Bonjour,

A force de lire ici le compte rendu des pratiques photographiques les plus folles, j'en viens à songer à un projet en ULF et collodion.
Je n'y connais rien, comme d'habitude, ce qui fait le côté sportif de la chose.

Au départ, il y a l'envie d'essayer l'ULF pour faire des contacts.
Et puis il y a les 4 images réalisées en forêt par Jacques et pour l'atelier projet.
Bien entendu, Jacques fait des Ambrotypes 8x10, mais j'imagine que sa technique du collodion en extérieur doit être utilisable pour faire des plaques négatives un peu plus grandes.

Donc voilà, je cherche des infos à la fois sur les optiques ULF, quelles genre de bestioles chasser sur la toile.
Et aussi sur le collodion. Bien que j'ai lu quelques pages trouvées sur le net, je n'ai sans doute pas trouvé les pages de référence.
Et enfin une question bête : les plaques au collodion peuvent-elles être tirées en platine/palladium ou d'autres procédés sont-ils plus indiqués ?

C'est ma série sur les croix de chemin que je voudrais refaire ainsi et étendre autour de mon village.

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Laurent
Bordeaux
[lc972.wordpress.com]

Les plaques au collodion :
- peuvent être gardées telles quelles comme positif (fond noir, verre noir, ...)
- utilisées comme négatifs et tirées par contact avec tous les procédés argentiques comme alternatifs (albumine, salé, cya, van dyke, ...)
Donc ça fait du choix ;) A mon avis, c'est la démarche du projet photographique qui déterminera le choix du procédé.

[www.sintrat.fr]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 07/10/2011, 07:22 par abies.

Salut Laurent,
Le collodion en ULF est toujours possible :
Voir ICI
Maintenant il faut être lucide car la route est longue et les embuches nombreuses.
Il me semble que Jacques C fait des plaques 13x18 en extérieur et il s'est équipé dans labo mobile de sa fabrication. Si tu envisages du 40x50 ou du 50x60 en extérieur, il te faudra une camionnette ou une petite caravane transformé en labo...

www.michelbrissaud.com

Bonjour ,

Vas faire un tour sur le forum de disactis .

Bonne journée

Alain

Si je me souviens bien, dans son interview, Jacques faisait l'éloge des petits formats...

respects trichromes...

Gary How

l'ultime trichromie

pour le collodion

voir ici

[www.disactis.com]

Bonjour,
j'ai fait quelques 50x50 au collodion
[www.flickr.com]
La prise de vue est en extérieur, dans mon jardin car la pièce que j'utilise comme studio n'est pas assez grande vu le tirage et le recul nécessaire, sans parler d'un éventuel éclairage artificiel.
La sensibilisation et le fixage se font en cuvette 50x60 ce qui demande un grand labo.Il faut pour celà 3 litres de solution à 10% de nitrate d'argent soit déjà 300€ rien que pour sensibiliser les plaques.

Bref il ne faut pas se rater et pour ça, il vaut mieux déjà bien maitriser le procédé en 13x18 ou 18x24 avant de voir plus grand.
Le procédé en lui même étant déjà assez aléatoire et soumis à tout un tas de facteurs pas toujours maîtrisables.
Au delà du 20x25, voire du 30x40, ça ne me parait pas utilisable en nomade c'est à dire avec labo portable.
Certains comme Luther Gerlach ont aménagé un camion pour faire du 50x60

Bonjour,

Merci pour ces premières indications.
Effectivement, je me doute que le collodion en 50x60, ce ne doit pas être ni simple ni économique ni assuré d'une réussite au premier coup.
Pour autant, ça n'est pas impossible et si ça l'était, ce ne serait pas une raison pour ne pas essayer.
Vous connaissez la boutade de Pierre-Georges Latécoère.

Donc, j'ai pensé 8x10 pour essayer le collodion et camionnette pour passer à l'ULF.

