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phorum - informations et actualité - Les fleuristes devant les photographes

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 Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   05-02-2008 21:46

Il existait naguère sur le quartier de Passy à Paris quatre boutiques photo situées dans un mouchoir de poche -pas extraordinaires les boutiques mais à Passy tout de même-, la dernière encore en activité vivrait ses derniers jours, vendue à un fleuriste et illustrant quelque part l'étude récemment publiée par le Journal du Net qui plaçait justement les fleuristes au dessus des artisans photographes...

http://www.journaldunet.com/economie/dirigeants/salaires-artisans-commercants/index.shtml

Il n'y a désormais plus aucune boutique photo sur le quartier de Passy -ah si, il y a France Loisirs-, qui n'est pourtant pas le plus fauché.

Qui aurait dit cela il y a seulement 5 ans ?

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: PdF 
Date:   05-02-2008 21:53

Mais combien y a-t-il à Passy de marchants de bidules informatiques déballant des appareils numériques et des imprimantes thermiques à jets d'encres instantanées ?

PdF


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   05-02-2008 22:24

A ma connaissance il n'y en a pas non plus mais je vérifierai !!!


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: DG 
Date:   05-02-2008 22:33

les fleuriste polluent moins !


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: DG 
Date:   05-02-2008 22:33

grgrgrg, manque un s, désolé !


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   05-02-2008 23:21

C'est cela, ce monde du web dans lequel on confond vitesse et précipitation.

Rien que de très banal, malheureusement...


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Mirochoco 
Date:   06-02-2008 09:09

Les fleuristes poluent moins, le fleuristes poluent moins, mon oeil. Les engrais, les produits de conservation qu'ils donnent,....

Sinon j'aime mieux les fleuristes, sources de jolie natures-mortes.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Mirochoco 
Date:   06-02-2008 10:52

J'envoie une paire d'ailes (l) pour mieux polluer!! d;°))


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Alain-Marc 
Date:   06-02-2008 12:56

La plupart des fleurs "venant de Hollande" viennent du Kenya, du maroc, etc...

Je ne suis pas sur que les fleuristes polluent moins...
Par contre, je sais qu'ils ont de très belles marges.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   06-02-2008 15:44

Cela vient aussi de Turquie.

Des fleurs surgelées qui se fanent sous 24h.

Encore du "pas cher" qui coûte cher à plus d'un titre, les fleurs françaises duraient traditionnellement 15 jours !!!

J'ai connu un banquier reconverti en fleuriste... qui gagnait très bien sa vie. Il a vendu son affaire pour faire aujourd'hui des fenêtres, il gagne encore mieux. Je ne pense pas qu'il fasse jamais de la photo, ni même qu'il me prête jamais un centime -même pour de la photo de fleurs ou de fenêtres- alors qu'il ne sait pas quoi faire de ses sous...


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   06-02-2008 16:19

<<J'ai connu un banquier reconverti en fleuriste... qui gagnait très bien sa vie. Il a vendu son affaire pour faire aujourd'hui des fenêtres, il gagne encore mieux. Je ne pense pas qu'il fasse jamais de la photo, ni même qu'il me prête jamais un centime -même pour de la photo de fleurs ou de fenêtres- alors qu'il ne sait pas quoi faire de ses sous...<<

Certains font de l'argent toute leur vie,
D'autre se divertissent en travaillant,
Chacun sa croix.

Certains travaillent pour gagner leur vie, d'autres gagnent de l'argent pour pouvoir travailler.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   06-02-2008 17:31

Perdre sa vie à la gagner, rien que de très banal, mais chacun à droit à la dignité et se faire simplement respecter n'a rien d'immoral. On constate que la souplesse aujourd'hui est souvent prise pour de la faiblesse à exploiter sans fin.

Un peu de rigueur ferait du bien à tous. En marketing, parlant d'un client on doit s'intéresser à SONCAS.

Sécurité
Orgueil
Nouveauté
Confort
Argent
Sympathie

Et toutes les déclinaisons qui caractérisent les motivations d'achat.

La Sécurité est ce qui est le plus mis en avant actuellement à travers la guerre des prix. Le client est sécurisé en disant qu'il fait une bonne affaire. Mais dans le contexte actuel cette sécurisation est suicidaire. Il y a lieu de jouer sur d'autres paramètres, celui de l'argent est trop ignoré. Certains clients fortunés ne demandent qu'à payer un produit inaccessible au petit peuple : Rolls, yacht, restauration de luxe, etc.

La plupart des corps de métiers s'intéressent à ces segments de marchés très porteurs, il est curieux que la photographie y échappe à ma connaissance.
Sauf dans le cas de tirages de collection, cas qui tient au marché de l'art et n'est plus un service.

Et il y a tous les cas intermédiaires.

A développer, si je peux dire...


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Rémy 
Date:   06-02-2008 21:47

Aïe, j'ai subi il y a quelques siècles une formation commerciale - pour la photographie - qui nous organisait la cervelle en "Soncas" ! Je crois avoir tout oublié (et très rapidement), ce qui ne m'empêche pas de vendre tout de même, certainement moins bien, moins techniquement, mais en étant le militant de mon métier, ce doit être une partie du Soncas ...

Transmettez mon meilleur souvenir à l'inventeur du Soncas.

{;-D)

- - -

un peu de basse résolution


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   07-02-2008 23:32

Oui, sur la règle des 4 C peut-être,

Connaître
Comprendre
Convaincre
Conclure

En argumentation rapide,

Rappel
Avantage
Preuve
Intérêt
Différence
Evaluation

... ?


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   08-02-2008 18:13

Bon, j'ai vérifié et de fait il n'y a pas de concurrence numérique qui ait fait tomber ces boutiques. Elles ont justement en commun d'avoir toutes mis fortement la photographie numérique très en avant, sciant du même coup la branche sur laquelle elles étaient assises.

Notez que Photo Service en grande difficulté pâtit également d'avor trop mis le numérique en avant, la chaîne Fnac Service en est carrément morte.

Reste du côté de Passy, si on pousse vers la Muette au moins trois autres boutiques -dont France-Loisirs-, mais curieusement ils ne mettent pas le numérique en avant et affichent au contraire tout ce qu'ils peuvent en argentique.

Le numérique aboie, l'argentique passe... encore pour l'instant...


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: pierreL 
Date:   18-02-2008 10:24

La disparition , me semble-t-il , a principalement pour cause que les artisans ( commerçants ) photographes ne savent pas faire un portrait dans le sens , " travail bien fait et vite fait à un prix raisonnable " . Sans parler de leur culture visuelle .

Mme Olympe Fraisse conte que, dans le bois de Bordezac (Gard), un faune fit subir de merveilleux outrages à ses 66 ans.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   18-02-2008 10:50

Apparemment, PierreL a un grand savoir-faire.

Il peut nous montrer comment il fait, qu'on s'en inspire ?

Plus raisonnablement, si des solutions miracles existaient, elles seraient déjà en application.

Une première solution consisterait à règlementer le métier de photographe, de sorte que n'importe-qui ne puisse pas l'exercer. On sait que cela ne suffit pas, à l'exemple des taxis qui de leur côté ne vivent pas spécialement bien.

Mais de toutes manières, il n'y a pas en France de volonté d'organisation des métiers de la photographie. Tant qu'on en sera là, on n'avancera pas. Les formations nombreuses et variées que l'on trouve un peu partout sont souvent des fabriques de chômeurs. Même les étudiants de l'ENS Louis Lumière en arrivent souvent à se retrouver sur des voies de garage. Je ne sais pas ce qu'il en est aux Gobelins...

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: pierreL 
Date:   18-02-2008 11:23

"Apparemment, PierreL a un grand savoir-faire."

Il peut nous montrer comment il fait, qu'on s'en inspire ?"

Pourquoi dire cela , rentrez dans un magasin et demandez un portrait vous comprendrez .

"Plus raisonnablement, si des solutions miracles existaient, elles seraient déjà en application."

Ai-je parlé de miracle , je souligne simplement qu'il n'y a plus de savoir-faire à vendre . Et ce depuis longtemps .

""Mais de toutes manières, il n'y a pas en France de volonté d'organisation des métiers de la photographie. Tant qu'on en sera là, on n'avancera pas. Les formations nombreuses et variées que l'on trouve un peu partout sont souvent des fabriques de chômeurs. Même les étudiants de l'ENS Louis Lumière en arrivent souvent à se retrouver sur des voies de garage. Je ne sais pas ce qu'il en est aux Gobelins...""
Là je suis d'accord .

Mme Olympe Fraisse conte que, dans le bois de Bordezac (Gard), un faune fit subir de merveilleux outrages à ses 66 ans.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   18-02-2008 11:38

Tant qu'on laissera n'importe qui monter une activité de photographie, on en restera là. Les gens qui savent existent, il y en a même sans doute trop. Mais c'est tellement plus simple de monter une affaire -aussi bancale soit-elle- avec des gens qui ne savent pas... Les banques et autres organismes de crédits n'ont pas l'habitude de vérifier les compétences des créateurs d'entreprises, ils regardent juste leurs solvabilités.

D'où le monumental gâchis que l'on observe avec une montagne d'incompétence au dessus qui fait tout pour rester en place et quelques compétences en dessous à qui on barre assez facilement la route, qui s'empressent souvent de changer de métier...

Gandner, ancien directeur de Laboflash à Paris 17e, disait déjà dans les années 80 que la photographie était un refuge pour les ratés de la société et je crois malheureusement qu'il avait raison. Cela ne s'est pas arrangé depuis.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: pierreL 
Date:   18-02-2008 11:45

Oui Michel , ce sont de sages paroles , positves , que l'on comprend encore mieux après la visite de votre site.


Et là on se dit " surtout ne pas faire d'école de photo " .


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   18-02-2008 12:11

Michel et Pierre,

Vous méritez une bonne engueulade à l'ancienne avec des propos pareils.

