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phorum - esthétique et autres discussions - Edward Hopper

Archives 2006-2009 esthétique et autres discussions
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 Edward Hopper
Auteur: Henri Gaud 
Date:   30-07-2007 12:02

Lu dans le FMR No 20

"Si je pouvais l'exprimer avec des mots, je n'aurais aucune raison de le peindre"

Edward Hopper

"................................, ................. de le photographier

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Jean-Louis Salvignol 
Date:   30-07-2007 13:16

Une belle série de paysages Là :

Cape Code :

Comment ne pas penser à Joël Meyerowitz. Comme extrême différence des regards.

JLS




 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Jean-Louis Salvignol 
Date:   30-07-2007 15:44

Je me disais à l'instant : Proust n'a pas besoin de peindre.

Et puis je repense à : Bergotte et la vue de Delft

Rien n'est jamais si simple, même si cette phrase de Hopper est forte.

JLS


 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Benrouf 
Date:   30-07-2007 16:33

"................................, ................. de le jouer à la guitare (elle est vachement bien cette citation, pis elle marche avec tous les trucs qui sont pas des mots)

Merci Jean-Louis, je ne connaissais pas les paysages d'Hopper, on a plutôt l'habitude de voir ses scènes de rue.

Benoit


 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Jean-Louis Llech 
Date:   30-07-2007 17:22

"Si je pouvais l'exprimer avec des mots, je n'aurais aucune raison de le peindre"
Pourquoi ? Il n'y a pas de hiérarchie dans les moyen d'expression, non ? Pourqui les mots seraient plus forts que le pinceau et la toile, ou l'objectif photographique, ou le ciseau du sculpteur ?
Hopper étant contemporain, ses regards se sont mélangés avec les autres formes d'expression artistique: architecture, photographie, cinéma, écriture... C'est un carrefour important de l'art, parce que son travail s'est toujours situé au confluent des différentes formes d'expression. Cette phrase - que je ne connaissais pas - est d'autant plus paradoxale.
J'aime sa peinture pour ce mélange de force, de tristesse et de nostalgie. Ce qui me gêne c'est que cette phrase est écrite un peu comme une forme de désespoir, ou un constat d'impuissance- à moins que ce ne soit une forme de modestie ou de "coquetterie" - allez savoir....
Proust n'a pas besoin de peindre, mais Hopper n'a pas besoin d'écrire, pas plus que Vermeer ou Soutine, Honegger ou Moussorgski , Maillol ou Bourdelle, Eisenstein ou Jean Renoir, pas plus que tel ou tel photographe (je me garderais bien d'ajouter des noms, vu l'ambiance à côté)...
Chaque artiste a ses propres outils, avec lesquels il peut s'exprimer, et les mots ne sont qu'un outil parmi tant d'autres. Je ne me vois pas établir de hiérarchie entre les écrivains, les peintres, les musiciens, les sculpteurs, ou les cinéastes...
Seule la qualité du message a de l'importance.
A moins que Hopper exprime par ces mots la frustration occasionnée par une vocation d'écrivain ratée ;>))
Perçue dans ce sens, cette phrase ne vous trouble pas ?




 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Jean-Louis Salvignol 
Date:   30-07-2007 18:42

Oui !

Cette phrase est bien difficile à cerner, elle s'échappe plus on y pense, quant on s'imagine la tenir.

JLS


 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Jean-Louis Llech 
Date:   30-07-2007 19:01

Connaissant (un peu) la biographie d'Edward Hopper, qui est quand même un peintre bien à part, ses influences de tous les horizons, c'était un "aspirateur d'idées".
Il captait des pistes innombrables, et les restituait toujours à sa manière, mais avec une peinture superbement maîtrisée. Il est vraiment documentariste, au sens noble du terme.
Cette phrase est effectivement une intrigue. A quelle occasion l'a t-il prononcée ?




 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Xavier R 
Date:   30-07-2007 19:10

Peut-être qu'il ne pensait pas aux mots comme ceux de l'écrivain mais aux mots de tout les jours.


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Si je photographie quelque chose, tant pis pour elle.
mon site



 
 Re: Edward Hopper
Auteur: jean d 
Date:   30-07-2007 19:50

Si je pouvais l'exprimer avec des mots, je n'aurais aucune raison de le peindre"

Pourquoi ? Il n'y a pas de hiérarchie dans les moyen d'expression, non ? Pourqui les mots seraient plus forts que le pinceau et la toile, ou l'objectif photographique, ou le ciseau du sculpteur ?


