Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 13-06-2009 12:13
Deniz S. nous met en garde contre les abus d'interpolation, mais de fait une bonne interpolation réalise un peu l'équivalent de ce qu'on fait à l'agrandisseur en augmentant le rapport d'agrandissement.
Dans les deux cas la qualité d'image est, au mieux, inchangée, en ce sens que le nombre de "pixels équivalents" nécessaires à une description exhaustive de l'image reste le même, mais dans le tirage optique classique la granularité devient de plus en plus visible.
Ce qui est déconcertant avec l'interpolation d'après un fichier numérique c'est que la manière dont le bruit apparaît par interpolation à fort "grandissement" est très différente de ce dont nous avons l'habitude à l'agrandisseur.
Le fait qu'il y ait très peu de bruit propre dans l'image numérique fait que l'agrandissement par interpolation d'une zône unie comme un ciel se fait pratiquement sans limite, quoi que Deniz puisse en penser.
D'où la difficulté à donner une limite raisonnable a priori à ce qu'on peut interpoler à fort "grandissement", tout dépend de ce que montre l'image.
Pour les ciels vides, l'interpolation fait merveille, mais pour les textures de pierres par exemple, selon les algorithmes employés, l'effet peut être plus ou moins heureux, je pense au fameux « effet de plastique » qu'on reproche aux images numériques. Ces textures plastifiées sont moins agréables qu'une texture classique mangée par la granularité du film, un rendu classique auquel nous sommes, dit-on, habitués (du moins les « vieux » dans mon genre ;-)
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