Auteur: slallemand
Date: 19-01-2009 09:26
Bonjour,
Désolé, j'avais commencé à intervenir et je suis parti en voyage et j'ai oublié...
La colle la plus simple et la plus efficace est la colle utilisée en reliure depuis des temps immémoriaux; la colle de farine.
Préparez une tasse (2.4 dl) d’eau très chaude. Faites un fin mélange de 3 cuillères à soupe (45 ml) de farine blanche et un peu d’eau froide (juste assez pour mouiller la farine et la rendre liquide pour pouvoir la verser). Versez lentement le mélange froid dans l’eau chaude en tournant constamment. Portez à ébullition. Quand le mélange s’épaissit, coupez le feu. Utilisez-le comme n’importe quelle colle. Pour améliorer sa force, ajoutez 1 cuillère à soupe (15 ml) de sucre une fois que la colle est devenue épaisse. Après en avoir utilisé une partie, réchauffez le restant dans un bocal ou une marmite fermée par un couvercle, et pour le conserver, mettez-le au réfrigérateur. Si vous n’avez pas de farine de blé, n’importe quelles autres farines feront l’affaire.
L'avantage est la réversibilté en cas de problèmes (et quand on fait son premier soufflet -surtout en aussi grand format- les problèmes ne sont pas rares!)
L'idéal (d'après mon expérience) c'est de fixer la toile sur un panneau de bois en le tendant comme un tableau par agrafage périphérique.
On encolle la toile au pinceau large (la colle de farine est assez épaisse et il faut bien la "travailler" au pinceau.
On laisse sécher.
La toile va se tendre comme une peau de tambour.
On peut faire la marquage du soufflet sur cette "peau" bien tendue.
On encolle bien généreusement la cartonette noire pas trop épaisse (en tous cas moins que 250 gr) Si les feuilles de carton sont trop petites, on peut en mettre plusieurs à condition de les mettre cote à cote dans le même sens, soit en bord à bord (moins bien) soit en léger chevauchement (l'idéal dans ce cas c'est de poncer légèrement le carton des deux bords sur l'épaisseur du chevauchement en affinant vers le bord pour que le chevauchement soit à peine perceptible au toucher- il vaut mieux s'entraîner).
Je disais, on encolle généreusement la cartonette noire, il faut qu'elle soit comme ramollie ( un peu comme du papier peint) on peu d'ailleurs la replier sur elle même (coté collé sur coté collé) pour laisser le temps au carton de s'humidifier régulièrement.
Quand on juge qu'on est prêt et que le carton aussi, on encolle en chassant les bulles d'air avec le plat de la main, on peut utiliser un rouleau mais sans trop appuyer sinon on va détendre encore plus le carton (qu'i c'est déjà sérieusement allongé avec l'humidification.
Comme le tissus est fixé sur un panneau, en séchant le carton va se tendre sans gondoler.
On peut après séchage marquer les plis du soufflet avec un plioir (outil en os acheté dans les magasins de beaux arts au rayon reliure) qu'on a affiné au niveau de la pointe par un ponçage. Il faut que l'outil soit fin mais non coupant.
Il faut être TRES précis pour marquer les plis, une erreur vas aller en s'augmentant et il sera impossible de fermer le cône du soufflet à la dernière étape.
On termine en encollant le carton 'déjà collé sur la première toile et la deuxième toile.
On applique cette dernière sur le carton en laissant le tout agrafé sur le panneau.
On laisse bien sécher.
Vous verrez que même avec une carte assez fine le résultat du sandwich toile / carton/ toile est spectaculairement rigide, et la colle de farine hyper solide (plus que de la colle blanche).
Il ne vous reste plus (!) qu'à bien marquer les plis dans le bons sens (!) et de fermer le soufflet en le collant par chevauchement des deux demi cotés externes. ( un demi coté de soufflet + chevauchement prévu pour collage, un coté entier, un autre coté entier, un autre coté entier et le dernier et quatrième demi coté avec chevauchement.
Les chevauchement du 4ème coté peuvent être soit dans la longueur du soufflet soit dans une longueur plus ou moins en diagonale de ce coté (c'est plus élégant).
Je précise que c'est pas de la tarte à faire un grand soufflet !!!
Bon courage !!!
S.Lallemand
|
|