Bonsoir !
L'effet dont vous parlez est classique, il s'agit de la diffraction par le bord des lamelles de l'iris. L'effet n'apparaît qu'en très forte surexposition en prise de vue directe d'un forte lumière en plein champ. Le résultat dans l'image st très dépendant des différents traitements anti-reflets des lentilles et de la façon dont l'intérieur de l'objectif et l'intérieur de l'appareil absorbent la lumière parasite diffusée.
Pour les amateurs de curiosités optiques : si l'iris a un nombre impair de lamelles, l'étoile de diffraction a un nombre de branches double de celui du nombre de lamelles avec une branche plus forte que sa voisine immédiate.
Si le nombre de lamelles est pair, l'étoile a, en principe, un nombre de branches égal au nombre de lamelles, les lamelles opposées renforçant mutuellement l'effet sur une branche commune de l'étoile.
La seule façon de se débarrasser de cette étoile est probablement d'ouvrir ale diaphragme au maximum de façon que les faisceaux traversant l'objectif ne voient plus du tout le bord des lamelles de l'iris mais seulement le bord circulaire des montures de lentilles.
En 6x6 avec les appareils que je connais à obturateur central il y a souvent 5 lamelles d'iris donc une étoile à 10 branches. Les obturateurs copal ont un iris à 7 lamelles donc en principe l'étoile est à 14 branches, et moins forte.
D'autres diaphragmes dans des optiques plus anciennes ont beaucoup de lamelles et donc l'étoile de diffraction y est en principe moins visible qu'avec 5 lamelles seulement.
Au fur et à mesure que l'on ferme le diaphragme, l'effet d'étoile se renforce mais la prudence s'impose car tout dépend de la surexpoxition effective qui peut être gigantesque et qu'on ne maîtrise guère.
Sur ce point il faut expérimenter, la diffusion de lumière dans l'ensemble (objectif + appareil) peut varier considérablement d'un système à l'autre et modifiera complètement le rendu de l'image. Donc il me semble difficile de donner une règle générale de meilleur compromis entre la profondeur de champ et la lumière diffractée par l'iris sous forme d'étoile.
On peut également ajouter que si la forte lumière n'est pas nette dans l'image, la mise au point étant faite sur une autre partie de la scène qui en est éloignée en profondeur, elle apparaîtra nimbée de la projection géométrique du diaphgragme, donc au lieu de l'étoile de diffraction, pour une forte défocalisation c'est la forme de l'iris lui-même qui se verra dans l'image, et non pas l'étoile de diffraction.
E.B.
Modifié 2 fois. Dernière modification le 02/11/2010, 19:56 par Emmanuel Bigler.