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phorum - esthétique et autres discussions - [une phrase du mois] la « Libre Belgique » n'aime pas toto-chope !

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 [une phrase du mois] la « Libre Belgique » n'aime pas toto-chope !
Auteur: Emmanuel Bigler 
Date:   19-02-2009 14:48

Bonjour à tous.
J'ai pensé aux amis Belges ces derniers jours, j'étais à Bruxelles pour le travail et hier dans le train du retour, je tombe sur la chronique photo de la « libre Belgique » (numéro du 18-02-09, page 15, chronique photo de J.M. Bodson).
Je cite la conclusion, qui vient après un éreintage gentil d'une série d'expos photo peu enthousiasmantes (du moins pour le chroniqueur).
Çà pourrait être une de ces « phrases du mois » traditionnelles dans cette section du forum :
«.... Photoshop(TM) est à la photographie ce que les bons sentiments sont à la politique, une rustine pour la forme. Souvent même : un leurre. »




 
 Re: [une phrase du mois] la « Libre Belgique » n'aime pas toto-chope !
Auteur: Jicéache 
Date:   19-02-2009 15:57

C'est clair que la politique en Belgique a besoin de beaucoup de rustines.....

Jean-Christophe


 
 Re: [une phrase du mois] la « Libre Belgique » n'aime pas toto-chope !
Auteur: Wakabayashi 
Date:   19-02-2009 17:02

Photoshop c'est bien ça ? :-)
http://www.danielpacini.com.ar/


 
 Re: [une phrase du mois] la « Libre Belgique » n'aime pas toto-chope !
Auteur: Caro 
Date:   19-02-2009 18:05

Bonsoir,

J'utilise photoshop souvent pour une série ou une autre,
une application pour une série spécifique qui donne mon ressenti du lieu.
Actuellement , l'abbaye de Royaumont avec un coté mystérieux et sombre
qui permet de se ressourcer

bonne soirée
Caro

www.carolinemichaud.com


 
 Re: [une phrase du mois] la « Libre Belgique » n'aime pas toto-chope !
Auteur: AndGe 
Date:   19-02-2009 22:10

Ah oui photoshop
http://www.youtube.com/watch?v=SxjimHOj5ik
http://www.youtube.com/watch?v=s-t-QjmkMws

Des classiques pas pires que le world press


 
 Re: [une phrase du mois] la « Libre Belgique » n'aime pas toto-chope !
Auteur: o7 philippe 
Date:   19-02-2009 22:21

ceux qui se rendront à la sortie grand format de vienne auront l'inestimable chance de découvrir le dernier ouvrage de JM Bodson : La défaite.

on y découvre une centaine de photo sur les représentations statuaires de jeanne d'arc depuis 1870.

photo de paysages, photo de reportages sur les commémorations. Du beau noir et blanc.

Présentation dans un style documentaire :

sujet centré
légende numéroté en fin d'ouvrage
introduction sur le sujet
post face sur les différentes fabriques de statut en france

bref une belle démarche.

Juste un détail première photo de la série, la statut de jeanne d'arc au sommet du ballon d'Alsace (90 territoire de belfort), légende du cliché en page 94 bussang vosges (88).

je ne sais pas ou M. Hudson classe l'exactitude et la géographie par rapport à photoshop. mais grâce à M. Bigler je sais dorénavant que j'éviterai de lire les journaux dans les trains belges.

je conseille nez en moins : jean-marc Bodson, la défaite, husson éditeur,
ISBN 978-2-916249-2-54


o7 philippe


 
 Re: [une phrase du mois] la « Libre Belgique » n'aime pas toto-chope !
Auteur: PdF 
Date:   20-02-2009 08:34

A découvrir

http://www.husson-editeur.be/

PdF




 
 Re: [une phrase du mois] la « Libre Belgique » n'aime pas toto-chope !
Auteur: Emmanuel Bigler 
Date:   20-02-2009 10:35

http://www.youtube.com/watch?v=SxjimHOj5ik
C'est ce qu'on appelle une rustine pour les formes

la politique en Belgique a besoin de beaucoup de rustines
C'est vrai qu'en ce moment en France & DOM-TOM, c'est lait et miel dans les fontaines !




