Non Henri, c'est le sujet du fil...
Pour revenir à Guillaume il faut reprendre le texte de l'interview de HP.
Tout est dit. Je ne vois pas le problème encore une fois. Adéquation entre procédé et propos.
"Est-ce qu'il est important, pour vous, qu'une photographie ait l'air d'un document ?
Oui, juste « un air de ». Et que dans le même temps ceci puisse être démenti par l’image elle-même. La photographie-document est censée dire le vrai, fournir la preuve. C’est la définition même du document. Jouer sur cette apparence est un moyen de bousculer ce rapport de la photographie à la réalité, de mettre en question la validité même du document photographique. Ce n’est pas un leurre, mais plutôt l’aveu implicite d’une fabrication. De là, on passe à autre chose, on glisse vers l’imaginaire, tout en gardant la possibilité d’y croire un peu. Dans autoroute 02, la « manipulation » est visible mais on reste dans le vraisemblable, juste sur la limite. Passée cette limite, on est dans un tout autre registre et on perd je crois le bénéfice de cette tension entre le plausible et l’invraisemblable. La « manipulation », qui n’est qu’un artifice de construction parmi d’autres, est aussi et surtout un moyen d’atteindre à une forme synthétique qui se rapproche, autant que faire se peut, du pictural : la figuration d’une idée plutôt que la représentation d’un réel donné. "
Bruno
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