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 Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Michel Prik 
Date:   06-12-2007 10:23

On entend ici et là toutes catastrophes économiques passées et à venir. La fermeture des boutiques Fnac a été -faussement à mon sens- attribuée à un virage technologique mal pris.

Mais que penser des récentes disparitions de laboratoires professionnels de référence, y compris en numérique ?

On raconte officieusement que le leader économique du secteur pourrait abandonner totalement la photo dès le premier trimestre 2008 au profit de la téléphonie mobile. Est-ce à dire que les traitements photo n'existeront plus que sur écran, sur imprimante personnelle ou via l'Internet ?

A Suresnes, banlieue chic s'il en est, on trouvait quatre concurrents sérieux il y a encore trois ans. Il ne reste plus qu'un survivant aujourd'hui qui dicte finalement sa loi à ses clients. Le jeu de la concurrence doit-il aboutir au final à l'absence de concurrents ?

Les prix vont-ils flamber, comme l'affirment certains, pour compenser quelques 15 à 20 ans d'érosion ininterrompue ? Allons-nous revenir professionnellement parlant sur des modèles économiques plus proches des années 40 et 50 que des années 80-90 ?


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Rémy 
Date:   08-12-2007 14:24

Ce qui est sûr, si on regarde le gros du marché, c'est que la tendance à l'autonomie des amateurs comme des professionnels devient une certitude pour des fournisseurs de services qui croyaient qu'elle n'aurait qu'un temps (c'est ce qui se disait au niveau mondial chez les adhérents de la PMA http://www.pmai.org ).

Le matériel jet d'encre progresse, les acteurs sont prêts à suivre le progrès, ça donne des acteurs vraiment agressifs, technologie et marketing, qui animent les marchés en réfléchissant plutôt sur le concept utilisateur=machine qui consomme.

En face, du côté du RA4, il y a de la qualité c'est vrai mais avec des outils type 'industrie lourde" et surtout ça donne l'impression de se battre pour préserver des parts sur la partie déclinante du marché. Si les prix flambent, ils mourront encore plus vite. Après il y a des niches, y aura-t-il là dedansde la place pour tout le monde ?

Je ne dis pas que c'est bien, mais c'est une tendance à ce que j'observe.

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un peu de basse résolution


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Michel Prik 
Date:   08-12-2007 17:08

Les analyses fines basées sur les réalités et non sur les théories montrent bien que -surtout pour un travail de qualité- un tirage réalisé à partir de fichier numérique coûte à la fabrication autrement plus cher qu'un tirage réalisé à partir de négatif argentique. A l'inverse des tendances observées, il ne faut donc pas s'étonner des conséquences dramatiques. La technologie numérique n'est intéressante que pour une personnalisation poussée ou pour certaines économies d'échelle, mais en aucun cas pour des travaux standard. Je n'ai personnellement pas de complexe à travailler encore en argentique, c'est plus simple, plus rapide dans les grands volumes, plus agréable, plus reposant quand on connait bien...

Tous les photograhes, amateurs ou professionnels, ne peuvent pas -ou ne souhaitent pas- traiter l'intégralité de leurs photos eux-mêmes, il reste donc une place importante en volume pour les prestataires de services -grand public comme professionnels- à valoriser un jour prochain par une compilation style "Guide du Routard" des meilleures adresses à détacher de l'ambiance générale de médiocrité. L'impression personnelle n'a de succès que face à des prestataires pour la plupart incompétents.

Le fait est que les tarifs actuellement constatés ne sauraient être cités en référence puisque les entreprises -et non des moindres- ferment les unes après les autres. Ceux qui tiennent le coup sont les moins endettés d'une part, et ceux d'autre part dont la concurrence est la plus faible -qui imposent dans une certaine mesure leurs conditions-. La notion de qualité ne joue malheureusement qu'à la marge.

Il me semble qu'après la disparition -encore en cours- des colosses aux pieds d'argile, les artisans indépendants pourront facturer sans complexe selon leurs aspirations. A prendre comme une bonne nouvelle, l'avenir de la photographie ne peut désormais se jouer que vers le haut. Les clients qui ne veulent pas payer pourront toujours tenter -comme on tent de réaliser ses croissants du matin- des impressions personnelles avec toutes les contraintes que l'on sait. D'autres pourront passer commande sur les bornes Fuji qui ne sont rien d'autre que de l'impression à distance, sans intervention, sans conseil personnalisé, et donc avec -au bas mot- toute la différence qui peut exister entre un croissant industriel indigeste et un croissant de boulanger-artisan qui rend tonique. Il reste l'Internet mais dont l'économie actuelle ne ressemble qu'à une fuite en avant et dont toutes les études montrent que cela restera minoritaire voire marginal selon les données actuelles.

Les plus pingres des clients -quels qu'ils soient- se contenteront d'un affichage écran à vocation éphémère.

C'est leur droit.