 
 Re: [une phrase du mois] la « Libre Belgique » n'aime pas toto-chope !
Auteur: Emmanuel Bigler 
Date:   20-02-2009 10:40

les représentations statuaires de jeanne d'arc depuis 1870.

Galerie-photo c'est un truc incroyable, çà vous pousse à l'extravagance absolue, dans une fuite en avant sans fin.
D'abord on commence par se mettre à faire des photos à la chambre. C'est déjà beaucoup dans l'excentricité.
Puis, c'est l'escalade : on se met à s'intéresser à la statuaire de Jeanne-d'Arc depuis 1870 !




 
 Re: [une phrase du mois] la « Libre Belgique » n'aime pas toto-chope !
Auteur: georges laloire 
Date:   20-02-2009 19:05

D'un pays qui a failli avoir comme chef élu un grand admirateur de la Jeanne et qui a aujourd'hui à ce poste le mari successivement d'une danseuse de music-hall et d'une chanteuse de cabaret, on s'attend à tout et même aux leçons de bien-pensance à l'égard des voisins...


 
 Re: [une phrase du mois] la « Libre Belgique » n'aime pas toto-chope !
Auteur: jean d 
Date:   20-02-2009 20:01

Quelqu'un a trouvé les contrepèteries d'Emmanuel?
J'abandonne.


 
 Re: [une phrase du mois] la « Libre Belgique » n'aime pas toto-chope !
Auteur: Xavier R 
Date:   21-02-2009 15:02

<<C'est clair que la politique en Belgique a besoin de beaucoup de rustines.....>>

Toi t'es pas un Cri Cri d'amour.


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Si je photographie quelque chose, tant pis pour elle.
mon site



 
 Re: [une phrase du mois] la « Libre Belgique » n'aime pas toto-chope !
Auteur: lorac2402 
Date:   21-02-2009 21:42