Faut vous réveiller, tout ira mieux ;-))))

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   18-02-2008 12:39

"mon site" ?

De la mauvaise foi sans doute. Ce site http://www.aevll.org n'est pas le mien mais celui des anciens de l'ENS Louis Lumière, qui fonctionne avec 3 euros 6 sous uniquement sur le temps libre des uns et des autres Moi je m'occupe de sa cohérence et c'est déjà pas mal. Il faut rappeler qu'il n'y a pas que de la photographie mais aussi du cinéma et du son, c'est tentaculaire -2.000 correspondants répertoriés en national et international- et jamais fini (environ 700 pages d'informations mises en ligne bénévolement depuis 3 ans, plus de 200.000 consultations annuelles).

A budget égal, peu arrivent à ce niveau de communication et d'échanges entre anciens élèves d'une école quelle qu'elle soit. A ma connaissance, les Gobelins n'ont rien d'équivalent, pour ne citer qu'eux.

Les anciens élèves de l'ENS Louis Lumière quand ils ont un site ne passent pas par moi car ils ont chacun leur personnalité, mais on centralise leurs adresses.

Extraits (non exhaustifs, on s'en doute) :

http://www.ftomps.com
http://www.noisette.fr
http://www.photophiles.com
http://www.oeilpublic.com
http://www.collectifargos.com
http://www.eric-traore.com
http://www.rouvre.com
http://www.studiopons.com

Pour le cinéma il y en a globalement moins car ils trouvent d'autres modes de communication, notons :

http://www.telemaqueproductions.com
http://www.xavier.machinima.fr
http://www.francoisreumont.com
http://www.monyoga.com
http://pavans.net

Le site de l'école, enfin,

http://www.ens-louis-lumiere.fr

A chacun de juger de l'intérêt d'avoir une formation de base, qui ne signifie pas que le parcours soit tracé pour autant...


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   18-02-2008 12:43

Pourquoi une engueulade, Henri ?

Dire la vérité n'est pas malsain en soi, dire que la photographie est un refuge pour les ratés de la société n'est pas une contre-vérité... C'est bien l'absence de règles dans nos métiers qui donne à n'importe qui le droit de faire n'importe quoi en se disant professionnel...


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: corinne garo 
Date:   18-02-2008 15:45

Michel,

Désolée mais vos arguments me semblent d'un autre âge.
Dire que la photographie est un refuge pour les ratés de la société est un vieux poncif qui n'a plus aucun sens aujourd'hui .
Comment voulez-vous réguler un métier qui est en même temps
un mode vie, une tournure d'esprit , une aspiration à plus de liberté et pleins d'autres choses.
Corinne


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   18-02-2008 15:49

Merci Corinne,

Le côté misérabiliste et corporatiste de cette branche décadente de la profession fait peine à voir, mais d'un autre côté, on ne peut que penser : tant pis pour eux.

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   18-02-2008 16:05

Chère Corinne, chacun est libre de penser ce qu'il veut. Personnellement mon expression n'est pas le reflet d'une philosophie mais d'un constat autour de moi que je ne peux que déplorer. N'importe qui a le droit de se lancer dans la photographie aujourd'hui et l'arrivée du numérique n'a rien arrangé, au contraire.

Le mot "raté" est un terme péjoratif que je n'ai pas l'habitude d'employer. On peut le remplacer par "sans bagage professionnel" plus objectif sans doute. Le constat est autant applicable aux employeurs qu'aux employés et de mémoire cela n'était pas aussi aigu voici quelques années. Le seul frein que j'observe aujourd'hui est celui des financiers qui voient la photographie comme un métier à risques. Avec des effets pervers : un photographe compétent sans économies aura du mal à se lancer alors qu'un mythomane un peu fortuné pourra tourner aussi longtemps qu'il en aura envie et dévaloriser son environnement photographique sans que cela pose de problème.

Je suis très favorable à ce que n'importe qui puisse se déclarer "artiste photographe" ou "auteur photographe" par exemple, mais le mot "professionnel" devrait être règlementé pour éviter les déconvenues, voilà tout.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   18-02-2008 16:11

<<Je suis très favorable à ce que n'importe qui puisse se déclarer "artiste photographe" ou "auteur photographe" par exemple, mais le mot "professionnel" devrait être règlementé pour éviter les déconvenues, voilà tout.<<

Il est clair que cela n'a aucun sens,
Assimiler les photographes à des notaires, ou va le monde.

Restons libre, et restons professionnel par la qualité de nos travaux, le reste n'a aucun intérêt.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   18-02-2008 16:14

Henri,

on ne peut pas accepter le n'importe quoi, la tromperie générale sur la marchandise que l'on observe aujourd'hui. Ouvre les yeux.

Quand un individu ou une entreprise petite ou grande cherche un photographe aujourd'hui, quels sont ses repères -dans les pages jaunes- pour savoir lequel lui conviendra ?

Comment se fait-il qu'aujourd'hui encore un photographe qui ne sait pas faire le point ait le droit d'exercer en tant que professionnel ?

Par ailleurs, la paupérisation des photographes n'est pas une vue de l'esprit. N'ont-ils pas droit de vivre à un niveau comparable à celui de leurs clients ?


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   18-02-2008 16:22

La question n'est pas d'être des notaires.

Laisse-t-on conduire une voiture sans permis ? Un avion sans brevet et visite médicale ? De l'alimentaire sans hygiène ? Du sport sans formation préalable ?

Pas à ma connaissance. Les métiers dignes de ce nom ont des règles sans lesquelles ce ne sont pas des métiers.

Pourquoi faut-il que la photographie y échappe ?


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: pierreL 
Date:   18-02-2008 16:34

Votre dernier argument est parfaitement réfutable, pour de nombreuses professions.

Par ailleurs la tendance , même je pense pour des gens de gauche , est de casser autant que faire se peut un maximum de corporatisme.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   18-02-2008 16:58

Les gens de gauche ont (environ) 1000 milliards de dettes de la France sur la conscience qui génèrent aujourd'hui une dépense très supérieure à celle de l'armée rien que pour les intérêts.

La gauche a laissé flamber l'immobilier sans rien faire, qui précarise un maximum de monde aujourd'hui. C'est cela, casser le corporatisme ? Allons allons.

Un peu de responsabilité -rembourser les dettes par exemple- ne ferait pas de mal à gauche et cela ferait surtout du bien à tous.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Wakabayashi 
Date:   18-02-2008 17:09

> Quand un individu ou une entreprise petite ou grande cherche un photographe aujourd'hui, quels sont ses repères -dans les pages jaunes- pour savoir lequel lui conviendra ?

Excellent ! MDR merci.
Une grande entreprise qui cherche un photographe dans les pages jaunes c'est ne pas du tout connaître la réalité du marché. Même un bon site internet ne sert strictement à rien.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   18-02-2008 17:35

En tout cas, en tant que spécialiste du traitement des images qui ne fait plus de traitement d'images, je ne sais plus du tout où confier mes photos de famille à prix raisonnable -je veux bien payer 1 à 2 euros le tirage numérique amateur 10x15 sur papier argentique (j'insiste)- mais autour de moi rien ne me satisfait.

Je suis donc le premier à manquer de repères... et à en demander en tant que client !

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   18-02-2008 17:39

Michel,

Tu devrais éviter de te lancer dans un débat droite gauche, dont on se fout complètement.

Et pour tes infos sur la vie des photographes, demande donc à ceux qui bossent dans les circuit professionnel, tu vas tomber de haut.
Les pages Jaunes, mais tu sors ça d'ou ?
C'est pas à Vaugirard qu'on apprend ça quand même !!!!

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   18-02-2008 17:57

Henri, tu devrais savoir qu'un client est le plus souvent désarmé quand il cherche un photographe, il a le plus grand mal du monde à en trouver spontanément qui convienne à sa demande.

Les pages jaunes font évidemment partie du paysage, surtout si on s'éloigne de Paris qui est loin de concentrer toute la photographie.

Pour avoir travaillé des années sur les Champs Elysées, je peux dire que j'ai vu de tout, du meilleur et du pire. Le problème ce n'est pas le meilleur, le problème c'est le pire. Et dans le pire, même les meilleurs se font avoir.

Moi j'ai vu station radio, coiffeur de prestige pour la soirée des César, de grands couturiers et même un grand fabricant de pellicules photo se faire avoir par des photographes qui n'étaient pas à la hauteur de la mission -parfois très simple- qu'on leur confiait et se retrouver au final avec des documents inexploitables.

Je ne parle même pas des simples demandes pour des photos de mariage qui peuvent devenir des successions de délires.

Ce n'est pas une vue de l'esprit, c'est du vécu.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: corinne garo 
Date:   18-02-2008 18:16

Michel,

Le non professionnalisme ne menace en rien le
professionnalisme dans notre métier.
Cela a toujours existé.
Je ne regarde pas de ce côté là - plutôt du côté de
l'affirmation de mon positionnement et de ce que j'ai envie de faire.

Corinne


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   18-02-2008 18:43

Chère Corinne,

il est léger de dire que le non professionnalisme ne menace en rien le professionnalisme dans les métiers de la photographie. Personnellement je n'ai pas la prétention d'être photographe professionnel même si j'ai de bonnes connaissances professionnelles de la photographie.
Etre spécialiste du traitement des images m'a pourtant permis indirectement de répondre à des demandes de reportage pour des entreprises de renom telles qu'Air-France, Body-Shop, le Fouquet's, Aston Martin, l'hôtel Prince de Galles et j'en passe. J'ai même réalisé des photos de studio et des portraits dont une série -réussie- pour une campagne présidentielle (réussi veut dire élu). Un des portraits que j'ai réalisés trône dans la hall principal d'une institution mondialement connue.

Pour autant je n'ai pas trouvé cela normal, car dans tous ces cas je dis bien tous, j'aurais pu être le plus incompétent du monde et (mal) répondre malgré tout aux demandes.

