Daguerre, dès 1841, puis Talbot, Bertsch, Disdéri, Le Gray: la plupart des expérimentateurs qui s’étaient essayé à la photographie rapide avaient rencontré le problème d’une limitation de l’impression lumineuse, et formulé au moins le souhait de disposer d’un appareil qui en permette une gestion plus sûre que l’occultation manuelle.
Le système le plus ancien, imaginé dès la période daguerrienne, est celui de la guillotine: un morceau de carton ou une planchette de bois glissant de son propre poids entre deux guides. À la fin des années 1870, ces instruments se diversifient et se multiplient, en proportion de l’augmentation de sensibilité des supports – tout en restant tributaires d’une réalisation sommaire, traduction d’une mécanique élémentaire de la poussée, de la traction ou de la gravité. Auteur d’un collodion rapide remarqué,
Auguste Bertsch est l’un des premiers à proposer un dispositif plus élaboré, en 1852. Inspiré des mécanismes d’horlogerie, son fonctionnement repose sur la rotation d’un volet métallique, animé par un ressort dont la tension détermine le temps de pose. Cet instrument remarquable, prototype des obturateurs à mouvement circulaire des années 1880, présentait toutefois un défaut important, qui fera renoncer à son emploi: celui d’entraîner un ébranlement de la chambre photographique, occasionnant un flou de bougé sur l’épreuve.
[
www.arhv.lhivic.org]