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: AndGe 
Date:   08-12-2007 17:15

Cela tient plus de l'incantation que de données chiffrées
M'enfin si les chamanes le disent


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: matthieu b 
Date:   08-12-2007 22:11

"La technologie numérique n'est intéressante que pour une personnalisation poussée ou pour certaines économies d'échelle, mais en aucun cas pour des travaux standard."

ça existe des travaux standart ?
Ce qui l'est pour vous ne l'est pas forcément pour votre voisin !


"Je n'ai personnellement pas de complexe à travailler encore en argentique, c'est plus simple, plus rapide dans les grands volumes, plus agréable, plus reposant quand on connait bien..."

ou alors on peut dire aussi :
Je n'ai personnellement pas de complexe à travailler encore en numérique, c'est plus simple, plus rapide dans les grands volumes, plus agréable, plus reposant quand on connait bien...


Je crois (mais ne peut l'affirmer totalement) que la tendance (notament chez les jeunes photographes) est de faire développer les RAW par des sous-traitants compétents, développements qui sont facturés ensuite comme on facture des frais de labo. Dans ces conditions numérique n'est plus obligatoirement synonyme de galère ou de mauvaise qualité.

(bon perso je fais de l'argentique, mais si je devais manger avec mes photos j'y réfléchirais un peu plus, surtout pour faire de la couleur)


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Rémy 
Date:   09-12-2007 12:56

Ce qui modifie ce marché (car je pense que c'est la question initiale) ce n'est pas tant la technologie qui a changé, qui serait bonne ou mauvaise, que la volonté et la possiblilité du photographe qui veut ou peut s'occuper en interne de tâches anciennement sous traitées.

Pour ma part, en photo d'exé j'ai bcp diminué ma sous-traitance au fil des ans, ça ne s'est pas fait en un an et ça n'est pas arrivé juste à partir des appareils numériques, ni même juste après que ma production soit numérique à 100 % ... c'est arrivé gentiment, comme une tendance lourde, au fur et à mesure que les équipements le rendaient qualitativement et quantitativement possible. De plus la sous-traitance engendre des coûts masqués en transport, temps, km ... le calcul se fait rapidement.


C'est ce qui s'est avéré trompeur pour les labos. Au début, leurs clients numériques leur confiaient du volume, ils ont investi dans des usines à gaz : Lambda, Lightjet, Polielletronica, gros traceurs et autres joyeuseté informatiques pour faire marcher ça à prix d'or, une fois qu'ils se furent engagés, le marché se déroba.

Ceci pour répondre plus précisément à la question :"Mais que penser des récentes disparitions de laboratoires professionnels de référence, y compris en numérique ?"

On ne peut faire de son cas un raisonnement général chiffré, évidemment, comme souligne Andgee. Autour de moi ça s'est passé comme ça, pas plus pas moins.


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un peu de basse résolution


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Michel Prik 
Date:   09-12-2007 13:31

Je parle pour ceux des professionnels qui ont une conscience. Il y a malheureusement tous les autres, les plus nombreux sans doute, que ce que je n'appelle pas une profession -une profession suppose un minimum de contraintes règlementaires officielles- n'a pas su filtrer.

En numérique, un travail standard peut se réaliser de deux manières : tirer le fichier "comme il est" avec ses qualités et ses défauts; ou encore corriger le fichier automatiquement via des algorithmes statistiques. En tirage grand public, la seconde version donne des résultats intéressants à cela près que plus le fichier est abouti, plus il se trouve injustement dénaturé. La première version est déontologiquement plus juste mais commercialement désastreuse, les fichiers grand public étant très majoritairement "pourris". Les travaux à prix bas ne sont que de la gestion de flux numérique, à dissocier totalement de la notion d'image photographique. Mais même ainsi, leur rentabilité est discutable et on peut parler de prix d'appel destiné à vendre autre chose. Quelle en sera la pérennité pratique ? Nul ne le sait vraiment.

Les labos qui veulent travailler "bien" en numérique ne peuvent pas se contenter du standard -même pour du grand public- et doivent utiliser la seconde méthode en corrigeant subjectivement à la volée. Cela nécessite du savoir-faire, de la culture, de la relation client et surtout du temps lequel doit être facturé d'une manière ou d'une autre. La qualité est à ce prix et à aucun autre. Travailler en fichier brut suppose déjà que le labo sache ce dont il s'agit, ce qui n'est pas le cas dans 95% des cas. Cela se facture encore en plus mais c'est un travail d'opérateur numérique qu'il faut distinguer du labo.

En argentique pur, un travail "standard" est plus simple quelque part et plus complexe en même temps mais de plus d'intérêt que le numérique. C'est une opération statistique qui consiste à taper dans une gamme acceptée par la majorité d'entre nous sur la base d'un couple négatif-papier considéré comme fiable. En pratique cela marche très bien pour la photo souvenir qui ne vise pas à exprimer autre chose qu'elle-même. Cela marche bien aussi pour dégrossir la photo de reportage, que l'on peut affiner subjectivement en semi-automatique.

