Auteur: Michel Prik
Date: 30-10-2007 10:00
On ne compte plus les films "disparus" qui refont surface.
Derniers en date, les films Konica qui réapparaissent sous la marque DNP, japonais issu du monde de l'imprimerie.
Pour établir une projection fiable du maintien ou de la disparition des technologies argentiques, il faut déjà savoir si les produits existeront. Ce n'est sans doute pas en France et encore moins dans les milieux professionnels qu'il faut regarder, qui sont et ont presque toujours été des marchés marginaux -ce n'est pas une critique mais un constat- noyés dans la masse internationale.
Si on regarde dans le passé, on peut noter que les fameux Autochromes Lumière ont été fabriqués jusqu'en 1950. Je ne sais pas si c'est comparable mais cela donne un repère.
Les marchés intéressants à observer sont je crois celui des salles de projection cinéma (film ou numérique ?) et celui des pays en développement comme l'Inde ou la Chine dont les choix détermineront plus que les nôtres l'avenir des technologies qui nous intéressent. L'industrie du cinéma a des moyens que les photographes n'ont pas, alors que le pouvoir d'achat moyen en Inde ou en Chine est bien inférieur au nôtre, mais des deux côtés les volumes considérés dépassent largement ceux du petit marché français de la photographie -il faut rappeler que la Caisse d'Epargne à elle toute seule par exemple représente plus de business que toute la photographie en France-. Je ne parle que de la Caisse d'Epargne.
En cinéma, on pensait il y a dix ans que la vague numérique écraserait tout le monde, il n'en a rien été. Sur une estimation de quelques 160.000 salles de projection dans le monde, le numérique n'a trouvé sa place que dans 5.000 d'entre elles, essentiellement aux USA et généralement en parallèle avec un projecteur 35. Certains continuent de parler d'évolution rapide alors que d'autres font remarquer que même le son numérique -apparu en projection il y a plus de 15 ans- n'a pas réussi à s'imposer au delà de 70%.
Pour ce qui est des pays comme l'Inde ou la Chine, je n'ai pas d'information claire et je ne sais pas où la trouver. On sait seulement que leurs valeurs ne sont pas les mêmes que les nôtres, ils n'hésitent pas à proposer du sténopé de luxe à 200 euros pièce c'est à dire une fortune pour eux.
@ suivre...
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