Auteur: François Besson
Date: 08-09-2008 17:13
Sur le "surlavage" et ses risques, deux messages de Jean-Paul Gandolfo - qui nous avait promis un petit article là-dessus...
Jean-Paul GANDOLFO
Date: 24-09-2007 22:05
Bonsoir
Le lavage des papiers barytés n'étant plus encadré par des normes ISO depuis de longues années, la prudence est de mise ...
La teneur en thiosulfates résiduels (sels de fixage) s'exprime en microgramme par mètre carré de surface sensible. On peut raisonnablement estimer, sur la base des normes éditées au siècle précédent, qu'un seuil de 15 à 20 microgrammmes est "acceptable".
Le test densitométrique à l'argent mis au point par Kodak (HT 2) permet de détecter un minimum de 9 à 10 microgrammes, il peut donc être utilisé, en respectant le protocole associé (en particulier, les essais doivent être pratiqués sur les marges et les tirages doivent être récents).
En l'absence de référence, ou pour établir des corrélations, vous pouvez prendre une mesure au densitométre sous filtre bleu. Dans ce cas, la déviation ne doit pas être supérieure à 0,03 D par comparaison avec une zone non traitée sur un papier identique (la limite métrologique d'un bon densitomètre étant généralement située à 0,02 D, il faut être attentif à la qualité du matériel et à son étalonnage).
Un bon fixage, avec une solution faiblement chargée en complexes argentiques, facilite le lavage (un maximum de 0,5g à 1g d'argent soluble, mesuré au papier indicateur, semble raisonnable pour les papiers, Ansel Adams et d'autres ont placé cette barre beaucoup plus bas).
Le surfixage ralentit inutilement l'activité du lavage.
Dans tous les cas, il faut éviter les surlavages et la contamination des espaces de conservation et d'exposition par des composés oxydants.
Dans le doute, les virages (or ou sulfuration) et les bains de stabilisation aux sulfocyanures (type ex Sistan Agfa) sont recommandés.
Les tests conduits avec un couple papier/traitement (on pourrait ajouter la dureté de l'eau) ne peuvent pas être extrapolés vers d'autres couples (des paramètres comme le niveau de tannage de la gélatine conditionnent la cinétique de lavage).
Pour répondre à Philou, la formule du D Cookbook est bien un accélérateur de lavage. A manipuler avec précaution car on atteint encore plus rapidement la zone de surlavage.
A conseiller pour les urgences.
Auteur: Jean-Paul GANDOLFO
Date: 25-09-2007 10:06
Bonjour
Pour se protéger des risques de surfixage, la meilleure méthode consiste à respecter les temps fournis par le fabricants. En tirage baryté, nous savons tous qu'il est très facile de dépasser ces recommandations...
Concernant la compréhension du surlavage, la science photographique n'a pas encore fait le tour de la question. On peut juste dire q'un taux minimum de thiosulfates résiduels - qu'il serait difficile de définir - adsorbé sur les filaments argentiques composant l'image définitive la protège des risques d'oxydation (en présence de composés oxydants bien sur, mais ces derniers sont bien répandus dans nos environnements).
Côté SISTAN, le produit pourrait réapparaître dans les catalogues parmi les formules Agfa qui vont être reprises par des fabricants européens. Je ne pense pas que la formule soit accessible mais vous pourrez trouver de multiples échanges sur ce thème dans les forums spécialisés : APUG, Puresilver et Silvergrain (crash récent du serveur mais une partie des archives devrait être sauvée).
François
Les éditions du courlis déchaîné
Aux aimables cornichons
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