Il y a quelques 25 ans j'avais tiré des séries de photos nxb en vue d'étalonner des matériels automatiques pour lesquels on n'avait pas de bases objectives et concrètes. J'avais proposé des gammes de 40 versions et plus pour chaque image à un panel de quelques 50 personnes issues de plusieurs milieux photo et non photo. Il était étonnant d'observer la diversité des choix d'une part -qui montre que chacun a une vision différente sur les images-, mais aussi le regroupement de 85% des choix autour d'un standard qui finit par se dégager. Le travail "standard" consiste donc à taper précisément au centre de ces 85% là en sachant qu'il y a toujours 15% de non satisfaits qui nécessitent une collaboration plus étroite -qu'on assume plus ou moins selon les tarifs pratiqués-. Il y a de même 15% dans ces 15 là qui sont probalement plus exigeants encore, à regrouper avec les capricieux, les prétentieux-ignorants et les escrocs.

Aujourd'hui, argentique et numérique se mélangent de toutes manières car dans la plupart des cas les originaux négatifs ou positifs sont numérisés même pour un tirage argentique. Dans l'absolu, le tirage optique des négatifs est objectivement préférable si originaux et traitement sont de qualité. En pratique, la numérisation-tirage à la volée fonctionne vraiment bien et c'est autrement plus rapide et plus satisfaisant qu'un Jpeg non maîtrisé par son auteur.

Concernant les marchés des services, il est hasardeux de donner des chiffres. Il est intéressant de noter que le numérique a poussé la photographie hors de l'emprise des données marketing, d'où l'actuelle bérézina pour la majorité qui gère ses activités photo sur un tableau Excel. Le groupe Lagardère s'en est mordu les doigts en achetant les plus grandes agences françaises pour une relative bouchée de pain et en les revendant une misère. Des entreprises telles la Fnac ou Photo Service qui ont suivi les tendances marketing en prônant le tout numérique n'ont guère fait que scier la branche sur laquelle ils reposaient. Ils eussent mieux fait de temporiser, à vouloir être les premiers ils sont premiers dans la chute. Le fait est que les actionnaires actuels de Kodak demandent qu'on remette en avant la technologie argentique autrement plus lucrative que le désastre numérique.

Chez Kodak, les 15% du CA représentés par l'argentique génèrent encore 80% des profits. Cela contredit totalement les bases marketing actuelles.

Et qui aurait dit il y a seulement cinq ans que le leader Kodak fermerait tous ses labos industriels quand le challenger Fuji se stabilise autour de sept ?

Nous entrons donc dans une ère de chaos des images où l'on trouvera tout et n'importe-quoi, le meilleur et le pire, le cher et le pas cher, l'éphémère et le pérenne. Sur quels critères faire le tri dans tout cela ? La question reste posée, elle l'est pour un moment encore au vu de l'influence des budgets publicitaires dans la subjectivité de l'information.

Ne demandez pas de chiffres, les plus intéressants sont ceux que l'on ne déclare pas...

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: paco03 
Date:   09-12-2007 18:01

"Le fait est que les actionnaires actuels de Kodak demandent qu'on remette en avant la technologie argentique autrement plus lucrative que le désastre numérique."
"Chez Kodak, les 15% du CA représentés par l'argentique génèrent encore 80% des profits"

Vous êtes sûr de ce que vous avancez ici??


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Henri Gaud 
Date:   09-12-2007 18:21

<<"Chez Kodak, les 15% du CA représentés par l'argentique génèrent encore 80% des profits"<<

Du dernier bilan
Mais est-ce un système stable ?
Pas sûr :-)

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Michel Prik 
Date:   10-12-2007 12:47

Les chiffres sont cités dans la presse économique et correspondent bien à la braderie numérique générale à laquelle on assiste qui crée plus de misère que de richesse.

Rien n'y est stable, ni l'argentique ni le numérique. On constate seulement que l'industrie argentique toute minoritaire qu'elle est en termes de CA dégage autrement plus de profits que la concurrence sauvage de son homologue numérique.

En l'état actuel des choses, les "gagnants" sont perdants, les "perdants" sont gagnants. Cela donne à réfléchir. Le phénomène est du même ordre dans les boutiques photo : Ceux qui conservent et développent une clientèle argentique tiennent mieux le coup que ceux qui se précipitent dans le numérique. Une boutique photo peut aujourd'hui totalement faire l'impasse sur sa clientèle numérique si elle le souhaite sans que ce soit un drame, elle ne le peut pas sur sa clientèle argentique. c'est un constat, pas un jugement de valeur.

Il faut sans doute rapprocher ces phénomènes avec les délocalisations qui permettent de maintenir une production argentique à moindre coût face à un numérique délocalisé d'origine. Il faut aussi noter l'augmentation à deux chiffres des tarifs argentiques Kodak et Fuji suite aux cessations Agfa et Konica. Les volumes baissent mais la marge augmente significativement. Au plan industriel c'est financièrement très intéressant. Dans une boutique photo on trouve la même chose, pour moins de photo argentiques livrées, le profit est autrement supérieur qu'en numérique.

