Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 27-08-2008 12:15
J'interviens après la bataille, mais après avoir relu les différentes contributions de nos honorables correspondants, je m'aperçois qu'on n'a pas mentionné que les différents de filtres à contraste classiques, du jaune léger au rouge opaque sont tous de la même famille, la famille des coupe-bleus, ou plus exactement ce sont des filtres dont la courbe de transmission dans le visible est en simple marche d'escalier, ils coupent tout ce qui est du côté des courtes longeurs d'onde et laissent passer ce qui est du côté du vert, puis du rouge, au fur et à mesure que le bord de la marche d'escalier, la longueur d'onde de coupure, se déplace gentiment vers les fatidiques 700nm, limite effective de ce que l'oeil voit (Henri Gaud doit voir jusqu'à 750 nm, mais c'est qu'il s'est exercé journellement à calibrer ses écrans pour la trichromie ces derniers temps)
Donc les filtres à contraste classiques suivants sont, à la longueur d'onde de coupure près, les mêmes, en marche d'escalier simple : le jaune léger, le jaune moyen, le jaune dense, l'orange, le rouge léger, le rouge sérieux et tannique, et enfin le rouge profond, puis différentes rouges opaques visuellement et indiscernables à l'oeil dont il faut choisir sur catalogue la longueur d'onde de coupure en fonction du film utilisé.
Le filtre jaune-vert et le vert sont des jaunes auquel on rajoute une certaine dose d'absorption du rouge. La courbe est donc à une bosse dissymétrique, pas tout à fait comme le filtre vert profond de sélection trichrome qui a une bosse franche et massive bien au centre du spectre.
Les deux filtres, le vert classique et le jaune-vert, coupent le bleu mais le vert classique coupe plus de rouge que le jaune-vert.
Pour le filtre vert ou jaune-vert, outre l'usage indiquè dès le départ à juste titre par Philippe de F. (qui n'a pas oublié ses classiques, bien qu'il soit, à le lire, silicium-isé et numér-isé jusqu'à l'os aujourd'hui ;-), il me semble qu'on citait déjà dans les bons ouvrages, genre Das Rolleiflex Buch de Walther Herring, ou autres grands classiques d'avant guerre ;-) certains usages en portrait en lumière artificielle.
Georges Laloire (que je salue au passage) a bien indiqué les usages tels que Kodak le suggérait dans sa série de filtres classés X : une histoire de rendu des lèvres des modèles, j'vous dis pas ! ;-);-)
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Ah, le portrait sur film en lumière artificielle !
Comme chez Harcourt en ' 36 sur plaques 18x24 retouchées à la main !
Comme c'est loin tout çà ! ???
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