Re: Utilisation d'un thermocolorimetre
Envoyé par:
JP BOLLE
Date: 19/04/2011, 15:33
PdF écrivait:
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Phénomène bien connu à l'époque:
> on avait la nette impression qu'un éclair à faible
> durée ne parvenait pas à traverser les différentes
> couches de l'émulsion, occasionnant par-là des
> balances de couleurs incontrôlables.
>
Ça, cher monsieur, c'est de la pataphysique...c'est même assez drôle! J'avais déjà entendu cela dans la bouche d'un photographe chez Central-Color il y a au moins 20 ans.
C'est la durée de l'éclair, et la forme de sa courbe de sortie (pour un même générateur) qui conditionne sa température de couleur ( et aussi l'état et la nature du bol et/ou des réflecteurs), sa durée est conditionnée par la tension de charge (avec un mini et un maxi), le nombre de torches actives, la longueur du tube, et la longueur des cables. Dans un flash d'amateur, qui travaille en temps réel, c'est effectivement un thyristor qui coupe l'éclair lorsque le système de mesure TTL ou le senseur, détermine qu'il y en a assez. Dans les générateurs modernes, on obtient une variation de puissance avec une température de couleur constante en commutant plus ou moins de condensateurs identiques chargés à la même tension.
Si vous vous voulez une reproduction très fidèle des couleurs, il vaut mieux utiliser des halogènes, car au moins, eux, leur spectre d'émission est à peu près continu par rapport à un tube au Xénon (pour une même fréquence d'échantillonage). Il y a une très intéressante expérience à faire, c'est de photographier sur le même ekta plusieurs nuançiers de tissus, en les éclairant avec des flashes, vous constaterez ensuite qu'une ou plusieurs des plages de couleurs sont reproduites de manière délirante, cela correspond aux trous ou aux pics dans le spectre d'émission. Les fabricants de tubes flash se gardent bien de montrer des courbes de répartition spectrale trop définies. Dans la plupart des cas, c'est sans conséquence et je reconnais qu'en prise de vues sur site c'est plus pratique de travailler au flash, ne serait-ce que pour des questions de température (°C) ou d'intensité disponible sur le réseau. Néanmoins, je vous invite à regarder une par une les nuances de couleurs de votre tableau reproduites sur un ekta éclairé au flash, vous aurez des surprises..On ne peut pas dire que la lumière d'un flash est de la lumière du jour, on peut juste dire qu'elle s'apparente à de la lumière soleil à midi. Dans le soleil, il y a tous les atomes. Dans votre tube flash, il n'y a que du Xe plus quelques impuretés.
Ceci dit, pour revenir au sujet de ce post, je suis d'accord avec Henri Gaud, quand on fait des captures en RAW, il n'est pas nécessaire de faire le blanc, puisque celui-ci n'est pris en compte que pour l'affichage du Raw, c'est juste une question de confort et de prestige si on montre les raw au client.....
JP Bolle