La disparition imminente des casseurs de prix rétablira les marges bénéficiaires d'une manière ou d'une autre mais réduira l'intérêt apparent du numérique grand public.

Tous les marchés de la photo étant liés par ailleurs, l'impact auprès des pros ne peut en être que bénéfique à court terme. Pour ceux qui ne seront pas encore morts.


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Arne 
Date:   10-12-2007 22:47

Hej, hej,

Le profit amène aussi l'émergence de nouveaux manufacturiers (nom correct je pense !) en Inde (sous-traitants de fuji, kodak et consœurs écoulants maintenant sous leurs propres marques), en Chine (Tianjin Grand et une vingtaine d'autres), en Corée, Japon (Gekko (Mitsubishi) reviendrai entre autres, Fujimoto intéresserait des fonds de pension), ...

Mon grand-père disait en 36 que le métier était fini, mon grand oncle le disait en 56, mon père lui le disait en 80, je le pensais en 97, on a toujours rebondi ... éternel recommencement ?

A.

Qualis artifex pereo


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Michel Guigue 
Date:   11-12-2007 15:40

Bonjour,

<<... éternel recommencement ?>>

Certainement. À chaque génération son rebondissement, selon l'air de l'époque. Ça marche ainsi depuis bien longtemps.

Le quidam de l'immeuble d'en face fait aujourd'hui avec son APN à 200 euros et Bill/Vista aussi bien que le photographe pro d'il y a quelques décennies avec sa chambre 13x18. Donc, faisons autre chose, différent, en avance, au goût du jour, moderne, actuel et toutes ces sortes de choses. À petit prix acceptable, mais en quantité. Ou alors, faisons des trucs uniques et chers pour d'autres budgets. Reste à les trouver.

<<Allons-nous revenir professionnellement parlant sur des modèles économiques plus proches des années 40 et 50 que des années 80-90 ?>>

;-))) ; Qui sont les acteurs ?


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Michel Prik 
Date:   11-12-2007 16:31

<<Le quidam de l'immeuble d'en face fait aujourd'hui avec son APN à 200 euros et Bill/Vista aussi bien que le photographe pro d'il y a quelques décennies avec sa chambre 13x18. >>

Vaste contre-vérité. L'intoxication intellectuelle des ramollisseurs de cerveaux arrive à faire passer un fast-food pour de la haute gastronomie. Il faut apprendre à sortir de la culture-écran et voir ce qu'il en est sur le terrain : toucher, respirer, en un mot : se ressourcer.

Il suffit de faire ne serait-ce qu'un tour au musée de l'air du Bourget pour mesurer la haute qualité des images des années 1910 et antérieures et pleurer un bon coup sur la pauvreté des APN à 200 euros autant que sur le choc très convenu des images de presse actuelles. Je parle de celles qui circulent, pas de celles que l'on censure sans l'avouer mais qui existent encore pour une minorité d'initiés.

Il faut comme moi tomber par hasard en 2007 sur un album des années 1880, sublime et quasiment intact en dépit de dizaines d'années passées dans un quasi-abandon. La plupart de ces images s'agrandiront sans problème pour en révéler toute la richesse, on ne peut pas en dire autant des visuels d'APN à 200 euros qui ne révèlent que leur misère quand on les agrandit. Si le sujet photographié est pauv... euh, simplet, cela passe sans doute.

Bientôt on va nous faire croire que cette m... d'Iphone est la 8ème merveille du monde !


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Victor Larue 
Date:   11-12-2007 21:29

Le drame, c'est que l'on est majoritairement maintenant dans la culture du fast food, pas qu'en bouffe, en musique aussi. le format actuel , c'est "20 minutes" le matin la cantine industrielle le midi et tf1 le soir. S'en rendre compte ne suffit pas, c'est difficile de faire l'effort d'aller vers la qualité et l'exigence outre que cela coute plus cher et qu'alors il faut faire des choix dans ses centres d'intérêts.


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Michel Prik 
Date:   11-12-2007 23:40

Quelle horreur le métro le matin, tous ces gens qui lisent les mêmes informations brutes exemptes de la valeur ajoutée d'un vrai journaliste.

On aurait prédit cela dans les années 60, personne n'y aurait cru.

Quelle horreur également ceux qui disent avoir échappé à la brutalité du service national mais qui en subissent bien plus au quotidien dans les entreprises et finissent par trouver cela normal.

Dire qu'il y a un siècle seulement, les villages français pouvaient vivre en totale autarcie sans pour autant manquer de rien.

On en est loin...

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: doublezero 
Date:   12-12-2007 08:47

Bonjour ,

"S'en rendre compte ne suffit pas,

c'est difficile de faire l'effort d'aller vers la qualité et l'exigence "

Commence deja par mettre ta television a la poubelle ,
ce qui te permettra de devenir petit a petit plus impermeable a la culture du fast food ,

idem pour les programmes radio

" outre que cela coute plus cher "

Ce qui coute cher , c'est d"essayer de repondre au besoin que la societe de consommation cree dans notre esprit ,

donc supprimer les vecteurs qui vehiculent jusqu'a nous ces besoins permet de s'en liberer

"et qu'alors il faut faire des choix dans ses centres d'intérêts."

