Auteur: Jean-Louis Llech
Date: 29-06-2007 09:47
Il y a effectivement un mouvement qui se dessine, qui est dans le même fil que le développement des logiciels libres.
Alors, ta remarque "très démocratique", oui, c'est un plus. C'est sympathique, (pas très convivial, il suffit de voir les engueulades dans les forums) et un peu (très) bordélique.
Cela augure du meilleur comme du pire.
Le "savoir doctoral asséné par les élites", oui, c'est peut-être condamnable, en théorie, quoique plus profitable pour l'enrichissement des connaissances que n'importe quoi asséné par n'importe qui.
Le principe "aucune censure" est démocratique, mais quand ça devient "aucun contrôle", là ça m'inquiète. Le premier clampin venu peut y insérer des énormités, en principe sans vérification du contenu, pourvu qu'il ne soit pas ordurier, diffamatoire etc..
Alors, tout texte peut être corrigé, voire effacé, mais entre sa publication et sa suppression, une ânerie peut faire pas mal de dégats.
Pour revenir à l'article sur la profondeur de champ, il est classé dans la catégorie "Articles à désacadémiser" (forme wikipédiene de l'épuration, résurgence des purges soixante-huitardes et du politiquement incorrect ?) et "Désaccord de pertinence"... qui sous-entend que des contributeurs ne sont pas d'accord sur le contenu.
L'auteur a une haine profonde et viscérale vis à vis du cercle de confusion.;>))
Il suffit de lire ceci :
"Les cercles de confusion sont comme les armes de destruction massives de Saddam Hussein, tout le monde ou presque en parle mais personne, et pour cause, ne les a jamais vus.
Ce concept est typique de l'attitude de certains photographes qui, de tout temps, ont voulu se démarquer des scientifiques en créant leur propre vocabulaire, leurs propres « lois » physiques, au point de rendre la photographie incompréhensible pour tout esprit doué de raison. Par ailleurs, dans ce domaine comme dans bien d'autres, la plupart des rédacteurs d'ouvrages et d'articles de vulgarisation se contentent, en bons pisse-copies de base, de recopier sans chercher à comprendre ce que d'autres ont écrit avant eux. Bien sûr, plus les choses sont emberlificotées, plus elles sont exprimées en termes ésotériques, plus elles leur paraissent géniales, plus ils les répètent, plus ils en rajoutent, contribuant ainsi avec efficacité à créer et à pérenniser des traditions et des doctrines aberrantes. Un gros ouvrage sur le « zone-system », par exemple, se résume généralement en moins de quatre pages à l'aide de quelques rudiments de sensitométrie.
Au nom de ces traditions, un fin spécialiste de la technique photographique nous a récemment « gratifiés », dans une revue connue, de plusieurs pages de bouillie pour chats sur la profondeur de champ. En lisant un peu entre les lignes, on comprenait vite que ce Monsieur, pour qui j'ai de longue date une immense estime, ne devait pas être très fier d'apposer sa signature au bas de cet article. Je m'étonne par ailleurs qu'une revue qui se prétend sérieuse (il ne s'agissait pas de Chasseur d'Images) ait pu laisser passer un tel galimatias.
On vous parle de cercle de confusion ? Constatez les dégâts et fuyez !
- généralement, la chose n'est pas définie ; c'est prudent, à l'impossible nul n'est tenu.
- quand l'auteur est plus hardi et tente une définition, il se fourre le doigt dans l'œil jusqu'à l'omoplate en mélangeant allégrement les effets liés à l'optique géométrique avec les problèmes liés à la diffraction, au contraste, à l'acutance, au pouvoir séparateur, etc. : normal, on ne peut pas définir ce qui n'existe pas.
- dans le meilleur des cas, le cercle de confusion n'est qu'un intermédiaire de calcul pas seulement inutile, ce ne serait pas grave, mais néfaste, puisqu'en compliquant tous les raisonnements il ne fait qu'introduire la confusion dans les esprits.
- on vous ressert toujours les sempiternelles tables de profondeur de champ, que personne évidemment n'utilise jamais, mais on oublie généralement de vous parler des aspects vraiment pratiques liés à la perception de l'œil, à la perspective, au testeur de profondeur de champ, à l'intention photographique, etc.
Le lecteur de Wikipédia mérite mieux que ces nourritures intellectuelles indigestes qu'il pourra trouver presque partout ailleurs. C'est pourquoi, amis formateurs, ne soyez pas des moutons, secouez la poussière, reprenez la question d'abord pour vous-mêmes, à partir de l'origine, et exposez-là à votre auditoire en commençant pas le bon bout. Alors, vous verrez les visages s'ouvrir !
Jean-Jacques MILAN 26 juillet 2005 à 16:40 (CEST)"
Sans commentaires.
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