Bienvenue à M. Reitzaum sur notre forum.
Il y a un aspect intéressant du portrait à la chambre, mais qui demande que le sujet accepte de poser sans trop de limitation de temps, c'est l'idée de ré-introduire une espèce de cérémonial, une gestuelle, pour ne pas dire un rituel
(rituel nous renvoie à l'idée d'une secte, c'est à dire très exactement le contraire de l'esprit de galerie-photo où se retrouvent via Internet ET sur le terrain une bande de passionnés et de joyeux mécrants en tous genres) qui tend à disparaître avec la prise de vue directe à travers un appareil reflex à prisme ou un appareil à télémètre & visée directe. Quel qu'il soit, d'ailleurs, qu'il soit à film où à silicium, qu'il soit bruyant ou silencieux, peu importe, la chambre sur son trépied c'est autre chose.
Dans « le Monde 2 » il y a avait eu, autour de 2003, la parution d'un reportage passionnant sur des portraits à la chambre faits en Afghanistan. Les lecteurs de GéPé m'excuseront, j'espère, de citer cette référence sans arrêt sans donner la référence précise, ce qui n'est pas le genre de la maison. Le photographe expliquait que le seul portrait photograhique accepté par les gens du pays vu les terribles circonstances était le portrait posé à la chambre et surtout pas le "shoot".
Ce qui ne veut pas dire que le portrait à la chambre soit forcément « Harcourt-1935-sinon-rien.»
Pour ce qui est de la rapidité en portrait à la chambre, je crois que l'un des champions fut Yousuf Karsh et son légendaire portrait de guerre de Churchill « sans cigare ». Mais c'était en intérieur et tout l'équipement de Karsh avait été minutieusement installé en attendant que Sir Winston sorte d'un entretien-de-guerre-entre-grands-du-monde qui avait lieu au Canada.
Comme autre référence il y a évidemment les portraits de l'Ouest par Avedon avec un équipement réduit sur le terrain. N'empêche que « l'Apiculteur » c'est tout sauf du portrait intuitif, rapide, sur le vif ;-)
E.B.