Faire ses propres choix plutot que subir ceux imposer par une minorité d'autres


Bonne journee


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: jean d 
Date:   12-12-2007 09:15

Bédidon.
Sont pas gais les garçons ce matin :-(


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Michel Prik 
Date:   12-12-2007 10:20

Assez d'accord sur le principe avec Doublezero.

Après il faut moduler tout de même, "on n'est pas des sauvages" !


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Victor Larue 
Date:   12-12-2007 11:03

Ce que je disais relevait de la constatation,

j' achète mon canard et bien que j'ai la télé, cela fait plusieurs années que je ne la regarde plus que très exeptionnellement. Ceci dit, j'ai remplacé par internet mais sans être bien sur que cela soit beaucoup mieux. Je ne crois pas être trop consommation's victim.

Mais tout seul au milieu de l'océan j'ai un peu de mal à penser peser. Quand je regarde les chiffres et les évolutions de tendance je suis bien obligé de constater la part toujours plus importante prise par le "toujours moins cher même au détriment de la qualité qui ne doit être qu'un vague concept très subjectif" et quand j'essaie de faire passer le message autour de moi, je sens bien que l'auditoire se contente d'une écoute poli mais reste hermétique.

Cela dit, pour revenir à la photo, le cher et le pas cher ne date pas d'hier, des débats comme celui là on déja du existé quand les premiers jetables ou compacts argentiques sont arrivés, voir même les polaroids ou bien encore les premières tireuses automatiques.


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Stéphane.S 
Date:   12-12-2007 11:50

on parle de quoi ici ?


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Michel Prik 
Date:   12-12-2007 17:03

Pour répondre à Victor,

pour avoir beaucoup travaillé en traitement des images, j'ai bien suivi l'évolution technologique -la non évolution surtout car dans les méthodes de travail cela n'a pas changé tant que cela- ainsi que l'évolution des prix.

Quand j'ai démarré professionnellement la photographie voici une trentaine d'années, la guerre des prix n'existait pas vraiment. Un tirage pro en 13x18 pouvait se vendre l'équivalent de 100 euros d'aujourd'hui en devise constante, je ne parle que du tarif labo, et un tirage amateur 10x15 : 4 euros. Un poster amateur -sans collage ni cadre- : 250 euros. Un reportage de mariage pouvait rapporter jusqu'à 10.000 euros -d'aujourd'hui- pour l'intervention d'un seul photographe. Je ne crois pas que ce soit courant aujourd'hui bien que le métier n'ait pas changé tant que cela. Les photographes se sont dévalorisés, voilà tout. Certains diront démocratisés, d'autres diront dévoyés.

Pour autant c'était une époque où la qualité même en pro était assez relative, qui permettait à un nouveau venu de s'installer en étant plus cher que les autres et trouver quand-même sa clientèle s'il travaillait bien.

Quand les minilabs ont fait leur apparition, ils n'ont pas baissé les prix pour la plupart mais accéléré les délais en gardant la marge de sous-traitance pour eux. Ce sont les labos industriels qui ont les premiers baissé leurs tarifs en réaction, et ceux qui n'avaient pas de minilab qui ont rogné sur leurs marges pour conserver une part significative de clientèle.

A part cela, les prix n'ont pas vraiment baissé jusqu'à une période récente, ils se sont essentiellement maintenus dans un contexte général d'inflation.

Les vraies difficultés de l'univers photo se sont présentées bien avant l'arrivée du numérique, au moment de la guerre du Golfe où toutes les économies se sont effondrées. La plupart des activités ont redémarré par la suite mais les photographes trainent la patte à des degrés divers depuis cette époque. Sevran, le plus gros laboratoire d'Europe avec quelques 1.500 employés, a progressivement réduit sa voilure jusqu'à fermer au début des années 90.

Puis est venue la loi sur la transparence des budgets publicitaires qui a imposé de nouvelles contraintes aux photographes comme aux labos, puis sont venus les cost-killers, puis est apparu le phénomène des images numériques, toujours en cours. avec à chaque fois un cocktail d'investissements à réaliser pour moins de marge bénéficiaire.

Autant le dire, l'évolution s'est faite essentiellement sur le dos des employés qui ont presque toujours travaillé plus pour gagner moins. Oubliées depuis longtemps les conditions de travail Kodak avec les horaires à la minute près, la cantine, le CE, la bibliothèque, les boissons gratuites, les pauses cigarettes, la participation aux bénéfices, les crédits faciles, etc. J'oubilais une chose essentielle : la fierté, parfois.

Il me semble que l'on arrive au bout de ce cycle aujourd'hui avec des fermetures en masse, le moins cher étant aussi celui qui ferme.

Ceux des prestataires qui resteront ne seront pas les plus chers, ce seront les seuls. C'est toute la différence. Leurs prix ne seront pas les plus chers ou les moins chers, ce seront leurs prix que l'on acceptera ou pas, sans trop d'alternative autre que de réaliser le travail soi-même avec adresse ou maladresse selon les cas, sans bien en mesurer le coût réel et sans toujours en contrôler la qualité et la pérennité.