J'ai répondu, j'ai facturé et tant mieux. Mais avec un statut plus solide -qui n'existe pas, rappelons-le- le montant de la facture n'eut sans doute pas été le même.

J'ai donc pris des clients à d'autres photographes sans pour autant trop bien gagner ma vie.

Je n'appelle pas cela un métier...


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   24-02-2008 14:25

Bizarre,

j'ai vu dans les médias que les tatoueurs cherchent à se constituer un statut professionnel qui pour l'instant n'existe pas. L'état y est favorable, même si ce n'est pas pour les mêmes raisons.

Comment se fait-il que certaines activités de service y pensent et pas qu'en se rasant le matin, et d'autres pas ?

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   24-02-2008 14:31

Libre Michel,
On est libre,
Le tatouage c'est un marquage, c'est déjà accepter de perdre sa liberté, d'avoir un No,
Chacun son "combat".

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   24-02-2008 14:48

Le cinéma lui-même est très règlementé, n'importe qui ne peut pas y faire n'importe quoi, ce qui n'empêche pas tout un chacun de réaliser son petit film ou de proposer un reportage privé, mais quand on parle de film commercial il faut rentrer dans un moule.

N'en sont-ils pas moins libres ?


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   24-02-2008 15:01

Faut un diplôme pour tourner un film,
C'est nouveau c't'affaire !!!

Y a juste un peu de corporatisme,
Tout ce que je déteste le plus cordialement !!!

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   24-02-2008 23:22

Alors il faudra se faire à l'idée que nous n'avons pas les mêmes valeurs.

Mais ne pas oublier que la liberté absolue c'est la jungle et que la vie en société c'est bien le refus de la jungle. La société est un cadre de vie qui ne demande qu'à se construire, ce n'est pas un univers carcéral. Personnellement la jungle ne m'intéresse pas, même si certains s'y trouvent très bien, et l'univers du cinéma pour ne citer que celui-là aurait beaucoup à en apprendre à celui de la photographie.

En tout cas entre soirée de cinéastes et soirée de photographes, il n'y a pas photo si je peux dire. Les uns font généralement envie quand les autres font généralement pitié, quel que soit par ailleurs leur talent ou leur renommée.

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   25-02-2008 08:07

<<En tout cas entre soirée de cinéastes et soirée de photographes, il n'y a pas photo si je peux dire. Les uns font généralement envie quand les autres font généralement pitié, quel que soit par ailleurs leur talent ou leur renommée.<<

Effarant !!

On fréquente pas les mêmes personnes,
Ce ne sont que des hommes les uns comme les autres,
Envier son voisin,
Quelle idée désespérante.

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   25-02-2008 09:02

Michel,

Tu nous parles des fleuristes, et des photographes de quartier,
Les fleuristes ne font pas de fleurs,
Ils les vendent
Les photographes de quartier ne font pas de photos,
Il les vendent, ainsi que des appareils pour les faire,
Tu nous parle du cinéma,
Qui est formidable,
Mais ceux qui vendent le cinéma,
Les billets derrière un guichet sont encore moins bien lotis que les photographe de quartier.

Parlons plutôt de ceux qui font les choses, plutôt que de ceux qui les vendent, donc des photographes illustrateurs, publicitaire, des pépiniéristes, des cinéastes qui font du cinéma, ce qui est plutôt rare, la plupart ne font que participer à la réalisation d'un film, on sera plus dans du "comparable".

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   25-02-2008 17:14

Henri, tu as une idée très réductrice de l'activité de photographe de proximité, il faut vraiment sortir des clichés. Certains travaillent bel et bien pour des grandes entreprises -c'est à dire pas que pour du scolaire et pour du mariage- et même pour des agences de publicité. Leur pas de porte n'est parfois qu'une prise de contact tous publics qui permet de greffer dessus tout ce que l'on veut. A mon avis, l'avenir de la photographie passe par cette gamme de relations -comparable à celle des années 50-.

Mais moi si la photographie m'intéresse ce n'est pas pour mener une vie d'ascète, surtout quand mes clients ont plus d'argent que moi et que je leur en fais gagner encore plus. Si je ne dois pas gagner ma vie, autant faire un autre métier et ne pratiquer la photographie que par plaisir, comme le font par exemple nombre de cheminots pour ne citer qu'eux.

J'ai cité le monde du cinéma car j'ai souvent fait des allers-retours entre ces deux milieux et la différence de niveau de vie m'a toujours frappé. Je ne pense pas que ce ne soit qu'une apparence. Je ne parle évidemment que de rassemblements "de prestige" pour ce qui est de la photographie et que de rassemblements souvent "modestes" pour ce qui est du cinéma. Je ne parle même pas des autres rassemblements, "de prestige" pour le cinéma et "modestes" pour la photographie.

Ce n'est pas un jugement de valeur, c'est un constat, de la même manière qu'on ne peut que constater un décalage de classe entre cinéastes et footballeurs, les footballeurs professionnels surclassant nettement les cinéastes.

A ma connaissance en mécanique ou même en simple activité de secrétariat, il y a des possibilités d'évolution très importantes en activité salariée, liées en particulier à leur statut, que de simples photographes indépendants n'arrivent pas à avoir. Combien d'épouses de photographes vivent-elles mieux que leurs époux ? Combien d'enfants de photographes ont une réaction de rejet envers des parents qui consacrent plus d'énergie à leur activité professionnelle qu'à leur famille -il suffit de voir combien prennent la relève- ? Comment peut-on trouver cela normal ?

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: thomas r. 
Date:   26-02-2008 21:42

Ramasser les poubelles c'est pas si mal payé, y'a égoutier aussi, c'est intéressant tu vois des choses que les autres ne voient pas et pis t'as des horaires fixes, cool !

TR


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   26-02-2008 23:05

Personnellement cela ne me dérangerait pas de ramasser les poubelles si c'est bien payé et si cela me laisse du temps pour faire des petites photos.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   26-02-2008 23:08

<<Personnellement cela ne me dérangerait pas de ramasser les poubelles si c'est bien payé et si cela me laisse du temps pour faire des petites photos.<<

Alors n'hésite pas,
Ce travail te ramènera plus près de la vie,
Tu auras la satisfaction de transpirer pour quelque chose,
Ce sera mieux que de nous distiller la fin du monde à longueur de fil.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   26-02-2008 23:40

D'une part, dans les poubelles comme ailleurs je crois qu'ils préfèrent les jeunes, d'autre part je ne distille pas la fin du monde,

Je dis que :

1/ c'est une erreur de croire que la photographie argentique a vécu, surtout en période de grande instabilité économique. L'informatique elle-même est loin d'avoir percé dans tous les foyers français et les plus fortunés d'entre eux ne sont pas toujours les plus équipés.

2/ les difficultés que connait le monde de la photographie ne viennent pas d'une mutation technologique mais d'un manque de statut professionnel qui laisse n'importe qui faire n'importe quoi avec in fine des relations perdant-perdant.

3/ ne rien dire c'est consentir et il y a des contre-vérités qui me dérangent. Je m'exprime comme je le peux.

4/ une négociation se traite d'égal à égal. Pendant longtemps, les labos ont contrebalancé les déséquilibres qui pouvaient exister entre les photographes et leurs clients en imposant des tarifs "professionnels". S'il n'y a plus de labo aujourd'hui -ce qui n'est à moitié vrai puisque même en numérique dans bien des cas les fichiers nécessitent un traitement-, il faut vraiment remplacer cette perte par un statut.

5/ l'impact des métiers de la photographie sur la société va bien au delà d'une activité économique. De même que pour le monde de la presse -qui ne va pas bien non plus- il y a lieu de résister aux horreurs économiques et la meilleure méthode pour y arriver c'est d'entretenir un minimum décent pour tous.

6/ ce n'est pas parce-que tout le monde répète la même chose qu'elle est vraie pour autant. Il faut du temps et du recul pour réellement juger de ce qu'il en est. Si en matière d'action la vitesse est un atout, en matière de réflexion c'est un bel ennemi. Encore faut-il ne pas confondre réflexion et masturbation intellectuelle...


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   28-02-2008 17:43

A lire "Portraitiste, une profession menacée" sur http://www.photographie.com/index.php?pubid=104664&secid=2&rubid=9&pag=1&serid=

qui raconte que 500 à 700 photographes mettent chaque année la clé sous la porte, et que la progression du numérique qui avait poussé les photographes à se diversifier les amène désormais à retourner à leurs premières amours : la prise de vues. Dedans il y a bien "retour", n'est-ce pas Henri ?

On y lit aussi que le GNPP souhaite mettre en place des signes de reconnaissance visibles du public qui attesteront de la qualité des prestations rendues, sur le modèle des “étoiles” dans la restauration, à la différence qu’il ne s’agit pas de valoriser quelques photographes mais bien tout un corps de métier. Enfin un repère intéressant ! Henri, dis-nous quelque-chose.

J'aime bien le ton de cet article qui propose des solutions au lieu du banal "cécomçapicétoukesvouléifairrre".

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: fabrice 
Date:   28-02-2008 17:53

Y doit bien y avoir autant sinon plus de bistrots qui mettent la clef sous la porte! C'est autrement plus dramatique!!

fab


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   28-02-2008 18:18

Les bistrots qui ont encouragé leurs clients à s'empoisonner, je n'ai aucune tendresse pour eux.

Mais qu'ils montent leurs prix si ce n'est plus rentable, et/ou qu'ils réclament une baisse obligatoire de loyer à leurs propriétaires respectifs puisque la valeur de ce genre de commerce semble s'effondrer. Hormis quelques rentiers, tout le monde ne s'en portera que mieux.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Gabriel 
Date:   28-02-2008 21:51

"portraitiste photographique, une profession menaçée".
Au risque de paraître présomptueux je dirais que c'est tout naturel étant donné le niveau nullissime de la profession dans son ensemble; tant que les clients éventuels n'avaient pas d'autre référence artistique que la vitrine du quartier ça pouvait passer; maintenant c'est (heureusement) terminé; l'esthétique "pâmée-regards merlan frit et sourires niais .."a vécu. Le numérique n'a rien à voir dans tout celá, ou plutôt si: les clients d'auparavent font maintenant leurs images eux-mêmes, souvent avec plus de bonheur.

