Jean-Claude Launey écrivait:
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> Autrefois ( années 1900 - 1950 ?) les gens
> faisaient photographier leurs jeunes enfants morts
> par le photographe du quartier.
> C'était le plus souvent pour en tirer un portrait
> sur papier ( fortement retouché ! ) soigneusement
> encadré.
> On en trouve quelquefois dans les archives des
> vieux photographes.
> Une démocratisation du procédé qui consistait par
> les familles à faire appel à un peintre pour faire
> un tableau du défunt.




Pas que les enfants, c'est la pratique du masque mortuaire et portrait mortuaire. Décliné en photographie à tout age.

La photographie n'est-elle pas forcement tournée vers la mort,
Avec sa prétention de rester hors du temps,
La mort c'est quand le temps n'existe plus.

Suis tout à fait en phase avec ce propos et je citerais volontiers Régis Debray
"Avec l'angoisse du sursitaire grandit la fureur documentaire"
Sans bien sûr me comparer aux "pointures"évoquées, je me permets de rappeler que je suis à l'origine d'une petite série intitulée "la deuxième mort"

Jean-Philippe Poli


[www.jeanphilippepoli.wordpress.com]

Il y a le bouquin Car Crashes de Neill Killpatrick, de beaux accidents de la route aux Etats Unis dans les années 50, avec de beaux cadavres figés dans des amas de tôles.

Une exposition à (en) Arles, mais je ne me souviens plus de l'année sur une collection américaine avec des portraits "sans yeux" ou "sans regard". Malheureusement je n'ai rien trouvé sur le net.
Sinon éthnologiquement, on photographiait beaucoup les morts à la fin du 19ème et au début du 20ème, mais je m'éloigne.

Ivan

" Sinon éthnologiquement, on photographiait beaucoup les morts à la fin du 19ème et au début du 20ème, mais je m'éloigne. "

Je ne trouve pas que vous vous éloignez, au contraire c'est dans le vif du sujet. Notre rapport à la mort aujourd'hui et le regard que nous y prêtons.

Nous avons évoqué les portraits mortuaires plus haut et si c'est moins courant chez nous aujourd'hui c'est encore bien pratiqué sur d'autres continents.

Voir aussi le rapport de la photographie à la mort chez Roland Barthes (La chambre claire), lorsqu'il écrit à propos de la photographie :
cette image qui produit la mort en voulant conserver la vie.

Il me semble que cette idée a été évoquée plus haut…

Bonjour,
Voir aussi le plasticien André Chabot
www.andrechabot.com
Bonne visite
FC

Une image de Desiree Dolron, extraite de la fameuse série Xteriors.

Merci pour ces autres références.

Photographie d'un travail méditatif dans des lieux commémoratifs ou religieux. Ernesto Pujol [www.ernestopujol.org]

Maël,
avez-vous de référence sur le ouèbe pour Car Crashes?

Romain

Bonsoir,

Jeter un oeil au travail de André Chabot artiste plasticien et photographe pourrait vous ouvrir des horizons.

www.andrechabot.com

Cordialement

FC

Bonsoir,

Merci François je vais aussi regardé.
Romain

Elizabeth Heyert The Travelers

François,

je crois voir poindre un coin de sourire en coin !
:-)

A-M

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[www.photographe-pro.com]

pas forcément un travail complet, juste quelques images...
Autoportrait de Mapplethorp
[medias.francetv.fr]

Hyppolite Bayard
[www.sceren.fr]

Mais tout psychanalyste vous confirmera que la morte hante les photographes... désir d'anéantir la fuite du temps.

[flanepourvous.blogspot.com]

Bonjour-Bonsoir,

En particulier à Romain qui pose la question.

Je n'ai pas de références sur "des photographes ayant travaillé sur la mort" ; mais ai déjà travaillé sur la question, récemment.

À voir ces images -ICI-où je m'en amuse ; certainement un présage de fin inévitable où l'humour du vivant sait avec bonheur relativiser son destin. (© projet photographique en cours, dont acte).

D'autres images plus réalistes en cours, en format autre que celui dont il est question avec sélection ici ; à voir donc en d'autres lieux, prochainement. ;-)).