que l'année dernière.
Mais fort heureux, il y a la climatisation dans les expos.
J'ai trouvé aussi qu'il y avait moins de moustiques cette année.