Auteur: christian Martin
Date: 01-08-2006 15:43
Je n’ai probablement pas fait suffisamment longtemps de négatifs jet d’encre, et mon expérience n’est sûrement pas représentative. D’autre part elle se limite au platine palladium et un peu au Van Dyke
Mais voici quand même.
Effectivement je rencontrais les plus grandes difficultés dans les zones à lents dégradés comme un ciel à nuages par exemple, les dégradés de la carnation dans un portrait en éclairage doux, où le dégradé se faisait plus facilement en « marche d’escalier » qu’en continu... Aucun problème par contre avec un mur texturé, un sous bois, et la plupart des paysages.
Deuxième difficulté fut de retrouver exactement les mêmes tonalités d’un tirage fait à partir d’un même négatif argentique, puisque je me suis entêté longtemps à faire les deux pour ajuster au mieux la courbe de contraste photoshop. Pour une personne n’ayant pas sous les yeux les deux tirages (un platine à partir d’un négatif argentique, la même image à partir du même négatif argentique, mais numérisé et refait en jet d’encre), l’un ou l’autre paraissent satisfaisant, alors que j’ai toujours eu du mal à accepter celui d’origine jet d’encre comme le meilleurs. Je n’ai que très rarement obtenu des images ayant les mêmes répartitions de gris. Il est vrai qu’en noir et blanc, selon le grade du papier, selon le papier, selon le filtre utilisé, selon l’émulsion utilisé, on peut avoir des variations de la courbe tonale que l’on ne discute pas, que l’on ne voit pas à moins d’avoir une grande habitude. Mais c’est sûrement un tord de vouloir toujours comparer et de désigner le meilleurs.
Troisième difficulté est la courbe de contraste. Une fois mise au point, il n’y a aucun doute qu’elle ne convient qu’à une unique image pour un procédé donné. Même souvent pour une deuxième image du même procédé (je parle dans ce cas du platine), il convient de faire quelques retouches, donc de passer par un ou deux tirages préliminaires, modifier la courbe et refaire un test etc… Quant à utiliser la même courbe pour un autre procédé, comme le Van Dyke dans mon cas, c’est s’écarter d’une répartition tonale respectant plus ou moins une courbe ou portion de droite du noir et blanc argentique classique, ou platine (entre un tirage platine et un baryté argentique la courbe n’est pas la même). Seule acceptation possible est de mettre sur l’effet « artistique » ou « spécifique » du procédé utilisé, la nouvelle répartition tonale. En platine, cela ne passe pas car nous avons à faire à un noir et blanc assez « classique ». En Van Dyke cela peut être accepté comme un effet « esthétiquement » caractéristique du procédé. A la gomme tout est autorisé, on est loin de la courbe des répartitions tonales du négatif, et l’effet n’est pas dans une répartition tonale « naturelle ». En charbon, je ne connais pas.
Ceux qui auront lu Dan BuckHolder (et tout compris…) auront été surpris que l’on puisse envisager d’utiliser la même courbe pour n’importe quel procédé alternatif, y compris le papier argentique.
C’était ma modeste contribution.
Bonne journée et bon tirage, avec ou sans négatif jet d’encre
Christian Martin
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