On n'échappera pas je crois à ce nouveau phénomène à diffusion rapide façon domino, la question étant de savoir qui sera bon et qui sera moins bon.

En dehors de quelques standards comme la digigraphie ou la photographie argentique c'est encore assez flou.


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Rémy 
Date:   13-12-2007 09:01



Comment Michel avez vous fait votre calcul ?

je vais parler de mon petit cas personnel :

il y a 30 ans je travaillais dans la photo, dans un magasin généraliste comme il s'en faisait beaucoup à l'époque, mon salaire était de 2000-2500 F environ fixe et commission (j'avais déjà de l'expérience, un tout débutant se faisait 1500-1800 F).

Un mariage moyen coûtait aux client entre 2 et 5000 F soit 1 fois à 2 fois mon salaire de base, un tirage 9x13 amateur 2,50 F soit 1/1000ème de ce même salaire, un poster amateur 50x70 sou traité chez LSN sans collage c'était 135 F (5% du salaire cité).

Si je remets ce salaire à hauteur de x1,5 le SMIC d'aujourd'hui soit environ 1400 euros, ça remet en faisant un ratio pourcentage le mariage à 2 ou 5000 euros, le tirage standard couleur (maintenant c'est du 10x15) à 1,40 euro, le tirage poster amateur à 70 euros.

Une Renault 4 (indispensable pour travailler) coutait dans les 15000 F soit environ 6 salaires entiers. Aujourd'hui une Twingo fait ses 9000 E soit 6 environ salaires actuels cités.

La photo de l'époque parait plus chère que maintenant donc, mais pas tout à fait dans les mêmes proportions que celles que vous avez obtenues dans vos calculs.


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un peu de basse résolution


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Henri Gaud 
Date:   13-12-2007 09:15

Mon seul souvenir de tarif et de rentabilité du domaine du tirage amateur en série c'est lors de la visite du site Kodak à Chalon en 1977.
Le directeur du département des labos de tirage nous fait une démo de la 2610 qui est une tireuse très performante pour l'époque, et nous annonce que cette machine permet de dégager une marge nette de 1 F par tirage produit, ce qui correspond à 0,5 Euro par tirage, ce qui semble difficile a atteindre aujourd'hui ;-))

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 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: regnier 
Date:   13-12-2007 10:09

"Nous entrons donc dans une ère de chaos des images où l'on trouvera tout et n'importe-quoi, le meilleur et le pire, le cher et le pas cher, l'éphémère et le pérenne. Sur quels critères faire le tri dans tout cela ?"

on a déjà depuis qq années ce meilleur et ce pire

si les gros labos du secteurs s'éffondrent, c'est avant tout pour des raisons :
- d'investissements qui n'ont pas pu être amortis convenablement (ce qui justifiait leur coût prohibitif en terme de presta)
- d'un cruel manque de compétence de beaucoup d'intervenant de ces labos

il est étonnant de voir de "petites structures" ne connaitre aucun souci de fonctionnement, parce que la techno et la compétence sont au rendez vous... ces structures proposent argentique et numérique sans distinction, et l'un comme l'autre ne connaissent pas la crise

ces dernieres années, certains labos pro sont restés bien plantés sur leurs ergots, paonnant gaillardement simplement parce que par le passé leur omni présence sur le marché les rendaient insubmersibles... ils ont tout loupé, la révolution techno, ont surtout oublié de se remettre en question, entre autre sur le plan qualitatif, ils ont oublié de former leur personnel... une entreprise qui n'évolue pas est une entreprise qui meure


Le meilleur et le pire sont déjà bien présent sur le marché, et beaucoup des politiques marketing des acteurs de ce marché sont pour la mise en valeur de la "créativité" de l'individu, au détriment de "standards qualitatifs": le tirage est trop contraste, pixelisé à mort, la cartouche de noir est un peu trop vide, ... ce n'est pas grave, elle plait à son auteur, c'est lui qui l'a fait, elle lui suffit... rien que ce dernier terme traduit le misérabilisme qualitatif auquel on assiste

et nous n'y changeront rien, il faut juste se concentrer sur ces niches de qualité qui préexistent, il faut "reformer" nos partenaires "économiques" de façon à ce qu'ils comprennent que le numérique demande un traitement "labo" comme l'argentique, avec son coût, ça commence enfi à prendre (c'est le gros de mon boulot aujourd'hui la retouche et le prépresse), même en presse, mais le chemin est encore long (je rame dessus depuis qq années déjà :))

ce qui semble certain, c'est que le "photographe du coin" aura de moins en moins de travaux standards à réaliser, la technologie permettant à tout possesseur d'appareil compact numérique de réaliser une image qui lui suffise

victor larue disait que "c'est difficile de faire l'effort d'aller vers la qualité et l'exigence outre que cela coute plus cher" ... c'est un choix de survie aujourd'hui, pas désagréable en plus, et il est moins difficile de vendre cher un travail haut de gamme que de vendre peu cher un travail "standard"


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: doublezero 
Date:   13-12-2007 10:58

bONJOUR ,

aujourd'hui 3 ou 4 grands noms controllent le marche de la prise de vue au lieu de 200 dans les annes 1970/75,
Pour la france
combien de professionnels de l'image ?
disons 10 000
combien d'amateurs de tout poils ,
de la mamie au garconnet de 10 ans capable de pixeliser tout ce qui passe devant son oeil
disons 25 millions de personnes

alors quel est l'interet d'un industriel ?

