Auteur: samuel gerard
Date: 28-06-2008 01:01
Merci Philippe pour la promotion !
Allons bon, Alain-Marc, tu ne connais pas encore le site http://www.noimpact.canalblog.com ? L'écophotographie (un nom qui sonnait bien, snob, je ne sais pas, il fallait trouver quelquechose d'intelligible...) y est décrite avec plus de précision.
Disons qu'en gros, en l'état actuel des connaissance et de la diffusion des technique, il apparait nécessaire de réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, tout cela relève peut-être dans une certraine mesure d'erreurs d'analyses ou d'interprétation, c'est pourquoi il convient de rester en éveil
Cela dit, c'est encore une pratique largement améliorable. Pour l'instant, les bons points (écologiquement parlant) sont : aucun transport motorisé individuel pour les prises de vue, aucun avion pris, très peu de consommables utilisés (ça tombe bien, j'aime déclencher avec parcimonie, et les films coûtent chers), et la fréquentation d'un labo plus qu'au normes pour le filtrage et la récupération des produits.
Les points moins bons sont : utilisation de l'énergie nucléaire pour le train (mais il est plus aisé d'optimiser au niveau des transports en commun), utilisation de la voiture pour les expos (à noter que je me cantonne à l'Alsace, et surtout à la périphérie strasbourgeoise, si quelqu'un a une ide pour développer les "éco expos", je suis preneur ;-)), utilisation de la photographie argentique au lieu du fusain sur papyrus...
Au delà de ça, l'écophotographie est une façon d'être plus en relation avec le sujet (éléments naturels), en dormant dehors par exemple ;-), comme lors de la deuxième quinzaine pluvieuse dans le lubéron en mai dernier. La voiture crée trop souvent un écran entre la nature et nous.
Le "label" explique-t-il les tarifs de mes images ? Pas vraiment. Le travail en revanche, oui. Certains photographies ont demandé plusieurs jours d'attente, parfois à ne rien faired'autre qu'attendre ce moment là, en espérant qu'il se produise. Ceux qui sont sensible à cela comprendront. Ajoutons le prix du film, développement et du tirage Illfochrome (130 euros), et l'on constate que j'ai simplement multiplié par trois (c'est une règle "de base" très répandue.
Je fais des tirages petites série (5 à 10 tirages), de photos que je sais assez léchées, qui ont demandé une préparation sur carte et internet plusieurs jours ou mois à l'avance, des heures de marche et d"exploration, des heures d'attente par tous les temps, pour UNE seconde de bonne conditions.
Juste un exemple, pour la photo d'une flaque reflétant le ciel dans une tourbière, il faut que le soleil fasse un angle précis avec le miroir de l'eau pour obtenir le beau bleu, qu'un nuage couvre ce soleil mais pas trop pour obtenir une lumière chaude sur les herbes, que les nuages se disposent harmonieusement dans le reflet, et qu'enfin le vent s'arrête une seconde (nous sommes en montagne), pour ne pas rider la surface liquide et remuer les herbes.
Je ne fais pratiquement jamais de "dérivées" ou de "séries" : un lieu, une photo. Point barre.
Alors Cantal, si vous voulez protester un peu de certains prix, prenez-vous en plutôt à ceuzes qui font des série de 4 ou 5 photos d'un même lieu mal choisi, vaguement derrière chez eux, (cela se voit, on distingue des souches coupées dans la forêt, ou des barbelés, ou autres), prises le même jours (avec de bonnes conditions certes), et en font des tirages chouettes en noir et blanc, mais en 50 exemplaires, pour le double de ce que je propose, sous les applaudissements d'un certain milieu de l'art.
Et que dire de la peinture. C'est agaçant, à la fin, de voir que "les gens" acceptent volontier de payer une peinture de format identique 1500 euros, alors que la "patte" du peintre est approximative, et qu'il décline sont concept à l'infini (les pommes, les chapeaux, les ronds dans des carrés, que sais-je. Nombre de peintres sur les places où l'art se vend font àl'année plus de toiles que moi de photos (ne parlons pas de tirages), pour un prix de revient assez faible et une qualité de job tout juste acceptable.
A méditer !
P.S. Emmanuel, je te remercie chaleureusement de vouloir me faire une réputation de cycliste du tour de France, mais à la rencontre GP d'avril, j'ai co-voituré, comme (presque ?) tout le monde !
Photographe de paysages
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