Auteur: Henri Peyre
Date: 18-05-2009 22:04
Merci à Philippe pour le lien.
J'ai bien aimé ce film dont la présentatrice m'a rappelé le ton décalé de la présentatrice de Radio-Classique.
J'aime également beaucoup les photographies de Pascal, qui sont tirées par une logique technique plutôt que par un questionnement philosophique. Je retrouve assez bien dans le film cette fragilité de Pascal dans la justification du travail qui le fait pousser les feux d'une perfection technique au plus loin, avec beaucoup de bonheur. C'est cette fragilité que je lis dans les quelques considérations sur les arbres, et je trouve que le film est pas mal là-dessus, laissant une sorte d'embarras de la parole se concrétiser à l'écran.
Dans la production des oeuvres il peut y avoir une vision philosophique, il peut y avoir aussi, comme chez Pascal, une approche beaucoup plus technique, il peut y avoir chez d'autres l'exercice d'influences multiples et providentielles qui disparaissent au bout de quelque temps. Il peut y avoir aussi l'obsession du regard juste. Il peut y avoir des tas de choses. Je partage souvent par exemple avec Henri Gaud ou Emmanuel Bigler la curiosité pour le savoir et la découverte, et cela peut aussi aussi jouer beaucoup dans la production des oeuvres lorsqu'on n'oppose pas science et art (suivant les normes romantiquement admises).
Personnellement le film que je préfère, de tous ceux déjà vus sur le grand format, est celui consacré à Jimmy Peguet : il fait une plus grande place à l'exposition du projet, nous donnant ainsi le sentiment, alors que le personnage s'active à l'écran en déballant le matériel, qu'on voit l'idée même en train de prendre forme.
Pour en revenir au film sur Pascal, il y a une sorte de neutralité qui parle à sa façon, et cela m'a plu !
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