Si, à mon sens il y en a une, de hiérarchie.

Sans doute les mots sont-ils le plus mauvais vecteur de communication que nous ayions à notre disposition.
Imagine le nombre de mots qu'il faudrait pour raconter une peinture ou une photographie, de manière à communiquer le plus fort possible la même émotion, les couleurs, le graphisme, les influences historiques, la composition, la construction, l'intention, et pourquoi ce rectangle, et pourquoi ce carré, et pourquoi cette dimension.

Les quelques études que j'ai faites sur le sujet m'en ont définitivement convaincu.

Et une aventure est venue corroborer, si besoin était, cette conviction.

C'était au Brésil sur un tournage. Je me suis retrouvé seul à une table dans une auberge, en face d'une jeune brésilienne docteur en biologie qui ne parlait pas une broque de français ni d'anglais ni d'espagnol, moi-même ignorant tout du Portugais.

Nous avions pourtant des choses à nous dire pour la suite du tournage, et pas d'interprète sous la main.
Nous avons commencé à "dialoguer", crayonner des petits dessins, puis par gestes, puis par les regards, les mimiques.
Non seulement nous nous sommes à peu près tout "dit", mais nous avons eu des fous rires parmis les plus merveilleux de notre vie. C'était il il a une quinzaine d'année, nous en "parlons" encore via le mail en anglais (elle l'a appris entre temps).


 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Xavier R 
Date:   30-07-2007 20:40

C'est drôle parce qu'il y a un écrivain: Claude Esteban qui à écrit un livre ou chaque chapitre "raconte" une toile de Hopper Il y a 47 chapitres;
Le titre: Soleil dans une pièce vide. éditions Farrago et léo Scheer.


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Si je photographie quelque chose, tant pis pour elle.
mon site



 
 Re: Edward Hopper
Auteur: deniz schneider 
Date:   30-07-2007 22:21

Et même si il pouvait l'exprimer avec des mots, sa lui aurait pas suffit,
on peut dire beaucoup avec des mots, mais il avait aussi cet amour de l'image, au-delà de sa pensée , de sa recherche intellectuelles, de ses interrogations, il avait le besoin de faire de l'image.
On cherche tous nous exprimer, y a des gens qui sont plus portés par les mots, d'autres le sont par l'image, y en a qui arrivent à s'exprimer aisement avec les deux.

"Si je pouvais l'exprimer avec des mots,je n'aurais aucune raison de peindre"

Je sais pas si il pensait vraiment se qu'il disait,
il avait, même si il pouvait tout dire par l'ecriture, une raison de peindre, cette raison c'etait l'amour de l'image.

Quand quelqu'un a cet amour de l'image ou d'un autre champ d'expression,
et qu'il ressent le besoin de s'exprimer, d'exprimer ces interrogations, son ressenti du monde, qu'il a besoin de reflexion pour ETRE ou pour comprendre son ETRE,
quand il ya l'association de cette envie primaire du besoin d'expression et un travail de reflexion, il ya alors là pour moi une source essentielle d'un travail artistique.

La phrase de Hopper est bien belle, mais son amour de l'image a fait qu'il developpe
naturellement son travail intellectuel à travers celle-ci, là la peinture.
Il ya des choses qui vont au-delà des mots, une peinture, une photo ...... se regarde, se ressent,
les mots ne peuvent transcrire avec exactitude nôtre sensation qu'on a face à une oeuvre, face au rendu des couleur , de la matière , du thème, etc...............
L'image, normalement se suffit à elle même, les mots sont parfois de trop.
Je parle là de "l'expression entière par l'image", peinture ou photo, aujourd'hui evidemment c'est plus trop le cas, dans l'art qu'on dit "CONTEMPORAIM" , bon nombres (""(d'artistes)"") conceptualise, develloppe par le mots une idée, dans bien des cas l'oeuvre plastique; photo, peinture ne se suffit plus à elle même, il faut lire le texte à côté de l'oeuvre ,pour "comprendre",alors le concept prends le pas sur L'oeuvre plastique. Si ces artistes qui conceptualisent plus qu'autre chose, si il appliquaient cette phrase d'Hopper, alors, un grande partie de la production photographique artistique "CONTEMPORAINE" ne serait pas, si les concept qu'ils developpent à l'ecrit à côté du tableau sont si " brillant ", il faut en faire des livres, parceque leur oeuvres minimaliste ou "Conceptuelle" ya que eux qui les comprennent.
Aujourd'hui dans bien des cas le Fond a plus d'importance que la forme( c'est pas parcequ'on croit donner du fond qu'il ya du fond, " Etre et se croire être c'est pas la même chose" Simulation ??

