Auteur: Henri Peyre
Date: 15-05-2007 07:05
Merci pour le lien !
Juste 2 observations sur ce texte par ailleurs convenable :
1. dans l'introduction : "En particulier, elle a su se libérer des « deux alibis » que dénonçait Roland Barthes dans un article de 1977 : « tantôt on sublime [la photographie] sous les espèces de la "photographie d’art" qui dénie précisément la photographie comme art ; tantôt on la virilise sous les espèces de la photo de reportage, qui tire son prestige de l’objet qu’elle a capturé »"
On ne comprend "la "photographie d’art" qui dénie précisément la photographie comme art " que si l'on veut bien se rappeler qu'à l'époque les actionnistes pronaient la photographie pauvre dont la vocation était de simplement témoigner de l'action. Si l'on ne se rappelle pas cette tendance de l'époque, par laquelle la photographie est entrée en art en France, on ne peut pas comprendre cette phrase... Copier/coller quand tu nous tiens ! ;-)
2. pour Gursky il me semble qu'on se trompe sur l'interprétation :
"Des images à l’aspect irréel mais qui sont, selon lui, un moyen de décrire la réalité d’aujourd’hui : un monde qui est devenu une fiction, où les déterminations les plus concrètes de notre existence quotidienne émanent de causes immatérielles et incompréhensibles comme la bourse ou la macroéconomie.
On lit souvent ce genre de truc ronflant mais je pense que si on regarde attentivement les oeuvres de Gursky on voit surtout un photographe du vertige. Mais bon, les tendances actuelles sont de tout socialo-politiser, à mesure que l'art séduit moins, probablement pour le sauver par une réinvention de sa fonction ! Ca m'énerve toujours un peu lorsque ces interprétations tombent sur un Gursky dont l'oeuvre est très visuelle. On ferait mieux de garder les pansements pour les malades.
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