Auteur: jean d
Date: 29-05-2007 23:12
Ecole ou pas école, matériel sophistiqué ou naze, expérience ou noviciat, vanité ou humilité, le seul critère à retenir s'il le fallait, c'est la qualité du résultat.
Il est de bons et de mauvais photographes, avec une définition qui reste à établir pour ce jugement un poil manichéen.
Il est de mauvais photographes qui pourtant ont fait les meilleures écoles, sont équipés des meilleurs matériels, ont travaillé dur et pourtant leurs photos sont à chier.
Il en est au contraire de très bons qui intuitivement ont trouvé dans la photographie leur toile et leur pinceau sans jamais avoir subi aucune formation initiale ni continue et qui produisent des images hallucinantes de profondeur, de chaleur, d'émotion.
Je caricature volontairement, mais nous savons tous que ces deux extrêmes existent.
L'on peut me brandir tout le professionnalisme et s'en gargariser jusqu'à l'aphonie, tant que je verrai des images à chier, je dirai que ce sont des images à chier et que le photographe est mauvais.
La photographie est une écriture.
Aux deux sens du terme.
C'est d'abord savoir noicir ou colorer du papier blanc avec des halogénures d'argent ou des encres pigmentaires peu importe. Appelons cela le premier niveau.
C'est surtout, dire, raconter, crier, hurler, chanter, dessiner, s'arracher ce qu'on a au fond de soi, enfuoi dans sa propre génétique.
Malheureusement, certains se gargarisent de leur "professionnalisme" mais n'ont jamais passé le premier stade. C'est le niveau CP. La calligraphie est admirable, mais ce ne sont que des lignes de A et des lignes de B.
Alors arrêtons d'opposer les amateurs et les professionnels.
La seule différence qui les séparent, c'est qu'avec la photographie, les uns gagnent de l'argent, les autres en dépensent.
Bonne nuit à tous les photographes.
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