Hopper faisait partie de ces artistes pour qui la forme avait encore de l'importance et n'etait pas encore ecrasée par le "Fond".



. Les tableaux de Hopper sont un peu le reflet de nôtre société artificielle, fragile.
Dans une société ou la performance et autres declinités precaires sont reines, il est curieux de voir que l'oeuvre d'Hopper soit tant appreciée , c'est parceque les thèmes de Hopper ; la banalité, la melancolie, la froideur , la solitude, sont des thèmes universelles, des thèmes qui touchent, qui parlent à chacun.
D'autres artistes developpent , ou on develloppé ces thèmes, mais si Hopper est apprecié c'est aussi pour son style picturale, ses compositions etc ...........

Avec des Artistes comme Hopper , le tableau vit par lui même, les commantaires et autres argumentations sont secondaires , vraiment secondaires.




Cette femme qui, le regard vide fait face à sa fenêtre , ou celle qui s'ennuie sur le bord de son lit, cette femme c'est , derrière le rideaux des apparences, nous même.


 
 Re: Edward Hopper
Auteur: JCR38 
Date:   31-07-2007 03:18

"Si, à mon sens il y en a une, de hiérarchie.
Sans doute les mots sont-ils le plus mauvais vecteur de communication que nous ayions à notre disposition."

Est-ce aussi simple?
Je croyais que l'invention du langage (des mots) etait la manifestation la plus évidente de l'humain (par opposition à animal).
Pour moi, il ne fait pas de doute que si hiérarchie des moyens de communication il doit y avoir, les mots sont à la première place. Dans le même temps, c'est aussi le plus abstrait et c'est peut-être là que réside une difficulté.

Sans contexte plus précis, la phrase de Hopper est ambigue. On peut gravir un col à vélo parce que l'on a pas de voiture. Mais on peut aussi effectuer la montée en choisissant le vélo, parce que ce faisant on y voit et ressent autre chose.

JCR




 
 Re: Edward Hopper
Auteur: jean d 
Date:   31-07-2007 05:56

Les animaux ont leur langage; certains d'entre eux en ont élaboré de très complexes et assez voisins du nôtre. Mais est-ce leur meilleur moyen de communiquer...

Nous avons des moyens d'expression bien supérieurs au mot.

Si le mot était aussi fort que vous le dites, l'art n'existerait pas.


 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Pierre Liberas 
Date:   31-07-2007 05:59

" Pourqui les mots seraient plus forts que le pinceau et la toile "

par la poésie qui dépasse les mots eux mêmes et qui donne une dimension distincte de la phrase elle même, pouvant même aller jusqu'à contredire sa sémentique

celà n'existe ni en peinture, ni en musique


 
 Re: Edward Hopper
Auteur: jean d 
Date:   31-07-2007 06:20

La poésie n'est-elle pas elle-même une musique...


De la difficulté que nous avons à dialoguer quelquefois sur ce forum, la difficulté de trouver le bon mot, les connotations indésirables et inévitables, les interprétations sauvages...
Des affres de Flaubert pour sortir son oeuvre littéraire...Et s'il avait été peintre...ou photographe, sous quelle forme nous serait parvenu Salambô...

Mais ne me faites pas dire...(vous voyez ça recommence) que le mot et le langage n'est pas un moyen d'expression. Je rectifie ma phrase de plus haut "Si le mot était aussi fort que vous le dites, l'art n'existerait pas", il faut remplacer le mot "mot" par "langage parlé".

Ah c'est dur de n'avoir que des mots.


 
 Salammbô
Auteur: Jean-Louis Salvignol 
Date:   31-07-2007 06:34

C'est déjà - aussi - du cinéma, et quel cinéma !

Ne pas oublier la magnifique, et totalement fidèle à notre Gustave, adaptation de Philippe Druillet !