histoires belges


Sur la Grand Place

Oué, oué, Mocheu, ça est bien la Grand’ Place. Et nous sommes juche au milieu, au center’ comme i disent sur les plaques ici autour. ( Un silence). I fait beau, hein, Mocheu. Ça est le seul cotei de Bruxelles où il y a si bon air.
— Ah oui ! Il fait radieux.
— Radi... quoi ? Ça est pas un mot d’ici, vous savei.
— Excusez-moi... je débarque de Paris.
— Tout excusei, Mocheu. Paris c’est aussi une belle ville. Mais y a pas la Grand’Place.
— Il y a la place de la Concorde.
— Oué, j’ai entendu parlei de ça.
— C’est merveilleux ! Comme perspective...
— Perspektief. Oué mais. Ici on a des « hondendiefs »... oué, et des endives. Et c’est bon, vous savei, avec un bifteck-frites et un demi... ou deux...
— Vous avez des bières réputées.
— Oué. Oué. On a des députeis... Mais, il faut pas restei ici, pace que les autos, vous savei, ça se gêne pas pour vous écrasei. Et les trottoirs
sont pas larges assez. Tiens voilà justement une bonne table.
— Pourquoi donc, qu’elle est bonne ?
— Pace que c’est de là que tu peuie le mieux voir la Grand’Place.
— Ah!
— Oué. Mais.., quand tu es assis.
— Alors... Asseyons-nous.
— Si tu veuie. Mais c’est pace que tu l’as dernandei, tu saie. Autrement...
— Et, que puis-je vous offrir?
— Ah ! A cette heure-ci du matin.., une bonne gueuze...
La serveuse, occupée par d’autres consommateurs, lance, de loin, aux nouveaux venus
— Je viens tout de suite, vous savei.
— Vous voyez comme je suis connu ici. Mais laissei-moi commandei. Pace qu’il y a deux sortes de gueuze. Si je serais pas avec toi, tu n’aurais pas la bonne... Marie
— Voilà Monsieur.
— Deux demi-gueuze.
— Des demies ?
Ah oué hein. On commence par une demi. Et deux demi-gueuze ça fait une gueuze et quatre demi ça fait deux gueuze et comme ça en augmentant. Le calcul, ça est le même qu’à Paris, tu saie.
— Le décor est prestigieux.
— Oué. Mais ça devient encore plus... prétentieux.., quand tu as une fois lampei à ton verre. Attends un peu avant de regardei. A Bruxelles, on fait rien sans boire.
— Et quand on n’a rien à faire?
— Astablieft. Alors on boit doubbel. Merci. A votre santé, Monsieur de la Concorde. Elle est bonne hein. Dans deui jours vous serei un vrai brusseleir. Et ça est un honneur, hein. Ça est pas comme ces zievereirs qui arrivent dans ce car. Te vas voir comme i vont vuseter la Grand’Place. Non mais, ziet-ich... « La Gazelle ». Voyâches européens. Vilvorde-Téléphone. Prix réduits pour chochetés. Pullman. La moitié regarde ce lange sprinkout qui gheule dans son entonnoir et l’aut’ moitié a le nez sur leurs livres. Et tu dois pas croire qu’i vont s’arretei pour descend’ tu saie. Non, non ! Je connais ça. Deux petits tours au pas... et allei, ça y est, y jouent schampavie par la rue au Beurre. Si ça n’est pas malheureuie. Une des quater mervel’ du monde, et la plus belle. Tu peuie voir n’importe quel guide, la Grand’Place a trois hystérisques. Ça est la reine mondiale des curiosités.
— Je crois qu’on a beaucoup écrit sur cette place.
— Ah. Peut-être. Mais je me demande comment ceux-là ont pu écrire quelque chose. Je les ai jamais vus ici. Tandis que moi. Je suis toute la journei dessus. Tenet. Je mange même ici. Sur cet escalier en pierre bleue là, près de ce lion qui a l’air d’un singe avec son derrière sur cette colonne, comme des gauffres. Avant, je dormais ici. Mais i sont venus mett’ une lumière là en haut quand je me revelle, ça vient dans mes yeux et ça m’embête. Et puis les ayoens, là en face, dans le bureau, y me voient. Alors, la vie est devenue difficile pour tout le monde. Ici devant vous.., c’est l’Hôtel de ville. Sa tour est pas au milieu. On dit que quand l’archetec a vu ça, il a etei se jetei au canal. Mo, ça est pas vrai, tu saie. Un brusseleer va pas se jetei au canal pour une bêtise comme ça. Il a dit : Elle est pas au milieu ? Ah bien, qu’elle reste où elle est.
— De quel style est cet édifice ?
Ça on m’a demandé souvent, le style de cet artifice. Regarde bien la façade. Tu vois tout de suite que ça est le style... de... de l’Hôtel de Ville. On peuie pas se tromper. Et puis, je suis pas là pour te dire ce que tu saie voir. Je vaie te dire ce que tu saie pa3 voir.., à l’intérieur. A l’intérieur, est-ce pas, il y a le bourghemester, Mocheu Van de Meulebroeck. Il est là, mais il n’est pas visible pace qu’il a son bureau sur le derrière. Ici, à droite, tu as la meson du Roi. Mo, ça n’est pas sa meson. Sa meson est autre part, en face du Parc. Ça est drôl, mais, à Bruxelles ça est partout la même chose. Tu trouves rien où ça est indiquei. Et tu es continuellement dans l’horreur. La rue Blanche, n’est pas blanche, la rue Verte n’est pas verte et la Tour Noire n’est pas noire. Place Royale y a un roi, mais c’est le roi de Jerusalem, sur son cheval qui tient sa patte levei depuis la première croisade. Les chevaux de ce temps-là étaient quamême plus solide que mainant.
