Auteur: Fabrice Pejout
Date: 20-11-2008 19:15
bonsoir, j'ai fait un mini stage de tirage avec Dominique Granier lorsqu'il y a un peu plus d'un an il avait annoncé ici même l'ouverture de son labo.
Je n'ai pas de grand secret à révéler:
Il tire sur du papier tetenal qu'il estimait être proche de l'agfa multicontraste interrompu, développé dans un révélateur liquide (je ne me souviens plus si c'etait du neutol ou du ilford multigrade)
La seule chose un peu curieuse et dont je n'ai toujours pas compris le fondement technique, c'est qu'il evaluait le grade à utiliser en projetent son négatif sur le plateau du margeur et en réglant le magenta (tête couleur cls 1000 sur durst 138) jusqu'à ce que l'image lui apparaisse du "bien" rose. Je ne comprend pas pourquoi un négatif plus ou moins contrasté retiendrait plus ou moins l'apparition de la teinte magenta afin que l'apparition de celle-ci corresponde bien au grade nécessaire pour ce négatif... mais bon; "chez picto il font comme ça"
Il fait une bande test pour la densité avec une assez large bande de papier (1/4 du format final) qu'il expose à un seul temps (ex: 8 sec)
Après développement il évalue et modifie le temps d'expo en raisonnant par "stop" par rapport au temps initial, et fait un tirage plein pot, sans maquillage.
Puis idem pour les maquillages; il peut rajouter jusqu'à 8 fois son temps de base pour faire monter des hautes lumières à travers un feuillage par ex et se refuse à prévoiler le papier "parce qu'il en a eu marre de faire ça systématiquement quant il tirait des photos de mode chez picto"
Tout au plus diminue t il la gradation de quelques points de magenta (1/2 ou 1 grade)
Puis ferrycyanure quasi systématique pour faire ressortir quelques brillances ou textures.
Il n'enregistre pas les données techniques d'un tirage donné et refait tous les tests s'il faut tirer cette image à nouveau (pas deux jours après évidemment) dans un format différent ou lot de papier différent...même s'il sait à quoi s'en tenir avec certains classique déja tirées X fois.
Voilà, en conclusion c'est l'oeil qui décide combien rajouter ici, enlever là, qui fait le beau tirage.
PS; d'après lui, les négatifs de Salgado sont souvent mal exposés, en particulier parcequ'il persiste à utiliser la TXT 320 faite pour le studio et qui crame les HL plutôt que la TX 400 plus adaptée au reportage (simple question de disponibilité en 220)
Quand c'est vraiment intirable, c'est scan HD + PS chez picto.
Pour ma part j'obtiens une bien plus belle gamme de gris avec un révélateur comme le selectol avec peu de carbonate de sodium qu'avec du dektol (sauf à diluer celui ci davantage et rajouter du bromure de potassium) mais c'est plus lent à monter!
FP
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