JLS


 
 Re: Edward Hopper
Auteur: JCR38 
Date:   31-07-2007 08:47

La richesse du langage des mots est qu'il peut se deployer sur tout un spectre.
Depuis "la poésie qui dépasse les mots eux mêmes et qui donne une dimension distincte de la phrase elle même" (ou on joue sur l'ambiguité et les recouvrements sémantiques) jusqu'aux divers langages formels utilisés dans les sciences.

JCR




 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Jean-Louis Llech 
Date:   31-07-2007 10:13

"Je croyais que l'invention du langage (des mots) était la manifestation la plus évidente de l'humain (par opposition à animal)."
Le langage est peut-être ce qui nous rapproche le plus des animaux, ou du moins une des dernières survivances du fait que nous sommes aussi des animaux.
Chaque espèce vivante a son langage, pris au sens de "moyen de communiquer avec ce qui l'environne". N'importe quel être vivant peut signaler à ses semblables l'existence de nourriture, l'approche d'un danger, ou signifier à son entourage de ne pas empiéter sur son territoire. Un animal peut aussi exprimer du "non-matériel", comme la peur, l'affection, la dominance ou la subordination. Survie de l'individu, survie de l'espèce.

Notre langage dépasse ce stade du matériel, du basique, et se déplace vers le concept. Dès lors que nous ne nous contentons pas de désigner le physique, le matériel, que nous tentons d'exprimer, de traduire des processus mentaux de plus en plus complexes, nous sommes sur la voie de l'échec.
Est-ce un perfectionnement, ou une perversion ?
Est-ce que l'homme n'aurait pas du se contenter d'exprimer par son langage unqiuement le matériel, le physique, le palpable ? Et laisser à l'art le soin de communiquer. Quel besoin a poussé l'homme à peindre à Lascaux ?
Dès lors qu'on entre dans la traduction des émotions un tant soi peu complexes, on commence à rencontrer les obstacles.

Expliquer comment charger un dos Polaroid entraîne moins de guérilla urbaine que les photos de Cuisset. En ce sens le forum "équipements et procédés" est un havre de paix par rapport à son voisin. ;>)




 
 Re: Edward Hopper
Auteur: jean d 
Date:   31-07-2007 10:29

Assez d'accord avec toi Jean-Louis.
A ceci près que les havres de paix sont parfois ennuyeux.

Qui n'a pas assisté à la joute "oratoire" de musiciens qui tapent le boeuf. Ils se font des crasses, se marrent comme des bossus, partent sur des thèmes inattendus, injectent du Gershwin dans le Elington en cours, le pianiste part sur du chopin...Ce sont des moment de bonheur.
Je ne me souviens pas avoir vu Bernard Pivot faire délirer ses invités de cette manière.

Sur un gros évènementiel à Séville, nous avions fait venir entre autres une troupe de danseurs de grand talent. Entre les répétitions, ils se jouaient des mini-scènes entre eux uniquement par la danse et se marraient aux larmes.
Sans aucun doute les meilleurs moments de communication humaine de ce congrès.


 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Christophe Frot 
Date:   31-07-2007 10:43

A moins que Hopper exprime par ces mots la frustration occasionnée par une vocation d'écrivain ratée ;>))
Perçue dans ce sens, cette phrase ne vous trouble pas ?


de toute façon, on est tous, quelque part quelque chose de raté... apres la frustration peut etrer creatrice ou destructrice...

@+

Christophe


 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Jean-Louis Llech 
Date:   31-07-2007 11:33

"Je ne me souviens pas avoir vu Bernard Pivot faire délirer ses invités de cette manière." Souviens toi de Charles Bukowski. C'est Pivot qui devait commencer à délirer...




 
 Re: Edward Hopper
Auteur: JCR38 
Date:   31-07-2007 15:23

JLLL, je crois que nous n'avons pas la même idée du langage. Ce que vous decrivez est un langage qui est certes effectif mais qui reste de nature analogique.
Pour moi, l'humain n'emmerge vraiment que quand le langage devient de type logique, c'est à dire qu'il peut exprimer des idées et des raisonnements à propos de ces idées. Attention, je n'introduis pas de hierarchie, l'humain se nourrit des deux, il sont complémentaires.
Si l'on s'était cantonné à l'analogique (qui pour moi reste le domaine privilégié de l'art), je ne sais pas quel serait l'état de notre développement.