A mon avis ,c'est de cibler les 25 millions de clients , de leur trouver un outil tres tres facile a utiliser meme si la qualité du resultat baisse un peu, et le numerique grand public repond bien a cela

En plus si l'industriel peut obtenir l'aval du professionnel pour commercialiser son produit au n iveau du grand public , la tache sera facilitée ,
QUE REPRESENTE 10 000 professionnels par rapport a 25 millions de clients potentiels ? rien du tout
Le proffessionnel a perdu le controle de son outil de production dans le sens qu'il ne maitrise pas l'evolution technologique de cet outil , la technologie evolue et impose ses choix au photographe ,
Dans l'avenir ,le professionel sert t il encore au niveau de la prise de vue :
deux illustrations de cette nouvelle tendance

-les agences de paparazzi : plutot que de remunerer confortablement une image de professionel , certaines agences donnent un APN a un certain nombre de S D F qui deambulent dans les rues de L A et remunerent leur photo prise sur le vif

-la creation d'un plate forme de l'image "citizenslide" ou se cotoieront desormais images pro et images de mr tout le monde

Je voie bien le mariage type dans 5 ans : A P N dernier modele loué a la journée par le quidam et
l'ex photographe professionnel present pour donner des conseils de prise de vue , et qui facture sa presence ,
c'est l e coaching en photographie sur differentes situations

le photographe se louera a la journée pour ses conseils mais sans son materiel
, du coup plus d'investissement materiel pour le photographe , au diable le materiel non rentabilisé sur deux ans et depassé au bout de six mois , c'est le client lui meme qui le prendra a sa charge

sympa comme perspective professionnelle , non ?
salut


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: sels d'argent 
Date:   13-12-2007 19:12

"Le quidam de l'immeuble d'en face fait aujourd'hui avec son APN à 200 euros et Bill/Vista aussi bien que le photographe pro d'il y a quelques décennies avec sa chambre 13x18"

si on pouvait faire quelque chose de bien avec Bill/Vista ça se saurait

www.selsdargent.com , pellicules, chimies, films, papiers argentiques et jet d'encre, archivage


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Michel Guigue 
Date:   13-12-2007 19:21

Ça se sait et on fait ...


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Michel Prik 
Date:   13-12-2007 23:17

Je vois que les réactions ne manquent pas !

A Rémy :
Il est vrai que j'ai arrondi et que j'ai pris les fourchettes hautes. Pour moi, le prix d'un tirage de fichier numérique doit se comparer au prix du retirage d'un négatif argentique ou d'une diapo. Les tarifs que j'ai retenus sur 1976-77 ne sont évidemment pas ceux de Carrefour qui étaient de l'ordre de 2f50 par retirage il y a trente ans. Mais dans les boutiques de spécialistes qui ne faisaient rien d'autre que sous-traiter chez Kodak, le retirage 13x18 était facilement vendu 8 francs, tarif qui ferait hurler aujourd'hui ceux qui le payent moins de 20 centimes. Préparez les boules Quiès, les hurlements sont pour bientôt.

A Henri gaud :
Les tireuses 2610 Kodak et les quelques variantes qui ont suivi étaient très performantes mais pas que pour l'époque. A ma connaissance il n'existe plus rien d'aussi puissant aujourd'hui... Et la marge nette de 1 franc pour le labo industriel -je ne parle que du labo, pas du revendeur qui margeait souvent 2 à 3 fois plus- correspond mieux à 1 euro aujourd'hui qu'à 0.50 : 9.xx francs le smic horaire en 1977 (ajusté tous les 3-4 mois à l'époque), 8.44 euros aujourd'hui. Je sais que cela fait mal de constater que l'on gagne moins aujourd'hui mais cela explique beaucoup de choses.

La comparaison sur trente ans est intéressante car les valeurs en francs de l'époque se rapprochent des valeurs en euros aujourd'hui à moins de 10% près.

A regnier :
la description du panorama est un peu simpliste mais pas loin de la vérité.