Je me pose bien sûr plein de questions.
Entre autre, par rapport au transport des produits dans un véhicule, sans parler du verre, y a-t-il un risque pour leurs qualités en les secouant ?
Et dans l'utilisation, que ce soit dans un véhicule ou une tente-labo, quels sont les dangers des produits ?
Et pour la version éloignée du véhicule, avez-vous des exemples de tente-labo ?

Pour le prix de la solution, relativisons peut-être par rapport au nombre de plaques que l'on peut sensibiliser avec et au prix des plans-films ULF industriels !
As-tu une idée de ce nombre ?
Sachant que pour l'autre je pourrais toujours me référencer au tarif Ilford si j'avais envie d'utiliser du gélatinobromure industriel.

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Laurent
Bordeaux
[lc972.wordpress.com]

la solution de nitrate d'argent ne se jette jamais mais s'entretient et se régénère.
La consommation de nitrate d'argent est de 0.1g pour un 4x5in, 0.4g pour un 8x10, 1.6g pour un 40x50...
donc, non, ce n'est pas si cher une fois la mise de départ faite.
Pas de risque particulier à transporter les produits en voiture (éviter peut etre le 4x4 en terrain accidenté) et adopter de récipients adaptées
Le collodion sent l'ether, donc il faut une bonne ventilation dans un labo en dur. Dans une darkbox, les opérations de coulage de la plaque se font en plein jour, donc en plein air. La darkbox est naturellement ventilée à chaque fois qu'on en lève le voile.
voici une photo de ma darkbox en action place de la bastille
[www.cijoint.fr]

Je n'ai jamais pratiqué le platine mais je crois savoir que le procédé demande des négas un peu plus contrastés que pour la tirage classique. Pour info je tire mes négas collodion 9x12 sur du grade 3 et parfois 4.
J'ignore s'ils seraient tirables en platine, mais je reconnais aussi que j'ai développé une esthétique du collodion un peu "musclée".
Avant de songer a de l'Ulf je conseillerais de faire des essais dans un format plus maniable. J'ai remis en route ma Norma 4x5 avec un chasis classique bricolé ce qui m'a permis de démarrer rapidement; j'ai trouvé mon bonheur avec un tessar 4,5 210 comme il y en a en pagaille sur la baie; l'aero-ektar n'apporte rien. En studio ( mon vice) et avec un éclairage bricolé je tourne autour de 10 sec pour un néga bien dense (c'est peut ètre pour ça que je tire sur des grades durs), et 3/4 sec pour un ambrotype ( mais 4x5 c'est petit).
Avec un peu d'expérience on a l'impression de travailler au pola; je tourne aux environs de 5/6 plaques par heure.
Une fois que l'on maitrise l'étendage et les problèmes de développement, le passage au 8x10 ne doit pas présenter de difficultés, mais l'Ulf c'est autre chose...
Un très beau procédé qui a revolutionné mon approche du portrait (ah! les trois minutes de sensibilisation pendant lesquelles je revois mentalement mon image et les modifications que je vais y apporter sitôt sorti de ma chambre noire!)
J'ai l'impression que j'avais attendu ce procédé toute ma vie...

Gabriel

Bonjour ,

Laurent , tu peux aussi pratiquer le collodion sec , ça t'évite de trimballer un labo nomade . MAIS ça t ' oblige a avoir plusieurs chassis .

Bonne journée

Alain

GP devrait ouvrir une section psy, il y a du boulot,
On pourrait demander de l'aide à quelques professionnels.

Alors le collodion oui pourquoi pas, mais la grande quête du plus léger que l'air va tomber à plat,
Le collodion c'est du lourd, du très lourd.
En ULF on prend de la glace de 6 mm ou de 8 mm, en 30x40 un 8 mm pèse 2,4 Kg
Sans compter le véhicule ad hoc pour tout préparer.