Un danger est que cette complémentarité logique/analogique soit de plus en plus menacée.

JCR




 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Jean-Louis Llech 
Date:   31-07-2007 20:01

Lisez bien tout. Quand j'écris "notre langage dépasse ce stade du matériel, du basique, et se déplace vers le concept. Dès lors que nous ne nous contentons pas de désigner le physique, le matériel, que nous tentons d'exprimer, de traduire des processus mentaux de plus en plus complexes" vous croyez que c'est de nature analogique ou logique ?
Même si je pense que ce genre de langage, que vous appelez "logique" manque d'efficacité, je n'en veux pour preuve que les difficultés de communication entre les humains.




 
 Re: Edward Hopper
Auteur: jean d 
Date:   31-07-2007 20:14

Grehemm

Faudrait pas non plus que les humains se mettent à communiquer par eux-mêmes efficacement.

Parce que moi, après, je suis au chômedu :-)


 
 Re: Edward Hopper
Auteur: pawl 
Date:   31-07-2007 20:19

De l'impossibilité à le decrire.

Parce qu'incapable de le formaliser ou alors de le traduire/transmettre selon sa subjectivité.
Sa manière de voir.

Sans vouloir charier et avec bcp de modestie pour qqun qui m'a ouvert de portes par le passé...chez lui le message est assez clair pour les humains et pour les paysages.

Pour les humains, la triplette qu'est morte du côté du cinoche a oeuvré de manière bien plus subtile...côté paysages celui qui a fait un film sur un photographe il avait des operateurs pas manchots...

Cordialement,

pawl


 
 Re: Edward Hopper
Auteur: JCR38 
Date:   31-07-2007 22:53

"Lisez bien tout. Quand j'écris "notre langage dépasse ce stade du matériel, du basique, et se déplace vers le concept. Dès lors que nous ne nous contentons pas de désigner le physique, le matériel, que nous tentons d'exprimer, de traduire des processus mentaux de plus en plus complexes" vous croyez que c'est de nature analogique ou logique ?

Oui, j'ai lu. On est la dans le langage logique, même si je ne l'exprimerai pas comme cela. Mais ce n'est pas sur celui-ci que vous insistiez.

La ou je ne vous suis pas c'est quand vous dites;
"ce genre de langage, que vous appelez "logique" manque d'efficacité"
Au contraire, il me parait terriblement efficace (peut-être trop). Alors peut-être pas trop dans la communication que vous envisagez (encore que dans quel type de langage sont écrit les manuels de communication, les contrats, etc...?), mais c'est le langage de toute les sciences, des techniques, peut-être même de la musique et j'en passe. Il peut simuler la pensée analogique comme il le fait dans certaines poésies.
Il peut même simuler (imparfaitement!) l'argentique -)).
Je réitère ma question : que serait notre développement si nous ne disposions que de la pensée analogique?

JCR




 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Jean-Louis Llech 
Date:   01-08-2007 07:32

Que serait... si... Là, on entre dans les suppositions.
Nous aurions pu déployer des réseaux neuronaux d'une autre manière, peut-être plus orientés vers les perceptions que vers les raisonnements logiques ?
Nous aurions pu développer nos perceptions extrasensorielles, comme une personne aveugle développe son ouïe et son odorat. Nos cinq sens seraient peut-être sept ou huit...
Ainsi, à l'heure qu'il est, nous serions peut-être en mesure de faire passer nos émotions vers les autres sans s'emberlificoter dans des mots auxquels chacun n'accorde pas le même sens. De toutes les espèces, l'espèce humaine est celle qui a le système de communication le moins adapté à ses besoins. A moins qu'il ait tout simplement fait croitre ses besoins au delà de ses possibilités... ce qui s'appelle d'une autre manière "péter plus haut que son c.."
Voilà. L'être humain a pensé plus haut que son cerveau... ;>))




 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Jean-Louis Salvignol 
Date:   01-08-2007 08:18

Pour moi qui ne fonctionne que par arbres de décisions en univers bayesien (1), rassurez-moi, c'est bien de cela que vous parlez, en arrière-plan ?

JLS

(1) C'est sans doute pour cela, J3L, que mon système" est très à l'aise dans le monde google-ien des moteurs, liens etc...

