Pour saisir la finesse entre les VA et les watts, du point de vue du dimensionnement d'un transfo, il suffit d'imaginer l'expérience suivante.
On connecte au secondaire d'un transfo, en alternatif bien entendu, un circuit qui ne sert absolument à rien d'autre qu'à bouffer de l'énergie et à faire causer sur les forums, formé d'une résistance et d'un gros condensateur de forte capacité.
La seule énergie perdue, en supposant le condensateur sans pertes, est ce qui chauffe dans la résistance. Donc formellement le wattage consommé dans le circuit bizarre est peut-êre très faible, mais peut néanmoins circuler un gros courant dans le circuit, si la capacité di condensateur est énorme.
Et le pauvre transfo doit donc être tout de même capable de délivrer effectivement ce courant. Du coup, c'est le transfo qui chauffe, on peut même être dans un cas où le transfo pompe plus d'énergie que la résistance qui accompagne ce terrible condensateur ;-) Il suffit de mettre un condensateur tout seul, toute l'énergie va être bouffée dans le transfo ; donc en poussant à l'absurde, zéro watt consommé dans le circuit, mais pas mal de VA pour le secondaire qui doit tout de même faire le boulot de fournir l'ampérage demandé sous la tension demandée.
Concernant la résistance d'une ampoule à filament, l'expérience est très simple et saisissante, une ampoule donnée pour 40 watts sous 220 volts, en régime permanent stabilisé, donc avec un filament dont la température excède 2000°C, a une résistance de (220x220)/40 = autour de 1200 ohms.
Mesurez à froid avec un ohmètre alimenté par une p'tit pile de 9V bien incapable de faire chauffer le filement, vous trouverez peut-être quelques centaines d'ohms, ce qui fait qu'au démarrage, pendant "un certain temps" (c'est l'histoire du fût du canon, mais à l'envers, pendant la période de chauffe :-) ) le courant qui circule est peut-être 5 fois plus fort qu'en régime stabilisé.
E.B.