Gabriel


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Gabriel 
Date:   28-02-2008 21:51

"auparavant"

Gabriel


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   28-02-2008 22:41

Je suis toujours admiratif devant la solidarité qui existe entre photographes.

Ca c'est de la culture professionnelle, bravo !


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   28-02-2008 23:12

Merci Gabriel pour cette intervention,
J'en ai vraiment marre de cette profession qui voudrait masquer sa nullité crasse derrière un corporatisme indécent.
Corporatisme sous entend un métier, ce qui est rarement le cas en photographie.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Gabriel 
Date:   28-02-2008 23:18

On peut toujours essayer de tirer la profession vers le haut, elle n'aura rien à y perdre.
Rien à voir avec la solidarité, mais oui avec la culture tout court, pas le corporativisme (j'imagine que c'est ça la "culture professionnelle."

Gabriel


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   29-02-2008 00:12

Henri, tes propos ne salissent personne d'autre que toi-même. Soigne ton langage si tu te respectes et si tu veux être respecté et saches que jusqu'à une période récente j'étais un des rares à défendre ton genre d'humour. Moi je défends les intérêts des professionnels, toi on se demande quels intérêts tu défends.

Peu importe le talent petit moyen ou grand si les clients sont contents au bout du compte et si le photographe le plus moyen peut en vivre, j'en suis ravi. Mais ce qui pose problème c'est :

1/ les vendeurs de chemises ou de sandwiches -exemples non limitatifs- qui s'improvisent photographes professionnels du jour au lendemain sans jamais avoir touché de boîtier auparavant, personne actuellement ne les en empêche et on en voit tous les jours.

2/ un manque de codification professionnelle officiel pour les travaux de commande qui laisse le photographe seul face à son client petit moyen ou grand pour définir une prestation et une facturation. Chacun sait que même les membres de l'UPC mettent parfois ou souvent un mouchoir sur les barèmes proposés par cet organisme, barèmes qui devraient n'être qu'un minimum que chacun puisse dépasser selon son talent et son savoir-faire. C'est souvent un maximum.

Un bon commercial négocie d'égal à égal mais il lui faut du poids pour y arriver, le poids de la structure sur laquelle il s'appuie. S'il ne fait pas partie d'un grand groupe qui assure sa crédibilité, quel que soit par ailleurs son savoir-faire, il faut absolument remplacer cela par un satut qui garantisse des minimas décents d'une part et qui garantisse au client d'autre part une qualité minimale de la prestation.

"Professionnel" actuellement ne correspond à rien en photographie, c'est une aberration. On devrait pouvoir attaquer pour affichage mensonger 90% des photographes et même des laboratoires argentiques ou numériques qui se prétendent professionnels ou qui prétendent faire de la qualité. On ne le peut pas, d'où une grande partie du malaise actuel. Cela ne les empêcherait pas de faire des photos s'ils le veulent et même d'en vivre, mais en tant qu'artistes, en tant qu'auteurs, pas en tant que professionnels d'une spécialité reconnue.

Moi je dis que ceux qui refusent cette idée sont soit des incompétents qui ont peur de se faire rejetter, soit des andouilles qui soutiennent les incompétents. C'est vrai qu'ils sont nombreux des deux côtés. Je les aime bien dans tous les cas, mais qu'ils restent à leur place.

C'est tout.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   29-02-2008 08:58

Michel,

Tu ne comprends un truc :
Je déteste toute forme de corporatisme, pour moi ce n'est qu'un archaisme néfaste.
Le reste n'est que du baratin.

On est libre, restons libre.

Crois-moi cette position ne me dessert pas, je ne salis rien du tout, je constate comme tout le monde le manque de sérieux de certains mes confrères, et alors quelle importance, chacun est libre de travailler comme bon lui semble.

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   29-02-2008 15:52

Dans d'autres domaines, certains voudraient ignorer l'existence de frontières et le principe de nationalité. Mais ils sont bien contents qu'on vienne les sortir du pétrin quand ils se retrouvent englués dans une affaire qui les dépasse du type Arche de Zoé.

Qui parlerait encore aujourd'hui d'Ingrid Bétancourt si elle ne bénéficiait pas d'un statut français ? Qui parle d'ailleurs des milliers d'autres otages qu'elle arrive à faire oublier à elle seule ?

Un statut sert aussi à cela, c'est une bouée de sauvetage quand les choses tournent mal, qui ne fait pas nécessairement de miracles mais qui a le mérite d'exister.

Mon père dans son domaine aussi était contre le corporatisme, le syndicalisme etc., un rebelle, quoi. Il a fait cavalier seul toute sa vie avec des résultats hors du commun, mais quand il s'est retrouvé à 50 ans face à des jeunes loups il aurait pu très mal finir si des syndicats peu rancuniers n'étaient pas venus le soutenir jusqu'à sa retraite, dont à jouer avec sa santé il a peu bénéficié.

Dix ans après sa mort à lui, ses collègues de jeunesse, corporatistes comme tu dis, continuent en dilettante la passion dont ils ont vécu pendant 40 ans et plus sur les bases d'une retraite honorable. Mon père a eu la gloire et le prestige pour lui, eux ils ont eu la sécurité et ils auront pour la plupart 20 ans de vie en plus, au bas mot.

De l'immoralité comme cela, j'en veux bien.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   29-02-2008 16:11

Michel,

Je crois que tu es victime d'un syndrome assez grave,
Tu projettes les plus mauvais roman policier sur toute une profession,
Une profession mal définie tellement elle est multiple.

Réveille toi,
Le syndicalisme ne peut rien pour nous ;-)))
Le patronna non plus,
Le gouvernement encore moins,
Nous dépendons de nous-même c'est largement suffisant.

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   29-02-2008 16:31

Bizarre, je ne suis pas le seul à être victime de ce syndrome, le monde de l'Internet a été le premier à vouloir bâtir un ou des statuts professionnels en France et j'y ai modestement participé il y a bientôt dix ans.
La seule raison pour laquelle cela n'a pas abouti c'est l'éclatement de la fameuse bulle qui a déstabilisé ce petit monde, et précipité dans le systèle "D" -stages non rémunérés, formations en alternances etc.- ce qui ressemblait à une ruée vers l'or massif peu de temps avant. Est-ce celà le progrès ? Beuuuerk. A vomir.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: tinmar 
Date:   29-02-2008 17:06

"J'ai connu un banquier reconverti en fleuriste"

"en tant que spécialiste du traitement des images"

"Pour avoir travaillé des années sur les Champs Elysées"

"Etre spécialiste du traitement des images m'a pourtant permis indirectement de répondre à des demandes de reportage pour des entreprises de renom telles qu'Air-France, Body-Shop, le Fouquet's, Aston Martin, l'hôtel Prince de Galles et j'en passe. J'ai même réalisé des photos de studio et des portraits dont une série -réussie- pour une campagne présidentielle (réussi veut dire élu). Un des portraits que j'ai réalisés trône dans la hall principal d'une institution mondialement connue."

"J'ai cité le monde du cinéma car j'ai souvent fait des allers-retours entre ces deux milieux"

"Personnellement cela ne me dérangerait pas de ramasser les poubelles"

"le monde de l'Internet a été le premier à vouloir bâtir un ou des statuts professionnels en France et j'y ai modestement participé il y a bientôt dix ans"

..........................

Finalement vous êtes un peu le Forrest Gump français ? :-)

Martin


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   29-02-2008 17:35

Forrest Gump ?

Je ne sais pas, je résume beaucoup mais j'ai effectivement vu passer du monde et notamment des photos d'un certain mannequin faire crac-crac avec un chanteur, ne m'en demandez pas plus, c'est du (très) lourd et les RG peuvent passer chez moi quand ils veulent, je n'ai pas fait de copies.

Toujours est-il que dans mon modeste parcours en traitement des images, j'ai eu la chance de pouvoir travailler dans des structures de plusieurs centaines à plusieurs milliers de personnes et j'ai pu bénéficier des conditions de travail négociées en amont par des syndicats auxquels je n'ai jamais adhéré mais que je remercie ici car même imparfaits ils contribuent à plus de démocratie, moins d'injustices.

J'ai aussi bien évidemment opéré dans des micro-structures de (beaucoup) moins de 10 personnes, mais avec lucidité en me rapprochant des responsables syndicaux des grandes entreprises avoisinantes et en le faisant savoir. Je dois dire que ce n'était pas du luxe, cela m'a permis de me faire respecter et de ne pas me faire bouffer comme d'autres jusqu'au trognon, cela m'a permis également d'éviter des pièges dans les inévitables différents. D'une manière générale, j'ai appris que l'on respecte surtout ceux qui se font respecter, on ignore les autres. Cela permet de se brouiller à mort un jour mais de retravailler ensemble le lendemain pour peu qu'on ait l'intelligence de rester intègre.

La structure la plus détestable dans laquelle j'ai opéré est celle dans laquelle on prônait la liberté du temps de travail : on part quand le travail est fini, sauf que le travail n'est jamais fini pour personne et que bien évidemment les heures supplémentaires ne sont pas payées vu qu'on a (théoriquement) des opportunités de finir plus tôt. En photo comme dans d'autres domaines ce n'est pas un cas rare même si peu s'en plaignent de peur de ne plus travailler nulle part. Le seul recours contre ces abus ce n'est pas l'inspection du travail, c'est le syndicalisme, quoi qu'on en dise.

