Auteur: PascalM
Date: 22-05-2008 20:03
Côté développement papier il n'y a pas 2 écoles mais une infinité.
Entre le développement "à fond" qui dure 3 min et celui qui dure 5 min c'est déjà 2 méthodes !
Mais il y a aussi le dev au pif avec surveillance visuelle, le dev à 2 min reglementaires, le dev court pour avoir un ton plus chaud, le dev fractionné, le dev en 2 bains rev doux rev normal, etc…
J'ai pratiqué longtemps le dev 2 min puis un moment le dev 2 bains et finalement sur les conseils d'un tireur avisé (G Fèvre) le développement 3 à 4 min dans un révé vigoureux, il utilisait du 56D si ma mémoire est bonne, mais du Dektol ou du Bromophen convient parfaitement.
L'usage montre que la prolongation du développement permet de gagner du détail dans les hautes lumières, l'éventuel bouchage des ombres qui peut arriver est compensé par un ajustement de la pose et surtout un maquillage adapté, une habitude à prendre qui ne pose pas réellement de problème : rares sont les images qui se tirent sans devoir retenir les noirs, il faut ici maquiller un poil de plus.
Le chauffage des blancs pour les faire monter ça marche mais c'est aussi la preuve que le développement est incomplet ! C'est surtout un problème pour un éventuel virage ultérieur, on peut parfois obtenir des différences de tonalité là où le développement a été "poussé".
Exposer une gamme et développer est effectivement le moyen de repérer les différences mais à l'œil il faut être habitué pour interpréter les nuances qui interviennent dans les lumières. Souvent un tirage qui possède des hautes lumières détaillées (un ciel avec de beaux nuages blancs par exemple) sera plus facile à interpréter visuellement.
La pré ou post lumination joue sur les lumières mais de manière assez difficile à maîtriser, les papiers multigrade proposent du 00, c'est une bien meilleures solution.
Un beau négatif, prêt à tirer sur grade 2-3, sans autre intervention, reste l'idéal.
C'est vrai, mais le même négatif avec des interventions judicieuses c'est souvent encore mieux !
Les papiers chlorobromures comme le RR (et dans le passé les chlorures) peuvent se développer un temps assez court, c'est le moyen d'obtenir des tonalités très chaudes. Plus on développe, plus le grain est gros et donc le ton froid. C'est valable avec tous les papiers mais avec les bromures c'est souvent peu visible.
Le ferry est parfois utilisé pour éclaircir une zone trop dense, c'est pas idéal mais ça marche, sur certains tirages difficiles on est content d'avoir une roue de secours.
L'usage "normal" du ferry consiste plutôt à transformer le gris très clair en blanc, parfait pour booster des reflets ou des brillances.
La prolongation du développement en RC ou Baryté n'implique pas une durée de lavage plus longue, ce qui est vrai pour le fixateur ne l'est pas pour le révélateur.
accroitre le temps dans le révélateur augmente le développement "physique" et fausse les courbes
Avec les papiers le rôle du développement physique reste très modéré, pour ne pas dire invisible. L'obtention d'une courbe non "faussée" est illusoire, la courbe idéale n'existe pas et ce que publient les fabricants reste assez approximatif, pas de quoi s'affoler là-dessus !
Pascal
mielep-aux bons soins de-wanadoo.fr
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