Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 03-09-2007 12:57
On pourrait imaginer un scénario pour les usages du film en moyen format et grand format qui s'approche de celui des outils & consommables pour les métiers d'art; c'est à dire un marché stabilisé, avec des acteurs : fabricants et réseau de distribution qui tourne sur l'Europe et ses 400 millions de personnes, avec connexions Internet vers l'Asie et l'Amérique du Nord, mais pour un public et via un circuit très spécialisés.
D'avoir vu le prix de l'outillage de reliure traditionnel dans un fameux magasin parisien où je passe toujours après mon tour au boulevard de la photo me fait penser à un tel scénario.
Je pense aux outils et fournitures pour le dorage des reliures à la feuille d'or par exemple;-)
Encore un truc qu'on fait en numérique, mais c'est tellement plus beau fait main à l'or fin ;-)
Blague à part j'espère qu'on ne va pas en arriver là.
Mais la vitesse à laquelle l'appareil numérique des familles a chassé l'appareil des familles à film est vertigineuse.
Certes dans certaines familles on n'hésitera pas, en plus de la collection complète des « routiers cisterciens » de qui-vous-savez-de-Moisenay, à acheter un jour un beau bouquin doré sur tranche, ou bien on fera relier un livre auquel on tient selon les règles de l'art.
Je pense par exemple à un exemplaire du livre d'Oemichen sur le vol des oiseaux, pour un trésor si précieux, il n'y a que la dorure à l'or fin et le plein cuir qui convienne ;-)
Mais çà fait pas un gros marché et c'est forcément très cher.
à propos du routier cistercien, je verrais bien une version monastique du fameux sketch -télé des « camionneurs mélomanes » de J. Yanne et P. Mercy :
« eh Manu, vise un peu la salle capitulaire et les feuilles d'acanthe
- Ouais, Riton, mais çà vaut pas le dortoir des convers, tu peux me croire, là çà déménage »
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