J'ai aussi travaillé en imprimerie de type Scop, je pense qu'Henri connait et qu'il n'aime pas mais en tant que salarié c'est de loin ma meilleure expérience humaine même si tout n'a pas été rose.

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   29-02-2008 17:47

<<J'ai aussi travaillé en imprimerie de type Scop, je pense qu'Henri connait et qu'il n'aime pas mais en tant que salarié c'est de loin ma meilleure expérience humaine même si tout n'a pas été rose.<<

J'ai travaillé avec la "plus grosse" Scop du monde du print (parait-il, 100 salariés environ), que des bons souvenirs, des gens adorables, et du bon boulot.

Mais quel rapport cela peut-il avoir avec cette sorte de corporatisme de pacotille dont on parle sur ce fil.

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   29-02-2008 17:58

Dans les scop je pense qu'il y a le meilleur et le pire dont j'ai entendu parler mais que je n'ai pas connu.

Le rapport c'est le monde de l'imprimerie bien évidemment dans lequel je n'ai pas vu n'importe qui faire n'importe quoi comme en photographie. Je n'ai pas vu de vendeurs de chemises parmi conducteurs offset. Pas comme dans la photo où un daltonien peut être responsable de la qualité sur un traitement couleur sans aucune connaissance ni en photo ni en labo ni en sensito pouvu qu'il sache vaguement appuyer sur un bouton et faire taire les emmerdeurs.

Le monde de la reprographie en revanche ressemble bien à celui de la photographie.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   29-02-2008 18:07

<<Pas comme dans la photo où un daltonien peut être responsable de la qualité sur un traitement couleur sans aucune connaissance ni en photo ni en labo ni en sensito pouvu qu'il sache vaguement appuyer sur un bouton et faire taire les emmerdeurs.<<

Mais quels sont les cons qui embauchent ces types là,
Mais pourquoi nous en parler à nous,
C'est cela qui me laisse perplexe.

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   29-02-2008 18:24

Les cons qui embauchent ces types là sont des financiers purs, les seuls que les banquiers écoutent actuellement pour monter une affaire.

Ce que tu ne veux pas comprendre Henri c'est que dans ton monde "beau et libre" c'est bien cela qui se passe, tu laisses une belle place au pire de ce qui peut exister, au détriment de tous. La liberté absolue c'est la jungle et la jungle c'est le contraire de la vie en société. La liberté nécessite des contraintes -à définir le plus démocratiquement possible-, c'est un joli paradoxe mais c'est ainsi.

La liberté se construit en édifiant les structures dans lesquelles on veut vivre, pas en les faisont tomber.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Marc 
Date:   29-02-2008 18:58

mais qui c'est qui avait photographié carla pendant qu'elle faisait crac-crac avec un chanteur ? c'est du lourd !
le chanteur était photographe animalier aussi ? il avait les cellules de déclenchement à distance et avait voulu garder un souvenir de ce petit déjeuner Suédois ?
Pffffft.......


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: nicom76 
Date:   29-02-2008 19:07

La photo ! La photo ! La photo ! La photo !....


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Emmanuel Bigler 
Date:   29-02-2008 19:22

La "plus grosse" Scop du monde du print (parait-il, 100 salariés environ),
Si on parle de la même SCOP à deux pas d'ici, c'est entre 80 et 85 selon les infos légales publiées sur le 'net.

...que des bons souvenirs, des gens adorables, et du bon boulot.
Normal, c'est des Comtois. Alors des Comtois dans une SCOP, j'te dis pas !!
(y'a pas tant de SCOP que çà au pays de Proudhon et de Fourier, contrairement à ce qu'on pourrait croire, y'en a plus dans le Sud)




 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   29-02-2008 19:31

Carla ?

Effectivement, après coup vu comme je l'ai exprimé on peut faire le rapprochement mais je n'y aurais pas pensé.

Trop drôle, mais n'oubliez-pas que je suis provocateur sur les bords, tout ce que je dis n'est pas forcément vrai.

Quoique...


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   29-02-2008 19:31

On parle bien de la même Scop,
Mais à l'époque ou nous collaborions fréquement ils étaient environ 100 (à la louche).

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: TMG 
Date:   29-02-2008 21:05

Hello,

Juste pour savoir, quel peut donc bien être le sens de ce fil ? Je m'excuse Michel, mais je trouve quelques uns de vos propos quelques peu nauséeux, remarquez, j'ai une crève carabinée en ce moment, ce doit être lié :-)

TMG




 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   29-02-2008 21:16

<<Les cons qui embauchent ces types là sont des financiers purs, les seuls que les banquiers écoutent actuellement pour monter une affaire.<<

Ok, si tu veux, mais as-tu l'expérience du type qui monte une affaire ?
Personnellement je n'ai pas le profil, mais mes camarades banquiers font a peu près ce dont ma boite à besoin, il y a souvent de fausses idées qui circulent, faut se méfier.

<<Ce que tu ne veux pas comprendre Henri c'est que dans ton monde "beau et libre" c'est bien cela qui se passe, tu laisses une belle place au pire de ce qui peut exister, au détriment de tous. La liberté absolue c'est la jungle et la jungle c'est le contraire de la vie en société. La liberté nécessite des contraintes -à définir le plus démocratiquement possible-, c'est un joli paradoxe mais c'est ainsi.<<

Pas du tout, si tu veux te faire piéger c'est ton choix, ce n'est pas le mien, ou est le problème.

<<La liberté se construit en édifiant les structures dans lesquelles on veut vivre, pas en les faisont tomber.<<

De quoi parles-tu les structures c'est année 70 ton affaire, on a le droit de raisonner autrement.
Le seul truc qui m'intéresse c'est volonté et compétence, les structures c'est juste un boite, mais cela ne fait pas le monde.

J'ai l'impression que tu as dormi beaucoup trop longtemps.

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: pierreL 
Date:   29-02-2008 21:18

Michel essaie de nous convaincre qu'une grande nomenclature des actes et des compétences sauverait le " métier ".

Avec l'aide des syndicats et des enseignants non professionnels .


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Arne 
Date:   29-02-2008 22:32

Godkväll,

Je m'interroge, où je travaille le syndicat unique est très puissant (SSF est un des plus anciens d'Europe), bureaucratique, encadre tous les actes, conseille guide et contrôle (blåbok) les amateurs qui ont des occasions de vendre, fait de l' "éducation" auprès des entrepreneurs ..... donc on y mange et vit confortablement , les stagiaires y sont payés (si, si), les salaires des employés élevés ....

En France il n'y a pas de syndicat professionnel (je vais me faire des amis (;OP))))) mais juste des groupement, union, etc, etc ... qui n'arrivent même pas à justifier, si ce n'est par des cotisations et un banquet annuel de congratulations, leurs existences.

Alors je vais plutôt dans le sens de Michel.

A.

P.S. Un photographe c'est un adolescent qui voulant voir des femmes nues et ayant le choix entre le lavage des carreaux, la gynécologie et la photographie a choisi le métier qu'il pensait le moins salissant.

Qualis artifex pereo


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: TMG 
Date:   29-02-2008 22:43

Oui, c'est vrai, ce pays manque de réglementions, y monter une entreprise est bien trop facile, c'est connu (;-))

TMG


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: TMG 
Date:   29-02-2008 23:01

Réglementations,

bon vais me coucher !


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   29-02-2008 23:29

Difficile de monter une entreprise en France ? J'en ai monté une (pas seul) il y a quelques années mais pas avec mon argent.

Cela a pris trois jours (plus ou moins, je ne sais plus) à partir du moment où la décision était prise et c'est un avocat qui s'en est occupé, il y a juste eu à signer quelques papiers.

De l'argent et un bon avocat, on monte, on démonte, on remonte tout ce qu'on veut en France. Pour trouver de l'argent certains se débrouillent très bien en endettant plusieurs fournisseurs sur une première société puis en basculant les stocks sur une seconde et en déclarant la faillite sur la première. Et il y a d'autres fournisseurs à endetter pour le tour suivant. Avec un peu de chance, s'il s'agit d'une famille de plusieurs membres, il y a des possibilités de faire tourner à peu près tous les créanciers en bourrique en disant à chaque fois que le responsable c'est l'autre et qu'il est en déplacement à l'étranger. Et si le nom de famille est à consonnance étrangère qui s'écrit de plusieurs manières, une petite faute de frappe par ci par là arrange bien les choses. Et quand cela chauffe un peu trop on change de pays, histoire que les choses se tassent. Tant que l'on arrive à rester dans le droit civil et pas dans le domaine pénal, on peut pousser en France le bouchon très loin, il faut juste ne pas avoir trop de scrupules. La photographie n'est sans doute pas le seul mais c'est un bon domaine d'expérimentation. Il y a les matériels que l'on vend officiellement à l'étranger mais qui restent en France, il y a aussi le cas plus rare des annagrammes heureux entre les noms et les prénoms sur plusieurs individus, enfin j'en passe.

Je ne parle encore que des systèmes non mafieux, bien évidemment, c'est à dire que cela ne reste qu'au stade gentillet du chat et de la souris.

Pas d'argent, pas d'avocat, pas de famille, pas de nom et de nationalité étrangère, pas d'annagrame, on rame c'est vrai. Mais si on a un bon projet les aides ne manquent pas. C'est plus long mais pour ceux qui ont une conscience on dort mieux.

Je ne crois pas que mes propos soient si nauséeux que cela, j'essaie juste de mettre en lumière des réalités qui sont malheureusement nauséeuses mais il faut bien regarder les choses en face et creuser l'abcès un jour si on veut éviter l'infection généralisée. Malheureusement on en est déjà au stade des amputations spontanées.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   01-03-2008 07:05

<<Mais si on a un bon projet les aides ne manquent pas.<<

C'est là qu'est le malaise,
Quelle sinistre idée que l'on puisse avoir besoin d'aide,
Une entreprise n'a pas besoin d'aide,
Un bon projet suffit largement.

