Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 20-11-2008 09:10
Au fond, le Kodachrome, c'était "un peu" de la trichromie, non?
Certes ! C'est même 100% de la trichromie ! Mais pas de la trichromie-de-Moisenay, bien entendu !
On avait un peu évoqué les débuts du kodachrome ici
n2-f3-20579.html
Seuls les tous premiers kodachromes avaient les colorants apportés dans les bains, très vite les couleurs sont obtenues par un développement chromogène ce qui fait dire à Michel Prik dans la discussion citée plus haut :
Il me semble que la raison de la longévité du Kodachrome est moins simple à démontrer que la raison du peu de longévité relative des procédés chromogènes actuels.
Si on regarde l'ensemble des procédés couleur depuis Ducos du Hauron et Cros, l'écrasante majorité des procédés sont trichromes (ou quadrichromes pour l'imprimerie) la seule exception notable est le procédé Lippmann (qui n'a donc pas eu le prix Nobel pour rien).
On pourrait ajouter qu'il y a parfois plus de 3 filtres dans les films & papiers couleurs modernes, je ne sais pas jusqu'à combien de bandes sont filtrées dans les surfaces actuellement commercialisées, mais on reste dans le même esprit que la trichromie.
Au passage : il manque peut-être sur galerie-photo.com un dossier solide sur l'optique physiologique et la vision des couleurs, entre autres les bases médicales qui expliquent pourquoi on arrive à tromper l'oeil par un mélange pondéré de trois teintes seulement (du moins, l'oeil de l'amateur, on sait que l'Aigle de Moisenay a besoin d'au moins douze bandes filtrées pour que toutes les teintes subtiles soient redues correctement).
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