Mon marque-pages Firefox est : effrayant !


 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Christophe Frot 
Date:   01-08-2007 10:09

" que serait notre développement si nous ne disposions que de la pensée analogique?"
Plus de bonheur, moins de guerre, sans doute...
@+

Christophe


 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Jean-Louis Llech 
Date:   01-08-2007 14:30

Jean-Louis,
je n'y avais pas pensé, mais après réflexion, c'est effectivement concevable. Mais pas rassurant pour autant.
Un tel système est utilisable pour du calcul de risque, mais je conçois mal son utilisation "à chaud". En plus, cela ne laisse aucune place à l'improvisation, à l'intuition.
C'est une déshumanisation de la décision, (et au passage, une bonne méthode de déculpabilisation, si on peut mêler morale et calcul de probabilités) et c'est pour moi inconcevable au quotidien. Trop lourd à manier, et, je l'avoue, cela manque totalement de fantaisie.
Pour certaines applications probabilistes, comme en anti-spam, comme tu dois l'uitliser dans Firefox, oui. Mais pas plus.
Et tu fonctionnes beaucoup avec ce genre de système ? Tu m'inquiètes, par moments, Jean-Louis... ;>))




 
 Re: Edward Hopper
Auteur: JCR38 
Date:   01-08-2007 14:45

J3L : Oui, celà aurait pu être. Mais sous l'influence de la selection, de la compétition, de l'adaptation, celà n'est pas. Christophe F., pas sur que de le regretter ait un sens.

JLS :
"Pour moi qui ne fonctionne que par arbres de décisions en univers bayesien (1), rassurez-moi, c'est bien de cela que vous parlez, en arrière-plan ?"
Je vous trouve tres réducteur. Ce dont nous parlons, c'est ce qui fait que l'esprit humain à élaboré (ou reconnu?) la notion d'univers bayesien, testé sa pertinence, formulé ses propriétées, montré que cette notion est différente de la notion classique de probabilité par fréquence d'apparition, etc,etc, ....

JCR




 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Jean-Louis Salvignol 
Date:   01-08-2007 20:20

"Je vous trouve très réducteur" susurre JCR.

C'est le charme de cette partie du fil, d'être dense et concise, au risque du simplisme, d'accord et puis ?

En plus elle reste assez harmonique avec EH.

Sur le fond, personne n'oublie que :

1) La distribution de probabilités est ici Subjective
2) La part de la Chance est incluse dans la logique du Jeu
3) Si l'on ne vise pas l'optimum, une approche non normative relativisera la rigidité des contraintes lors de la prise de décision ...et rassurera J3L sur la souplesse - la ductilité - inhérente à ce type de démarche.

En outre n'étant pas décideur, mais analyste, il ne s'agit pour moi que de débusquer la logique profonde des décisions opaques par construction, ce qui exige beaucoup d'intuition et le refus - justement - de s'enfermer dans des modélisations normées, celles-là mêmes qui structurent la pensée dominante et conduisent souvent au cul-de-sac (Messier le grand par exemple).

JLS


 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Jean-Louis Salvignol 
Date:   01-08-2007 20:30

J3L, tu dois haïr la notion même d'espérance mathématique ?

Pardon pour mon esprit de l'escalier...

JLS


 
 Re: Edward Hopper
Auteur: JCR38 
Date:   02-08-2007 08:09

JLS : Je crois que nous ne nous sommes pas bien compris. Je tentai de mettre en évidence la distinction pensée analogique/pensée logique, sans d'ailleurs définir tout celà, mais je crois que chacun peut en avoir une intuition. C'est cette dernière qui me parait tres liée au langage des mots, mais je n'ai pas de religion définitive sur la question.
J'ai interprété votre message comme voulant réduire cette pensée logique "à des choix dans des arbres de décision en univers bayesien". C'est celà que j'ai trouvé réducteur.

JCR




 
 Re: Edward Hopper
Auteur: Jean-Louis Salvignol 
Date:   02-08-2007 08:36

JCR,

Ma manière délibérément et parfois abusivement - ou perversement - lacunaire d'aborder les questions était la seule source d'un qualificatif qui ne visait qu'elle.

C'est aussi ma façon de pratiquer l'auto-critique sans aucune intention de m'amender !

JLS

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