A gauche, ça est la meson des Brasseurs, naturellement y a pas de brasseurs dedans. Mais ailleurs, y sont partout. Tu peuie pas marchei trois mèter sans que tu lis le nom d’un grand brasseur. Et y brassent pas seulement la bière. I brassent tout. Je peuie pas te dire leur nom, car ça c’est de la réclame et moi, je faie rien pour avoir quelque chose. Marie ! Deux demi-gueuze
— Dites-moi. A quelle époque remontent tous ces monuments ?
— Ah ! ça n’est-ce pas, je peuie pas le certifier. Ça était là longtemps avant moi.
— Est-ce que les dorures qui rehaussent les façades...
— Oué, oué. Mocheu, ça est du l’or veritabel. J’ai une fois vu un Ketje qui était allei lechei ça avec sa langue pour grattei un peu du l’or en bas.
Peut-être qu’il avait sa mouma malade au lit à l’hôpital. Ocherme.
— Mais... c’est un vo1...
— Un vol. Oh là... Faites attention à ce que vous dites, est-ce pas ? A Bruxelles on est honnête, Mocheu. Est-ce que tu crois que Marie ça est comme vos garçons de café du Boulevard qui vont vous remettre cinque centimes trop court. Allei, allei, tu peuie te promener avec ton portefeuille dans ta main, y a personne qui sautera après. Mo, site fais l’imbécile et que te laisse quelque chose quelque part, comme si tu avais assei de ça, alors une minute après, tu le trouves plus. Ah, nature. Ici on a de l’ordre. On n’aime pas de voir les choses qui traînent. Ça est la loi de la « jugle », comme on dit au cinéma. Tout ce que tu saie pas à qui c’est, c’est à toi.
— Alors.., si j’ignore à qui est le Palais de Justice ?
— Eh bien. Tu peuie le prendre, si tu veuie.
— Alors... si je comprends bien, quand on tient à quelque chose, un trésor, par exemple, on fait bien de le cacher.
Ah. Ça... ça est clair comme du jus de chique, hein. Tenet. A propos. Y a encore une chose de la Grand’Place, que tu regardes depuis une demi-heure et que tu vois pas. Parfaitement, Mocheu. Ce sont les pavei... Ça te dit rien, hein, les pavei. Mais, en dessous des pavei, là, quelque part, où, juche, je saie pas, mais ça fait na rien. Personne saie où c’est. Là, n’est-ce pas, Mocheu, il y a le coeur de Bruxelles. Il est là depuis longtemps. Janvermille. Et c’est comme ma femme... i sort jamais. Y en a beaucoup qui ont cherchei après, vous savei, depuis des sièkels. Des ducs de la Bourgogne, des Espagnols, des Autrichiens, des Français, des z’ Hollandais, des Allemands, des Anglais, des Américains, eh bien, ils se sont cherchés morts pour l’avoir... Seulement... ils l’ont jamais trouvei.
— Oh oh!
— Oué, Mocheu. Et c’est pour ça, Mocheu, qu’on faie ici de grandes fêtes. Alors, est-ce pas, là, sur ce balcon, on met tout du velours et de la soie. Et sur le balcon, tu vois, tous les grosses legumes de tous les pays, de rois, de ducs, de comtes, de borons, de president de ta republique et tout le tralala. En une fois, tu entends la musique des pompiers qui joue la Brabançonne. Les clairons des carabiniers sonnent le feu. Dans le silence, on tire un coup de canon, ici, tout près, rue de l’Etuve, près de Manneken Pis. Et alors tous ces souverains se tiennent tout raides... et... saluent... jusqu’à terre.
— Ah ! et... qu’est-ce qu’ils saluent ?
— Ça, je saie pas. Est-ce que tu crois que les hauts personnages s’occupent de ce qu’i saluent. I saluent, hein. Et c’est tout ce qu’i faut.
— Ah! Ah! Vous êtes un original.
— Un original? Tu veuie dire un « zwanzeur ». Non, non, je suis un brusseleir. Marie. Deux demi-gueuze.
— Oh ! Non. Plus pour moi... Permettez.
— Ah ! Bon. Marie! Une demi-gueuze seulement. Mocheu doit partir...
— Ah ! Alors, Mocheu, est-ce que je peuie recevoir ?
— Recevoir. Recevoir quoi ?
— Recevoir, à Bruxelles, ça veut dire payer
— Ah ! Parfait. Très bien...
— Maintenant tu as vu la Grand’Place. Mais tu l’as vue que le jour. Le soir, hein, ça est encore plus beau. Je t’attendrai ici, vers les sept ou huit heures. A la même tabel. Mais, eh là, ne te trompes pas, hein. Au Pot. A ce soir. Grand’Place, hein. Ne va pas à la Place des Martyrs !



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