Pensez vous qu'en mitraillant encore un peu ( facile avec un obturateur auto-réarmant), je puisse améliorer durablement la chose
Question délicate.
Vu le prix en neuf que les obturateurs mécaniques atteignent (regardez le prix en neuf pour un copal 3 et accrochez vous bien pour ne pas tomber de votre chaise), je n'hésiterais pas à faire réviser un obturateur comme un prontor ou un compur même si la réparation coûte aussi cher que ne m'a coûté l'obturateur lui-même.
Certes le prontor press équipait des instruments comme les appareils pola pour oscilloscopes et n'est sans doute pas à la hauteur d'un synchro-compur, mais sur le fond, la problématique est la même.
Ces mécanismes étaient faits pour être révisés périodiquement, un peu comme une montre mécanique. La dégradation des huiles des pivots est irréversible et on ne peut remettre en état qu'en enlevant complètement la vieille huile et en re-lubrifiant avec grand soin quelques uns des pivots et parties du mécanisme qui doivent être lubrifiées. C'est une règle horlogère de base, on ne tente jamais de re-lubrifier un mécanisme sale ou dont les huiles ont séché.
Il faut également résister la tentation de bomber un solvant n'importe comment, ça risque d'envoyer de la saleté sur les pales, c'est cela qui serait effectivement pire que de ne rien faire du t out
Bref, le prontor pro est auto-réarmant mais à ma connaissance il n'est pas auto-réparant.
Mais si on l'utilise tel quel en sachant que les vitesses lentes sont trop lentes, je ne pense pas qu'on abîme vraiment le mécanisme ; donc l'utiliser normalement sans forcer. C'est simplement dommage d'avoir un obturateur qui pourrait être remis en état pour 10 ou 20 ans de bons et loyaux services sans tenter quelque chose, mais selon les règles de l'art.
E.B.
Modifié 2 fois. Dernière modification le 24/11/2012, 08:23 par Emmanuel Bigler.