Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 10-09-2007 10:37
Je rejoins totalement l'avis de Pascal M.
En particulier, se souscris entièrement à cette remarque :
mais plutôt une communication précise et compréhensible sur la qualité de l'image obtenue.
J'ai l'impression, suite à la lecture de l'article de B. Leblanc, que les fabricants sont préoccupés par marquer leur territoire le plus possible et qu'ils ne sont pas prêts à se mettre autour d'une table pour discuter de normes sur la qualité d'image en numérique. Du moins chacun espère que sa façon de procéder deviendra la norme.
Il est finalement assez rare de voir, comme dans le cas du JPEG, un consortium mêlant industriels et universitaires définir une norme qui devient la norme industrielle.
Plus courante, me semble-til, est la situation où un fabricant fait une percée et cherche à ce que son sytème devienne la norme. Dans le monde du logiciel et des formats documentaires, ce mode de fonctionnement est caricatural ! Heureusement qu'il y a au moins une norme ISO décrivant la façon dont les données sont stockées sur un CD-ROM !
Mais parfois une norme imposée par l'avance technique d''un fabricant est effectivement bénéficiaire à tous, du moment que la concurrence libre finit par se mettre en place autour de cette norme.
J'ai en tête l'exemple de l'instrumentation électronique/informatique autour de ce qui fut au départ une norme de chez HP, système d'interfaçage appelé « bus HP-IB ». C'est devenu une norme industrielle sous le nom « GP-IB » avec un numéro de référence IEEE-488 dans la branche industrielle concernée.
HP avait assez bien joué le jeu à l'époque, tablant sur son avance technologique pour ne pas trop verrouiller les spécifications des interfaces.
D'ailleurs la suite de l'histoire c'est que l'instrumentation, le métier de départ de chez HP, est devenu une entreprise indépendante, Agilent ; HP se consacrant exclusivement aux ordinateurs : d'une certaine façon c'est l'accessoire, l'ordinateur est ses périphériques, qui a « bouffé » le métier de départ, l'instrument électronique de haut de gamme !
Dans le monde logiciel on peut dire qu'Adobe et ses formats documentaires postscript et pdf fonctionne comme HP a fonctionné avec le HP-IB, pdf c'est le truc d'Adobe mais les spécifications techniques sont publiées, et même les plus GNUS du freeware n'y trouvent rien à redire. Mais on s'éloigne de la question des normes techniques qur la qualité des images.
Le problème c'est que tous les fabricants prétendent que leur système est le meileur, que les protocoles qu'ils utilisent en interne pour qualifer la performance de leurs produits sont les bons, et qu'ils font avancer la technique, les comités de normalisation n'étant que des comités « théodule », ou pire encore, des fonctionnaires ronds-de-cuir qui freinent le libre développement industriel ;-) (je caricature, mais à peine)
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Et concernant la comparaison avec l'horlogerie, le fait qu'on se moque de la performance de l'appareil numérique grand public version 2007 comme on se moque de la performance chronométrique de la montre à-quartz-des-familles depuis au moins 25 ans, c'est bien la seule comparaison qu'on peut faire entre les deux mondes, car je ne crois pas trop à un développement de l'appareil-photo-classique-de-luxe comme il y a la montre de luxe.
Même Leica camera AG est obligé de proposer des produits, certes de luxe, mais bourrés d'électronque et de capteurs silicium, afin de s'appuyer sur le numérique pour faire rentrer le... numéraire ;-) dans les caisses (apparemment, selon le même numéro du « Photographe » de septembre 2007, tout va bien à Solms, merci le M8 et ses petits frères fabriqués dans le lointain Est, merci le silicium et les micro-lentilles qui visent la pupille de sortie ;-)
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