alors le discours des "positionneurs" au micron/centième/dixième ne serait que marketing?
Chaque partie du système a ses spécifications.
Le centrage de l'axe optique ne joue que sur un éventuel rognage des bords d'image en cas d'excentrement. Donc pour une chambre 4x5 pouces on est au centimètre, c'est confortable.
En revanche, pour toute optique de chambre et
a fortiori les bêtes de course grand-angulaires de chez Schneidenstock, le moindre excentrement entre le bloc optique avant et le bloc optique arrière c'est une catastrophe. En principe on n'a pas accès à un réglage d'excentrement, donc quand on démonte - remonte soi-même les blocs d'une optique de chambre, ça tombe comme ça tombe ; mais avec une optique pour le 4x5 ce n'est pas aussi critique que pour un capteur 4,5x6 et 100 cy/mm exigés sur tout le champ.
Un bon paquet de dixièmes de mm, c'est la profondeur de foyer dans une mise au point à la chambre : plus ou moins N.c ; de part et d'autre de la meilleur MaP ; avec un "c" de 100 microns, valeur pas trop stricte pour le cercle de confusion du 4x5 pouces et fermé à f/16 ça fait plus ou moins 1,6 mm.
Mais si je prends c=25 microns comme en 24x36 et N=5,6, c'est plus la même chose.
Et si je rêve à 100 cy/mm ce sera "c"=10 microns !!!
Deux dixièmes de mm c'est la tolérance des spécifications ANSI pour la position du plan-film dans un châssis 6,5x9 cm ou 4x5 pouces pouces : profondeur de 5 mm plus ou moins 180 microns (5,8 mm et tolérance de plus ou moins 250 microns pour le 5x7 ; 6,6 mm et plus ou moins 400 microns, soit plus ou moins 4 dixièmes, pour le 8x10 pouces).
Le dixième c'est le jeu entre le diamètre de bague de serrage de l'obturateur et le diamètre d'alésage de la planchette.
Le dixième c'est la tolérance d'appui des blocs optiques des objectifs grand format traditionnels ; lorsque vous trouvez un petit anneau très fin de quelques dixièmes d'épaisseur caché entre le fond du logement du bloc sur l'obturateur et l'extrémité de la monture des lentilles, surtout gardez-le précieusement, ne le tordez pas, et remettez le bien en place au même ndroit si vous passez les blocs optiques d'un obturateur à un autre.
Quelques centièmes bien maîtrsés c'est le jeu qui permet d'avoir un coulissement onctueux du chariot avant d'une Arca Swiss misura, par exemple. Les chariots à engrenage sont à peine plus serrés, ça joue à bien moins que le dixième.
Lorsque vous passez le doigt sur la jointure du rail pliant des F-line, vous ne sentez partiquement rien, on est très en-dessous du dixième.
Enfin, le micron c'était la précision d'appairage des diamètres dans la pompe hydraulique haute pression de la DS Citroën modèle 1955. La légende dit qu'à l'époque on ne savait pas sortir en série des pistons et des cylindres appairés au micron près. Il avait donc des appaireurs et des appaireuses de cylindres/pistons qui essayaient à la main pour que l'ensemble fonctionne sans gripper et sans fuite (200 bars si mes souvenirs sont bons)
Le micron c'est la tolérance d'usinage qui fait que l'Orbix(TM) manuel est si agréable à utiliser ;-) sans parler de la non-sphéricité de la boule d'une rotule Z1, Z2, P0 ou P1 ;-)
E.B.
Modifié 3 fois. Dernière modification le 17/05/2013, 15:26 par Emmanuel Bigler.