Auteur: mougin
Date: 17-11-2009 12:19
Je n'aime ni recevoir de coups de fouet, ni en donner. Le surhomme pour Nietzsche est un homme à venir. C'est le devenir enfant de l'homme. Pourquoi l'enfant, est-il à l'image du surhomme? Pour lui tout est encore possible, il n'a encore renoncé à rien. Il est tout entier dans l'affirmation de sa volonté de vivre. En lui il n'y a aucun ressentiment, aucune haine.
La question posée: Henri Gaud est-il une oeuvre d'art est ironique, et interroge la controverse que sa seule personne suscite. Personnellement, je lui trouve quelque chose de nietzschéen dans son extrême débordement d'activité, la hauteur pour ne pas dire le mépris (au sens de Nietzsche) qu'il prend par rapport au commun que nous sommes. Par ailleurs sa boulimie créatrice qui explore la photographie dans toutes ses possibilités est surprenante, et bien dans l'esprit de qui veut faire de sa vie une oeuvre d'art. Enfin, il aime se faire détester pour mieux dissimuler sa générosité qui est grande. Car comme on dit il sait payer de sa personne, et cela est chose rare. Qu'il dérange, me dérange, me ravit.
Sachez cher Xavier, que dans ma vie par bonheur je n'ai pas eu à servir, ni à être servi. Les quelques fois où j'ai eu à exercer une autorité, faire passer les oraux du bac par exemple, je n'y ai pris aucun plaisir. De même quand j'ai eu à me soumettre, genre mesures administratives, c'est jamais avec le désir et la jouissance de celui qui sert. je n'applaudis que les gens qui me donnent du plaisir, les chanteuses à l'opéra par exemple, jamais les hommes de pouvoir. Même enfant alors que le général de Gaulle était venu à Besançon, je crois avoir été le seul à ne pas l'applaudir sur la place Saint Pierre. Que penser de ceux qui fascinés comme dit la Boétie par le "Nom d'UN", i applaudissent à tout rompre,qui Nicolas, qui Ségolène, qui ne sont que "hommelette" et "femmelette". Il est vrai que Nietzsche réservait le fouet aux femmes, et encore de celles qui étaient au bordel. "Si tu vas voir les femmes n'oublie pas le fouet" affirme-t-il dans son Zarathoustra. Ce n'est pas là, la meilleure, ni la plus sympathique de ses expressions. il y en a d'autres.
Ni maître, ni esclave, même pas une maîtresse sévère à la Sacher Masoch. Bien sûr je ne prétend pas devenir surhomme, mais pour le moins je m'efforce d'échapper à tout ressentiment.
Aussi est-ce sans aucune rancune pour l'allusion aux coups de fouets que je serais être censé désirer, que je te salue.
Mougin
J'attends toujours les éclaircissements de Guillaume, dont les interventions compulsives (à chacun sa perversion) se résument à "est-ce que vous pourriez développer un peu?", le tout demandé bien gentiment.
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