Pour les optiques, tous les vieux tromblons mais aussi toutes les optiques modernes qui couvrent le format, il y a de quoi faire, il suffit de fixer le format.

Jacques est (me semble-t-il) parti en reportage collodion en Afrique du nord avec une 25x25, il pourra te raconter à son retour, la différence avec sa 13x18 habituelle.

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No Pasaran
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Merci pour le psy, mais je préfère mettre mon argent dans la photo.

Je n'ai pas l'impression que le verre soit si épais dans les vidéo ULF US.
De toute façon, pour l'instant je fais un petit inventaire sur un bloc-note.
Du verre par-ci, du collodion par-là...

Je n'ai pas réussi à avoir une vue d'ensemble sur ce qu'implique le procédé.

Et comme le suggère notre Député, ce n'est pas forcément celui-là qui est le plus adapté à mes envies (et mes capacités).

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Laurent
Bordeaux
[lc972.wordpress.com]

Laurent C écrivait:
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> Merci pour le psy, mais je préfère mettre mon
> argent dans la photo.

Sans doute, je fais la même chose

> Je n'ai pas l'impression que le verre soit si
> épais dans les vidéo ULF US.

L'épaisseur compte beaucoup dans la qualité des ambrotypes

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No Pasaran
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> L'épaisseur compte beaucoup dans la qualité des
> ambrotypes

Ok.
Je pensais plutôt négatif.
Le verre le plus mince possible n'est il pas préférable, dans la limite des contraintes mécaniques, en l'absence de couche antihalo ?

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Laurent
Bordeaux
[lc972.wordpress.com]

Un petit bonjour de Tunisie où la météo est au beau fixe !
Laurent il me semble que ce qui est important dans la pratique du collodion c'est d'acquérir une expérience du procédé, il y a pas mal de paramêtres à gérer et il faut essayer de comprendre ce qui se passe et les différents phénomènes résultants des produits employés, de leurs réactions entre eux, des conditions extérieures (température, humidité, vent, etc.). Il me semble semble donc que l'ULF n'est pas l'idéal pour débuter et acquérir cette expérience. Actuellement, comme l'a indiqué Henri je travaille en nomade dans les rues tunisiennes, et j'ai finalement opté pour le format pleine plaque (16 x 21 cm), je crois que j'ai bien fait quand je vois la quantité de collodion que je passe, pour l'ether, l'alcool aussi. Même dans ce format le niveau de nitrate d'argent descend assez rapidement dès qu'on produit un peu, la différence est notable entre le 13 x 18 cm et le 16 x21 cm alors en 50 x60 cm...
Que ce soit avec du verre ou de l'alu, les quantités de produits sont les mêmes. Il y a aussi le problème de la manipulation, avec des grande plaques il faut partir sur un camion façon Luther Gerlach ou une caravanne. Bon, demain départ pour Sfax où j'aurais une pensée pour JCM.

Bonjour
Avant de vous lancez je vous conseille de faire un petit stage d'une journée ou 2 pour vous familiariser avec le procédé, rien ne vaut un contact direct avec "ceux qui savent", personnellement je suis allé chez Rémi PICHOT à Nancy, qui a su me transmettre le feu.
Vous trouverez un "formateur" soit dans votre région ou en vous déplaçant en postant une demande sur Disactis.

JCD écrivait:
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> Vous trouverez un "formateur" soit dans votre
> région ou en vous déplaçant en postant une demande
> sur Disactis.

Ma présence régulière sur ce forum et le grand secours qu'il m'apporte dans mes interrogations sont surtout liés à un petit problème concernant les rencontres entre photographes dans ma région et l’ampleur de la logistique pour un déplacement.

Mais bien entendu, un petit stage sera de mise une fois en France.

De même, l'étape d'un format "maniable" ne sera pas laissée de côté.

Pour l'ULF, je pense effectivement camionnette.

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Laurent
Bordeaux
[lc972.wordpress.com]