Bonjour !
J'anticipe un peu sur un article à venir concernant ces affaires, mais le planar 2,8 de 80 n'est pas tout à fait symétrique.
Selon la fiche Zeiss son grandissement pupillaire G_p est de
(diam. pup. sortie de 34,5 mm) / (diam. pup. d"entrée de 28,8 mm) = 1,2
Eh oui, notre bon planar deux-huit de quatre-vingts, tout normal qu'il soit, avec son G_P de 1,2 > 1 est un poil rétrofocus !! Normal : l'animal doit pouvoir laisser passer ce %§£µ£0§§ de miroir rabattable 6x6 derrière sa dernière lentille !!
On remarque au passage que 80/28,8 = 2,778 ~= 2,8 ce qui est le nombre d'ouverture nominal de ce planar comme il se doit, on doit le calculer
par référence au diamètre de pupille d'entrée.
Avec un apo ronar on aurait un G_P de 1, les nombres d'ouverture seraient inchangés lorsqu'on l'utilise inversé, mais comme un apo ronar est symérique, aucun besoin de l'inverser !!
Donc lorsqu'on renverse le planar 2,8 de 80, on a toujours un 80 de focale mais son nombre d'ouverture max est modifié, sa nouvelle pupille d'entrée étant de 34,5 mm son nouveau nombre d'ouverture maxi inversé devient (80 / 34,5 ) = (2,8 / 1,2) = 2,3 environ. Ce planar devient un poil plus lumineux !
Un facteur de 1,2 sur un nombre d'ouverture ça fait 1/2 diaph ( 1 cran de diaph = facteur 1,4 sur le nombre d'ouveture N, 1/2 diaph :racine de 1,4 = 1,2) , je ne sais pas si c'est important pour l'application visée mais ça fait 1/2 diaph !
Mais n'anticipons pas, car il faut tenir compte de l'effet de grandissement qui apporte une correction de facteur de soufflet bien plus importante.
C'est à partir de ces nombres d'ouverture modifiés qu'il conviendrait en principe de recalculer le temps de pose nécessaire en inversé. Mais comme on ne va pas changer l'échelle des diaphs, on va donc repartir des diaphs
gradués, ceux de l'utilisation en direct et appliquer un facteur de soufflet
global qui prend en compte le changement de pupille en plus de l'effet de grandissement habituel en macro.
Dans ces conditions, optique inversée, avec un grandissement pupillaire direct G_p=1,2, pour un facteur de grandissement G = (dimension image)/(dimension objet) le facteur de soufflet _total_ en inversé, calculé par référence aux nombres d'ouverture _gravés_ sur l'optique, s'écrit de façon étonamment simple :
facteur de soufflet total en inversé= (G + 1/G_p)^2
Autrement dit
1/ je détermine mon temps pose avec mon posemètre à main comme d'habitude ; par exemple une fleur étalonnée à 18% de matière grise au soleil brillant dans le dos
(pour être certain de ne jamais me tromper d'exposition, je ne prends en macro-photo que des fleurs grises à 18%) avec du 100 ISO : 1/100e de sec. f/16. C'est la pose que je choisirais avec le planar en direct, nu ou avec une bonnette pour lesquelles les facteur de soufflet est égal à 1 ;
2/ je détermine mon grandissement, par exemple 3x, un champ de 56x56 mm donne une image de 168x168 mm ;
3/ je calcule mon facteur de souffet pour G=3 inversé avec un G_p de 1,2, selon la formule j'obtiens :
(3 + 1/1,2)^2 = (3 + 0,833)^2 = 3,833^2 = 14,7x
Au même grandissement avec une optique symétrique G_p=1 j'aurais un facteur de soufflet de (3+1)^2 = 4^2 = 16.
L'écart entre les 2 valeurs, 16/14,7 = ~ 1,1X, soit un quart de diaph, c'est pratiquement négligeable.
Ouf ! Je laisse donc tomber ce G_p qui m'ennuie, je le laisse aux théoriciens en chambre, et je prends la bête formule valable pour un apo ronar ou tout autre optique de garndissement pupillaire = 1 :
(G+1)^2 , notre bon vieux (T/f)^2 où T est le tirage total ; donc au rapport de grandissement G=3, (G+1)^2 vaut 16x, 16x c'est plus quatre diaphs (+ 1 dpah = 2x : +2 diaphs = 4x ; plus 3 diaphs = 8x ; plus 4 diaphs = 16x)
Petit rappel des formules utiles valables pour _tous_ les pbjectfs mêmetrès dissymétriques :
G = ext/f où ext = allongement supplémentaire par rapport à la position infini-foyer (c.f. ce que dit François, que je salue au assage)
Tirage total T = ext +f, donc facteur de soufflet "symétrque classique" = (T/f)^2 = ((ext+f)/f)^2 = (1+(ext/f))^2 = (1+G)^2, toutes formules équivalentes.
Mais nul besoin de calculer quoi que ce soit sur le terrain !!
Car si je pars sur les formules classiques (G+1)^2 = (T/f)^2 en négligeant l'effet de peite dissymlétie pupillaire due au G_p de 1,2,
je peux utiliser avec ma chambre le quickdisc de M. Salzgeber ! Facile et ludique !! Aucun calcul !
Et pour être sûr de ne pas me tromper dans mes conversions, je n'oublie pas avant les vacances d'imprimer ma règle à calculs circulaire, celle qui en prime donne les vieilles gammes des vitesses des compurs : 1/5 - 1/10 - 1/25 - 1/50 - 1/100 - 1/200
Bonnes photos !
E.B.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 29/07/2011, 11:52 par Emmanuel Bigler.