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: colombe lévi 
Date:   01-03-2008 11:54

Le seul but d'une entreprise est de se develloper. En ce sens, toutes les aides sont nécessaires.
Le reste c'est de la palabre, y compris de savoir si le projet est bon (au sens ou vous l'entendez) ou pas.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: jean d 
Date:   01-03-2008 12:07

Dans le cas d'une création d'entreprise, il faut les deux.
Le bon projet et la bonne aide.

Par la suite, son développement peut nécessiter une aide extérieure ponctuelle qui permet d'étaler dans le temps l'effort financier consenti à ce développement.

De toutes manières, à l'instar de l'amour qui décroît quand il cesse de croître, une entreprise qui ne progresse plus meurt à petit feu.

J'entends par progresser: S'adapter, s'upgrader, grandir.
Dans le cas contraire, c'est la planche savonneuse dont l'angle de descente croît avec l'inaptitude à progresser de l'entreprise et de surtout de ses dirigeants (principe de Peter bien connu).


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   01-03-2008 12:25

<<Le seul but d'une entreprise est de se develloper.<<

Evident

<<En ce sens, toutes les aides sont nécessaires.<<

Et pourquoi donc ?
Toujours le réflexe de l'état providence, navrant !!!

<<Le reste c'est de la palabre,<<

Pas plus que d'implorer des aides ;-)))

<<y compris de savoir si le projet est bon (au sens ou vous l'entendez) ou pas.<<

Un bon projet c'est un projet qui réussit, rien de plus, je n'ai pas sens particulier, d'ailleurs je n'y suis pour rien, c'est une sorte de fatalité.

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   01-03-2008 13:04

En tout cas, les aides ou assistances existent en quantité suffisantes pour remplir le grand auditorium du palais des congrès de la porte Maillot au dernier salon des entrepreneurs. C'est suffisant pour alimenter des structures associatives fortes de plusieurs centaines de salariés, rien que pour accompagner les créateurs d'entreprises, pour leur accorder des prêts d'honneur à taux zéro, parfois sur des sommes considérables -plusieurs centaines de milliers d'euros- sans aide de l'état à ma connaissance mais avec celle du patronnat.

Et heureusement car ce n'est pas sur sa banque que l'on peut compter pour trouver les moyens de se lancer.

Ce n'est malheureusement pas non plus dans la photographie archaïque que l'on trouve pour l'instant du soutien pour se lancer -hormis quelque ovnis comme Eric Delamarre- et c'est sans doute pour cela que n'importe qui peut s'y lancer n'importe comment. C'est en cela que je dis depuis des lustres que la photographie n'est pas un métier. Dans un métier il y a des règles, en photographie il n'y en a pas d'autres que celles du droit commun. Résultat : les meilleurs se font bouffer par la terre entière. Est-ce bien raisonnable ? Il faut avoir l'humilité de reconnaître qu'un bon photographe est par définition très vulnérable et nécessite des protections structurelles sur lesquelles il peut s'appuyer pour construire sa vie de photographe sans avoir à subir les assaut de tous les gremlins de la société.

Tous les self-made men que je connais ont bénéficié d'une aide dont ils oublient souvent de parler. Marcel Bloch (vrai nom de Dasault) a débuté en fabricant artisanalement une hélice dans l'atelier d'ébénisterie d'un ami de son père. Une des filles Dassault a d'ailleurs épousé un photographe, avec un bon carnet d'adresses et de très bons clients garantis en dot. En photographie, hériter d'un appartement de 800m2 à Paris dans un quartier d'affaires peut être utile quand on veut se lancer. Pour d'autres, ce sera le soutien matériel et financier des parents qui permettra de se lancer.
Mais pour qui possède un savoir-faire ou une bonne idée sans bénéficier d'un contexte favorable, une aide extérieure est plus que recommandée.

Si on veut avancer, il faut avoir l'humilité de reconnaître que seul dans la vie on ne va pas très loin. Les photographes doivent oublier leur individualisme et prendre conscience que c'est collectivement qu'ils prendront de la hauteur, et que c'est individuellement qu'ils stagneront.

Si tu veux stagner dans ton coin, Henri, c'est ton droit.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: jean d 
Date:   01-03-2008 13:11

Et puis accepter une aide de l'Etat ou d'une collectivité territoriale n'a rien de honteux.
Il ne s'agit que de redistribution de la fiscalité.
Certains l'ont bien compris, d'autres pas.
Quand je vois ce que distribue le Conseil Régional de ma petite Région aux entreprises qui bougent, je regrette parfois de ne pas y avoir pensé plus tôt.




 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: colombe lévi 
Date:   01-03-2008 13:12

"Toujours le réflexe de l'état providence, navrant !!!"
Considerer l'état comme une personne, c'est ça qui est navrant.

Les lois de notre société sont ainsi faites qu'il faut prendre l'argent partout ou il est.
Personellement, je vis en dehors des clous, et cette réflexion sur l'état providence n'a aucun sens.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   01-03-2008 13:20

Henri, un projet c'est une pompe à eau et si tu n'as pas d'eau à mettre dans les meilleurs pompes elles ne pompent rien. Et même très près de la réussite, qu'il te manque un seul litre et ta pompe n'amorce pas. On connait des entreprises mondialement connues qui n'ont du la survie qu'à une commande décisive reçue dans une cabine de téléphone public car ils n'avaient plus les moyens de se payer le téléphone.
Une aide ce n'est rien d'autre que cela : un peu d'eau en provenance du voisin pour alimenter le système que tu proposes. Et en France, des voisins qui ont de l'eau cela ne manque pas. Les voisins qui en prêtent sont plus rares, on appelle cela des inégalités.

D'une manière générale, ce n'est pas l'état qui finance ces aides, l'état crée tout au plus des environnements favorables. Les conseils régionaux, oui dans certains cas mais l'état pas trop et de moins en moins. Comment d'ailleurs pourrait-il s'y prendre avec ses 1.000 milliards d'euros de dettes et l'équivalent d'un Bill Gates (40 milliards) d'intérêts annuels qu'il n'arrive même plus à payer ?

Moi je reconnais que j'ai bénéficié de conseils gratuits en provenance d'entrepreneurs bénévoles à la retraite. Une aide parmi d'autres que l'état ne m'a pas donné directement mais qu'il a canalisé. Reste à savoir ce que je vais en faire mais éviter des erreurs grossières c'est déjà pas mal.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   01-03-2008 14:11

Mon point de vue est tout autre,
Et je peux quand même étayer ce que je raconte,
Je travaille et vis de la photo depuis 1980, cela fait en gros 28 ans,
J'ai une entreprise depuis 18 ans,
Sans la moindre aide institutionnelle,
Sinon bien sûr je m'aide moi-même (pas fou quand même),
Et j'ai des clients et fournisseur qui comprennent assez bien de quoi il retourne,
Donc je bosse, et mon bilan est positif.

Je ne comprends pas les petits patrons toujours prêt à toujours à trouver que l'etat gaspille, mais toujours prêt à pleurer une subvention, attitude lamentable.

Mais travailler pour l'Etat au sens large, pour la collectivité, aucun problème, mais faire l'aumone, non franchement ce n'est pas possible.

L'entraide entre les personnes, je pratique tous les jours donc cela ne me pose pas de problème.

Pour l'Etat c'est autre chose, n'étant pas communiste, je ne souhaite pas que la France reste le dernier pays communiste du monde.

Pour Michel : <<Si tu veux stagner dans ton coin, Henri, c'est ton droit.<<

Mort de Rire, pour une fois je l'écris en entier !! cela le mérite grave !!! comme disent les ado !!!!

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   01-03-2008 14:21

Le principe de Peter est probablement à l'origine -entre autres- des problèmes de Kodak et de la chute immininente de PS et PST. La migration numérique est très utile comme prétexte pour maquiller les incompétences des uns et des autres.

A toutes fins utiles pour ceux que cela intéresse http://www.france-initiative.fr "the" adresse à connaître pour qui veut se lancer.

242 structures d'accueil, 12.200 entreprises créées en 2006 à 68% par des chômeurs (et qui ont généré 26.400 emplois), 12.600 bénévoles, assistance régulière sur plusieurs mois qui garantit que la plupart des projets aidés tiennent dans la durée (86% de pérennité à 3 ans) et que la plupart (96%) des prêts d'honneur sont remboursés, 80 millions d'euros de prêts qui mettent les banques en confiance pour 475 millions supplémentaires, c'est autre chose que le petit monde pourri de la photo, ça, coco euh... Henri.

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   01-03-2008 14:30

Coco bien sûr que oui,
On est le seul pays "non communiste" dont l'Etat au sens large gère 50% du Pib.

Autrement ton dossier création d'entreprise, c'est juste la loi de la nature, il faut bien bosser, que ce soit en photo ou ailleurs, on n'a pas le choix dixit : " l'homme gagneras sa vie à la sueur de son front" un texte qui a en gros 4000 ans.

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   01-03-2008 15:02

L'est clair que notre socialisme chéri a généré une usine à gaz aux seules fins de maquiller un chômage qu'il ne savait pas endiguer autrement. Ses erreurs -je dis erreurs pour être gentil- ne se sont évidemment pas arrêtées là. Le socialisme français -qui est tout sauf du socialisme- a fermé les yeux -il n'y a pas d'autre mot- sur une immigration clandestine massive aux fins essentielles de satisfaire aux aspirations de grandeur de son Dieu vénéré, immigration clandestine adoubée par une classe de droite et un patronnat que cela arrangeait pour des raisons bassement financières. Mais cela a bien alimenté indirectement le chômage et directement la précarité dans ce pays. Accessoirement cela a bien plombé la dette dont l'origine remonte toutefois aux années De Gaulle, apparemment.

On en a pour des générations à s'en remettre si on s'en remet un jour. Il me semble que le revirement actuel est bon, pour autant il ne faut pas tomber dans l'excès inverse qui ferait au moins autant de dégâts.

