Parcours initiatique dans un monde numérique
Un parcours initiatique. Le point de départ de mon mémoire fut le constat inévitable que le numérique avait envahi le monde cinématographique. De manière inéluctable, j’allais devoir travailler avec, dans les années à venir, peut-être même n’aurais-je jamais la chance de tourner en pellicule. Or le numérique ne m’intéressait pas. J’ai donc décidé de forcer le destin et d’aller à sa rencontre.
Je voulais comprendre son fonctionnement, observer les nouvelles méthodes de travail, analyser comment les opérateurs étaient en train de s’approprier ce nouveau matériel et tenter de trouver des envies d’images. J’ai beaucoup réfléchi à la présentation de ce mémoire. Au final, accepter la forme d’un parcours était ce qui me permettait de représenter au mieux ma démarche. Ce temps fut un cheminement. Je vais donc raconter mon mémoire à la première personne. Comme dans tout voyage, il y a eu un temps de préparation et d’observation. Les notions numériques nécessaires comme bagage sont reprises rapidement. Puis il y a un temps de réflexion avant le départ.
J’ai essayé d’analyser l’effervescence dans laquelle se trouve la profession à partir de ce que l’on trouve sur internet, les discussions sur les forums. On peut trouver toutes sortes de documentation mais comment savoir si elles sont fiables ? Quelle est la part d’amateurisme qui se glisse au milieu de tout ça. Des nouveaux outils sortent en permanence alors que les précédents ne sont pas encore apprivoisés.
Face à cette multitude d’informations, comment ne pas se perdre ? Comment trouver des repères ? Les associations de chefs opérateurs dans le monde s’interrogent, essaient de faire face en dialoguant, en faisant des essais comparatifs. Leurs démarches m’ont intéressée. J’en ai analysé quelques exemples. Remplie d’informations et de questionnements, je suis alors partie en voyage.
Je suis allée à la rencontre des professionnels, soit à travers des stages, soit à travers des rencontres qui s’organisaient au fil des possibilités, des envies. J’ai essayé de recueillir des paroles de chefs opérateurs qui ont expérimenté la question numérique : Yves Angelo, Yves Cape, Eric Guichard, Denis Lenoir, Thierry Pouget, José Gérel, Julien Hirsch, Philippe Ros. Tous ont un point de vue, des méthodes de travail que j’ai essayé de retranscrire.
La postproduction étant partie prenante du travail en numérique, je suis également allée à la rencontre des laboratoires numériques avec Frédéric Savoir chez Amazing Digital et Thierry Baumel chez Eclair. J’ai découvert le matériel et son utilisation, les avantages et les inconvénients de différentes configurations numériques. Au terme de ce parcours riche et véritablement instructif (qui est en fait sans fin), je me suis mise en situation.
La préparation potentielle d’un film et la question des choix d’images. J’ai pour cela fait des essais avec une caméra que je ne connaissais pas et que j’avais envie de regarder de plus près : la RED ONE. Parce que tout le monde en parle, j’avais envie de voir quelles images en ressortaient.
Le mémoire
-------
No Pasaran
-------