Moskva 4 écrivait:
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> Merci, je vais essayer cette soupe, mais je me pose d'autres questions, pourquoi ne pas faire la
> Sol A en base Glycol comme le HC110 ou l'Hypercat, pour une bonne conservation, à moins que le
> Metabisulfite, ne se dissolve pas dans le glycol ?
Explication donnée par Jay dans son premier post dans le lien fourni dans mon premier message
> Dans votre premier message vous remarquez que les résultats ne sont pas assez doux pour du portrait,
> pourtant les révélateurs à base de Catechol sont réputés très compensateurs ? c'est peut être une >mauvaise exploitation de la sensibilité du film avec ce révélateur, qui oblige a augmenter les temps de >développement avec un gamma élevé en conséquence. Pour les films exposés à leur sensibilité nominale
> vous n'avez pas les ombres trop creuses ? cela dépend bien sur où est mesuré la lumière !
Quand je parle de douceur, c'est relatif à une combinaison d’éléments qui donne un négatif tellement détaillé, que le moindre détail sur la peau est TRES visible, par exemple. Mais on peut évidemment faire quand même de beaux portraits ! Mais si c'est combiné à une optique qui arrache, le résultat sera à l'opposé du style hamiltonien...
L'acutance est très élevée parce que : (d'après ce que j'ai lu à propos des révélateurs colorants et plus particulièrement OA)
- pas de dissolution des grains d'argent
- le grain est très fin
- effet compensateur important parce que la pyrocatéchine est très diluée dans la solution de travail, et elle n'est pas régénérée, et avec une agitation intermittente, donc les effets de bords sont importants. Cela varie beaucoup d'un film à l'autre.
- il y a d'autres raisons, mais je ne les retrouve plus dans mes notes... une histoire liée aussi à l'effet tannant qui empêcherait les grains d'argent de se balader dans la gélatine, mais je ne suis plus sûr. Les photo chimistes me corrigeront :-)
En plus, l'effet tannant est proportionnel à l'exposition reçue par le négatif. Plus l'émulsion est tannée, plus elle est difficile d'accès pour le révélateur frais. Donc les hautes lumières se développent "moins", c'est un effet compensateur.
Malheureusement, il y a aussi plus de coloration ("stain") dans les zones denses, qui sont donc encore plus denses : effet anti-compensation.
Et pour couronner le tout, la coloration laisse passer plutôt le vert que le bleu. Sur papier multigrade, cela se traduit par des hautes lumières filtrées en grade nettement plus doux que le reste de l'image. Effet "split grade printing".
La coloration est bien présente, il y a très peu de sulfite dans la solution de travail. Elle est différente de celle du 510-Pyro. Cette dernière masque tellement le grain qu'elle donne un aspect très fluide à l'image.
Sur flickr, il y les portraits de Juliet, la compagne de Jay, cela donne une idée du rendu général...
OA : [
www.flickr.com]
510-Pyro : [
www.flickr.com]
La remarque des ombres creuses a été abordée dans un forum anglais, je crois. Cela a touché certaines personnes, mais cela reste mineur, semble-t-il. Je ne pense pas avoir trop d'ombres creuses dans mes négatifs. Je les ai scannés pour les contacts, et certains ont été tirés, pas de soucis notable. Les portraits sont corrects. Ceux pris avec les Rollei pan 25 sont vraiment contrastés, mais ça reste beau, d'après moi.
Les ombres sont creuses dans les négas sous exposés et/ou sous développés.
Cela dit ce révélo n'est pas parfait, et c'est en partageant nos résultats qu'on se fera une idée précise de ses limites !
Pour moi, la prochaine étape, c'est réaliser les tirages de tous ces négatifs, j'ai un retard énorme !
Et je me suis fabriqué aussi du 510 Pyro pour l'utiliser sur Foma 400 en 8x10 pour faire des portraits. Les tests en 120 sont finis, passage à la pratique quand les journées feront 48h. ;-)