A Doublezero :
comme moi il fait de la provoc' sauf qu'il n'a pas compris grand-chose.
L'intérêt d'un industriel c'est de réaliser du profit avant tout. Les industriels ont cru pouvoir en faire dans le cadre d'une vaste fumisterie sur la photographie numérique en lui vantant plus de qualités qu'il n'y en avait, mais la concurrence sauvage a bouffé l'essentiel des marges à tel point qu'un leader comme Minolta a jeté l'éponge et qu'un autre leader comme Nikon est dans ses petits souliers.
Pour corser le tout, l'euphorie des belles ventes est terminée depuis deux ans, le marché est à saturation. Déjà l'an passé les ventes étaient à la baisse. Attendons de voir l'ampleur du désastre sur 2007.
Un industriel peut jouer l'économie d'échelle sur les grands volumes, mais quand ces volumes baissent il lui faut bien augmenter sa marge. Et la photo n'est pas comme l'informatique, on ne change pas culturellement d'appareil tous les trois ans. Bizarre, le capteur de mon reflex numérique qui n'a que six mois est déjà bourré de poussières alors qu'il a peu servi... Je vais reprendre mon Canon acheté il y a 30 ans et qui fonctionne toujours bien...
Je n'en rajoute pas : un triple zéro pour Doublezéro !

A MG :
C'est vrai, le numérique c'est simple. Tellement simple que des quidams n'hésitent plus à s'inscrire pour des journées de formation à 300 euros pour qu'on leur apprenne le fonctionnement de leur boîtier.

Le problème de ceux qui ce sont faits avoir, c'est qu'il leur faut du temps pour arriver à l'admettre. En photographie numérique il y en a beaucoup -pas tous, disons 15% des acheteurs ont investi en toute connaissance de cause, je salue leur choix-.

Le retour sur Terre est pour 2008, il promet d'être rude.

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: sels d'argent 
Date:   13-12-2007 23:27

"C'est vrai, le numérique c'est simple. Tellement simple que des quidams n'hésitent plus à s'inscrire pour des journées de formation à 300 euros pour qu'on leur apprenne le fonctionnement de leur boîtier."

un peu comme les machin Bill/Vista qui sont vachement bien

le prie c'est que certains en plus s'en serviront 3 fois et arrêterons parce que c'est décidemment trop contraignant

alors on leur vendra de nouveaux gadgets vachement plus simples, mais qui demanderont finalement une nouvelle formation :)

www.selsdargent.com , pellicules, chimies, films, papiers argentiques et jet d'encre, archivage


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Henri Gaud 
Date:   14-12-2007 09:21

<<La comparaison sur trente ans est intéressante car les valeurs en francs de l'époque se rapprochent des valeurs en euros aujourd'hui à moins de 10% près.<<

Il me semble que l'insee est assez fiable

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Rémy 
Date:   14-12-2007 10:09

Les professionnels de la photo n'ont pas souvent le moral ... j'ai toujours connu ça.
- - -

un peu de basse résolution


 
 Re: Que seront les services photo en 2008 ?
Auteur: Michel Prik 
Date:   14-12-2007 10:56

L'indice de l'insee est partiel, partial mais il a le mérite d'exister, il limite la casse. On ne saurait se limiter nous-mêmes à cet indice seul.

Il est clair que si les prix des services photo baissent -parmi d'autres-, le pouvoir d'achat moyen augmente pour tout le monde sauf pour les photographes ! Le prix d'un reportage en 2007 devrait être plus ou moins en proportion avec son homologue de 1977. On constate que la baisse des tarifs est plus proche d'un facteur de 10 que de 2. Un reportage en soirée pour une grande entreprise financière se facture moins de 1.000 euros aujourd'hui si on ne livre qu'un CD-Rom ou DVD, ce qui est générlement le cas maintenant. Qu'en était-il voici trente ans -je n'ai en référence que les marianges qui pouvaient monter jusqu'à 10.000 francs, je présume qu'en grande entreprise cela pouvait monter plus haut encore- ?
Oui, il y avait les tirages qui justifiaient le prix. Et le traitement numérique qui revient plus cher en post-production qu'un tirage si on ne veut pas rendre n'importe-quoi, il ne justifie pas le prix ?

L'indice que je retiens donc est celui du smic dont le taux horaire pouvait varier de plus de 1 franc sur un an il y a trente ans. Un agrandissement à 9.90 euros pour un smicard à 8.44 euros de l'heure ne saurait se comparer à un agrandissement à 250 francs en 1977 pour un smicard à 9.xxx de l'heure. Sur ce créneau précis, le prix a pu être divisé par 20-25 et donner un semblant de pouvoir d'achat pour tous sauf pour les photographes, fallait-il aller jusque là ?

On sait par ailleurs que le pouvoir d'achat c'est ce que l'on peut acheter une fois que toutes les charges sont payées, et non pas ce que l'on achète avec une somme donnée. Compte tenu de l'évolution du prix du logement et du foncier, pour les smicards comme pour les photographes le pouvoir d'achat a fondu. Pour des classes dites moyennes qui ont acheté leur logement il y a 20 ans et plus, l'indice Insee est certainement bon. Pour les grandes fortunes françaises qui ne se sont jamais autant enrichies qu'avec les socialistes, l'indice Insee est très en dessous de la vérité. L'indice Insee est un repère qu'il faut pondérer selon les classes sociales dont on parle.

Voir www.cdg18.fr/smic.htm parmi dautres.

Amicalement !

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