On évoque souvent le démarrage d'Apple dans un garage, en omettant de préciser qu'il s'agissait d'un grand garage à l'américaine, avec toute la logistique que cela induit. Bill Gates n'a pas démarré si seul que cela mais surtout avec les conseils de son père. On peut multiplier les exemples à l'infini. Tout le monde a besoin d'aide, même l'initiative privée, et si quelques-uns arrivent à s'en passer cela ne veut pas dire pour autant que c'est inutile.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   01-03-2008 15:08

<<On en a pour des générations à s'en remettre si on s'en remet un jour.<<

Se remettre de quoi ?????????????????????

Dès la Guerre des Gaules on sent poindre ce système ;-))
JC le note avec moults détails dans ses fameux récits,
Il faut vivre avec et s'en foutre.

Michel tu es en train de monter une boite ?
Et bien fais le pour toi-même et sans la logistique des aides,
Tu t'en porteras beaucoup mieux.

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   01-03-2008 16:00

Je parle de nous remettre un jour de cette dette que l'on feint d'ignorer et qui épuise totalement notre vitalité, voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique_de_la_France et qui pourrait nous valoir prochainement de connaître le même sort que l'Argentine en 2001.

Henri, pour créer une entreprise en France à l'heure actuelle, ce n'est pas avec les petits salaires que la photographie verse depuis 20 ans qu'on peut y arriver.

Pour autant, levée de fonds, tour de table, etc. ce n'est pas du vocabulaire communiste, c'est du pur capitalisme qui fait appel à des... aides pour avancer plus vite, pour aller plus loin. L'autofinancement dans notre monde est une denrée rare.

Mais aujourd'hui en France, un rmiste peut constituer une entreprise quasiment sans débourser un euro de sa poche, même s'il lui faut 20.000 euros -ce qui est très peu- pour se lancer. Il continuera de toucher son rmi pendant au moins un an, bénéficiera d'aides fiscales substantielles, et de conseils de spécialistes -avocats, experts comptables- payés à 100% par les collectivités locales.
Parmi les projets les plus accessibles, il y a... fleuriste pour lesquels on trouve des études de marché fiables. Mais en photographie, là encore c'est le règne du grand n'importe quoi. S'il existait des études fiables, mon projet personnel serait ficelé, financé, lancé depuis longtemps. On en est loin même pour un domaine que j'ai le sentiment de maîtriser. La difficulté aujourd'hui est donc de montrer à des financiers que le projet est viable -il l'est- pour le professionnel que je suis, même et surtout dans un environnement défavorable. Les pièces à conviction ne se trouvent pas sous le sabot d'un cheval, cela prendra encore du temps. Je ne suis pas pressé car le temps jour pour moi -pour l'instant encore- et si je n'y arrive pas, tant pis. Je préfère ne pas me lancer que de jouer une seconde fois au liquidateur de ma société, ce qui est très désagréable.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Gabriel 
Date:   01-03-2008 16:07

Le fil de départ est bien la fermeture progressive des boutiques, je crois.
Pour y remedier on pourrait envisager: - une grève générale des photographes de quartier ( mais ce serait un peu irresponsable de paraliser tout un pays).
- interdire la vente de certains appareils photos au grand public; limitation á 1M de pix pour le grand public. (C'est en substance ce que j'ai entendu lors de la seule réunion professionnelle á laquelle j'ai assisté dans ma p... de vie. Je suis parti en courant.)
- rendre obligatoire la photo de première communion.
- imposer le style Harcourt pour la photo d'identité
etc...

"Un photographe c'est un adolescent qui voulant voir des femmes nues et ayant le choix entre le lavage des carreaux, la gynécologie et la photographie a choisi le métier qu'il pensait le moins salissant."
Je pense que ces propos visent Henri, mais il ne le reconnaîtra jamais.
(Moi non plus, mais je ne me sens pas concerné.)

Gabriel


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   01-03-2008 16:35

<<"Un photographe c'est un adolescent qui voulant voir des femmes nues et ayant le choix entre le lavage des carreaux, la gynécologie et la photographie a choisi le métier qu'il pensait le moins salissant."
Je pense que ces propos visent Henri, mais il ne le reconnaîtra jamais.
(Moi non plus, mais je ne me sens pas concerné.)<<

Bonjour Gabriel,

Pourquoi ne le reconnaitrai-je jamais ?
Je ne suis pas concerné par le coup des femmes nues,
Vu mes sujets habituels,
Par contre j'ai déjà dit des trucs du genre : que j'aimais la photographie parce que c'était sans responsabilité ni conséquence; en gros je ne me vois pas medecin, je préfère ma confortable futilité, au mieux distraire les genssssssss qq secondes, et au pire m'amuser comme un fou sans nuire à quiconque, c'est déjà (de mon point de vue) pas si mal.

C'est un peu ça, ne pas vouloir se salir les mains ;-))))

@ Michel !!!!

Ne prend pas la dette de la France à ton propre compte,
C'est écrasant cette affaire !!!

Et ne monte une boite que si tu as envie de le faire, et les aides tu les trouveras vite futiles ou pire piègeante, souvent tu les payes très chère, par la fiscalité qui va inévitablement avec.

Et si tu attends une étude de marché favorable pour monter une boite, tu risques de rester au bord de la piscine un bon moment ;-))))

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   01-03-2008 16:59

Quand je me suis intéressé professionnellement à la photographie il y a près de 40 ans -déjà-, on pouvait lire dans la presse que la photographie était un des rares secteurs à bien traverser la crise économique issue des chocs pétroliers. On s'est bien rattrapés depuis. La photographie a connu bien des mutations, qui permettaient généralement aux nouveaux venus de vivre mieux que leurs prédécesseurs.

La couleur permettait de mieux vivre que le nxb, le minilab permettait de gagner de nouveaux clients, les grands formats, etc. Cette évolution n'est plus vraie avec le numérique mais le phénomène a commencé bien avant, qui met la technologie hors de cause.

Les choses se sont gâtées il me semble avec la récession apparue au moment de la première guerre du Golfe. Toutes les économies ont été touchées mais je n'ai pas vu la photographie repartir comme les autres, comme avant. C'est également lié je crois à l'apparition au même moment de cost killers un peu partout qui ont amené le secteur à se serrer la ceinture comme il ne l'avait jamais fait. Le sommum arrive avec le numérique qui promet -faussement- aux cost killers de ne plus rien dépenser du tout. C'est évidemment faux car bien souvent à qualité égale le numérique demande autrement plus d'énergie -en amont en termes d'investissements ou en aval en termes de travail- que l'argentique, mais le ton est donné, il passe d'autant mieux que tout le monde croit connaître mais personne ne connait vraiment. Ce n'est pas la théorie, mais la pratique du chaos. Pas pour tout le monde évidemment, dans les pires situations on en trouve toujours qui s'en tirent bien. Cela veut dire sans doute qu'ils s'en tireraient encore mieux dans un environnement plus favorable, tout le monde y gagnerait.

Mais à jouer avec le feu, on va se brûler c'est certain, on se brûle déjà mais le pire est à venir si on se contente de regarder.

La photographie était un beau jouet, souhaitons que cela ne devienne pas une curiosité.

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   01-03-2008 17:10

La dette de la France concerne évidemment tous ceux qui habitent en France, libre à chacun de s'expatrier. En Argentine peut-être ?

Même si je ne suis pas le moins épais, j'aime bien la transparence et il n'est pas dans mes ambitions de faire du black. Je ne demande qu'à payer des impôts, si je gagne ma vie en contrepartie. Aucune entreprise ou presque ne sait progresser sans endettement, ce n'est pas un cauchemar c'est une réalité qui permet d'avancer. Il faut juste gagner plus d'argent qu'on en dépense, comme partout.

Côté étude de marché, aucune n'est favorable mais certaines sont fiables. En photographie il y a du boulot avant d'y arriver. C'est ce qui rend le secteur intéressant pour qui le connait : les années à venir sont des années sans concurrence ou presque.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   01-03-2008 17:20

C'est 1973 le choc pétrolier à peine 35 ans, et tu as commencer à bosser environ 10 ans plus tard !!!

Mais si tu veux a tout prix que tout aille de mal en pis,
Daguerre gagnait beaucoup plus que YAB et ses tirages par million,
Sieff roulait en Aston Martin, ce qui est rare aujourd'hui pour un photographe connu pour des photos de filles en N&B, on peut ajouter une litanie interminable, mais il y a beaucoup d'autres secteur ou c'est rigoureusement le même problème.

Les paysans des plaines du nord,
Les artisans
Les informaticiens,
Les bouchers,
Tous les métiers de l'imprimerie,
Toute la "classe Moyenne"
Etc

Tout va mal, il nous faudrait une "bonne guerre" (ancien système économique destiné à relancer la croissance) .........................

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   01-03-2008 17:55

Tu as raison pour la date, j'ai dérapé, je me suis vieilli ce qui n'est pas dans mes habitudes enfin je crois.

Et le secteur de la photographie n'est pas le seul touché par ces phénomènes, je suis entièrement d'accord avec toi.

La guerre, on l'a. C'est une guerre économique et elle n'a pas fini de faire des ravages sauf que c'est plus insidieux que la guerre physique. Les chinois nous battent avec nos armes à nous. Les supplices ils connaissent et ils s'en délectent. Les chinois -entre autres- proposent de réaliser moins cher nos produits avec notre technologie et notre savoir-faire, et nous on accepte sans broncher de détricoter irrémédiablement notre tissu industriel. Les chinois ne sont pas fous, c'est bien notre technologie et notre savoir-faire qui les intéresse mais pas notre marché. Avec 1 milliard d'habitants ils en ont bien assez avec leur marché intérieur sans avoir besoin du notre. Le moment venu ils monteront leurs prix et on ne pourra qu'accepter vu qu'on ne saura plus rien faire d'autre.

Ne jamais oublier que si on achète à prix bas à l'étranger ce que l'on sait produire en France, c'est de la misère que l'on importe, pas autre chose et cela n'a pas de limite.

Il y a un autre régulateur que tu as oublié, c'est la maladie. Ce que l'homme ne sait pas gérer, la nature humaine s'en charge avec les guerres, et la nature tout court le compète avec les maladies. Le SIDA est un bon exemple, ce ne sera pas le dernier.

Peace and love, le communisme n'est pas le seul à être utopique.

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   01-03-2008 18:00

Vu le tableau que tu nous dresses,
J'ai un créneau commercial que tu pourrais exploiter,
Toute sorte de produit pour en finir en beauté,
La liste est interminable,
Une petite boutique suffira,
Avec un seul mot d'ordre :

La maison ne fait pas crédit.

Avantage : pas de maintenance

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   01-03-2008 18:03

Et en plus tu peux proposer une photo pour les familles,
Un beau service clé en main.

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: jean d 
Date:   01-03-2008 18:16

Avec la presse qu'on a, la télé qu'on a, comment voulez-vous que le moral des ménages aille bien...
Avez-vous vu ou lu quoi que ce soit qui aille bien dans nos médias...?

Alors qu'il existe des secteurs et des entreprises françaises qui vont bien, qui embauchent et qui exportent.

Si si.

Je viens d'être chargé par une institution bien connue de produire un magazine télé sur ces boîtes qui avancent, en lieu et place d'une chaîne de télé que je ne citerai pas, mais qui ne fait que distiller toute la misère du monde comme ses consoeurs, et en sont réduites à faire des émissions qui se voudraient rigolotes mais qui ne sont que débiles, pour compenser et remonter le moral de leur public.

Pour en revenir au débat de plus haut, il ne faut pas confondre une création d'entreprise et une reprise d'entreprise. Pas du tout pareil. Je voudrais bien voir certains à poil, rien dans les mains et rien dans les poches, comment ils s'y prennent pour créer une entreprise sans aucune aide, avec l'URSSAF et la fiscalité au cul.

C'que j'en dis...


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   01-03-2008 18:20

J'ai effectivement connu un croque-mort qui ne roulait pas en Aston-Martin mais pas loin.

Un métier d'avenir sur toute la planète et sans trop de risque de délocalisation, protégé de surcroit en France par une forme de... corporatisme ?


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   01-03-2008 18:26

<<Alors qu'il existe des secteurs et des entreprises françaises qui vont bien, qui embauchent et qui exportent.<<

Heureusement !!!

<<il ne faut pas confondre une création d'entreprise et une reprise d'entreprise.<<

En fait les enjeux sont les mêmes, sortir un bilan acceptable, mais les problèmes sont très différents, et une reprise coûte beaucoup plus cher qu'une création souvent le vendeur a encore dans la tête un schéma d'économie stable.

Mais le prix des boites en reprise est en chute libre, la demande étant assez faible, le risque étant assez important, les banques ont du mal à suivre.

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   01-03-2008 18:33

La reprise d'entreprise est effectivement au coeur de l'actualité. Avec le papy-boom, il n'y a jamais eu autant d'entreprises à céder qu'aujourd'hui mais avec la crise il n'y a jamais eu aussi peu de repreneurs. Des projets... d'aide sont à l'étude.

Mais vu la tournure que cela prend, pour un petit commerce avec une bonne étude de marché mieux vaut aujourd'hui créer de toutes pièces que d'acheter un business si joli soit-il dont le prix du marché va s'effondrer très vite.

'va encore y avoir des malheureux comme jamais. Pas grave, ce ne sont que des patrons n'est-ce pas ?

Moi j'en ai pris mon parti de travailler jusqu'à 80 ans et plus. C'est le minimum si on veut vivre jusqu'à 120, non ?


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   01-03-2008 18:40

<<Mais vu la tournure que cela prend, pour un petit commerce avec une bonne étude de marché mieux vaut aujourd'hui créer de toutes pièces que d'acheter un business si joli soit-il dont le prix du marché va s'effondrer très vite.<<

Tout-à-fait d'accord,
J'ai même payé pour voir,
Quand tu as fini de payer il te reste une boite vide si tu n'as pas tout reconstruit à grand frais, C'est le banquier qui est le gagnant, l'Etat un peu aussi, mais bon c'est normal.

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: jean d 
Date:   01-03-2008 18:44

Dans une création, tu n'as pas de repères comme dans une entreprise existante, qui a déjà une histoire.
Une reprise se fait selon des critères comptables bien établis: Le CA, la courbe des résultats, la qualité du fonds de commerce, la qualité des équipements, les résultats escomptés sur 3 ans et surtout la culture d'entreprise, le personnel, s'il y a un ou plusieurs hommes-clé, la pyramide des âges, un plan de formation...etc.

En création pure, t'es à poil. Et que du virtuel à mettre sous le nez du banquier. Alors il y croit ou il y croit pas.

Pour amalgamer les deux sujet du fil, j'ai un pote qui vient de quitter une bonne place bien chaude de directeur de banque pour racheter des sociétés d'ambulances, créer du funéraire et des magasins de fleurs dans la région. Je raconte pas par où il est passé, moi j'aurais laissé tomber (j'aurais jamais commencé, faut aimer...). 3 ans de galère, de bâtons dans les roues, des nuits de garde, des emmerdes avec le personnel, des emmerdes avec l'encadrement légal de la profession, et aujourd'hui, ça marche, et plutôt bien. Il en est à 17 créations d'emploi.

Faut juste le feu nucléaire au creux du bide pour tenir 3ans. Passé ce délai, ça va mieux.


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Michel Prik 
Date:   01-03-2008 18:52

L'avantage d'une reprise c'est que le marché existe déjà et qu'il suffit de projeter les chiffres préexistants pour établir son business plan. Les banquiers aiment bien.

L'inconvénient de ces projections c'est que parfois les chiffres sont truqués -disons optimistes- en faveur du vendeur bien évidemment, ce qui lui permet de vendre très cher. C'est bien ainsi que Photo Service et Photo Station ont été vendus en 2001 au groupe qui a également racheté Noos par la suite. Pas de chance pour le vendeur, il s'agissait d'un LBO http://fr.wikipedia.org/wiki/Leveraged_buyout qui permet en gros d'acheter en ne payant que sur les bénéfices à venir mais qui permet aussi de rendre l'affaire en l'absence de bénéfices. Un achat sans acheter en quelque sorte. C'est ainsi que les actionnaires historiques ont bien du reprendre en main l'affaire qu'ils pensaient avoir vendu 3 ans auparavant mais qui avait été massacrée entre-temps par des financiers purs. D'où la cagasse actuelle.

Enfin, on n'en est pas aux pertes SG déjà connues ou CEE à venir, mais ces derniers ont du répondant, ce que la photographie n'a pas.

http://lephotographenestpasmort.blogspot.com


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Henri Gaud 
Date:   01-03-2008 18:54

Chaque cas est un cas particulier,
Personnellement ayant racheté une boite,
Je ne mettrais pas mon repreneur dans la situation que j'ai connu,
Je préfère brader, ou faire une transition douce.
J'ai été obligé de tripler la mise au bout de 3-4 pour cause de croissance,
ça m'a coûté la peau du cul,
Ensuite le marché c'est vautré, etc etc,
Mais ça va nettement mieux,
Mais c'est l'aventure.

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 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Alain-Marc 
Date:   01-03-2008 23:29

"P.S. Un photographe c'est un adolescent qui voulant voir des femmes nues et ayant le choix entre le lavage des carreaux, la gynécologie et la photographie a choisi le métier qu'il pensait le moins salissant.
"

Arne n'a jamais été photographe, n'a jamais connu de vrai studio photographique.

Etre photographe sérieux c'est accepter de tout faire, tout tenter, y compris surtout ce que les autres ne veulent pas faire de peur de se salire...
Etre photographe c'est être metteur en scène, preneur de risques, psychologue, confident, plombier, carreleur, peintre, déménageur, constructeur, menuisier, équilibriste, mécanicien etc...
Et bien sur victime de son banquier, banquier de ses clients-victimes, etc !
:-)
:-)
:-)

Ce n 'est que mon expérience personelle, qui correspond a celle de bien de mes collègues...


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Arne 
Date:   02-03-2008 12:37

Hej, hej,

Boutade Alain-Marc, c'est ce que l'on disait quand j'ai débuté professionnellement au début des années 70 ; c'était vrai à l'époque et cela l'est encore plus en France aujourd'hui (;OP)))

Je ne suis pas d'accord avec vous au sujet :

- "Etre photographe sérieux c'est accepter de tout faire, tout tenter, ... ", de mon point de vue travailler ainsi c'est aussi se décrédibiliser, il faut savoir dire non à client et expliciter pourquoi non.

- "... plombier, carreleur, peintre, déménageur, constructeur, menuisier, équilibriste, mécanicien etc...", je suis photographe et pour ce genre de travaux je délègue (fait déléguer ?) simple bon sens comptable.

- "victime de son banquier" !!!! J'ai toujours eu de très bonnes relations avec mes banques, peut-être parcequ'elles ne sont pas françaises ?

Cordialement A.

P.S. J'espère de ne pas avoir trop sorti vos citations " " du contexte que vous vouliez exprimer.

Qualis artifex pereo


 
 Re: Les fleuristes devant les photographes
Auteur: Alain-Marc 
Date:   02-03-2008 15:23

"je suis photographe et pour ce genre de travaux je délègue"
La plupart du temps les impératifs de délais et de budget ne permettent pas de faire intervenir différents prestatiares sur un projet qui doit sortir vite et bien.

J'avais compris le sens de la boutade... D'ailleurs c'est assez daté, ce genre de boutades fleurissaient dans les années 60-80 chez les musiciens, artistes, publicitaires etc..;
:-)

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