Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 14-06-2007 11:28
Très intéressant, Jean-Louis
Donc au damier RVB, Kodak ajoute des rangées blanches. La proportion devient donc : 1/8 de bleu, 1/8 de rouge, 1/4 de vert et 1/2 de blanc. Un bon cocktail que le Captain Cap aurait certainement apprécié à la table du « Chat Noir »;-)
Une façon astucieuse de prendre plus de photons tout en gardant une certaine information sur la couleur. Je relie cette structure nouvelle avec des lignes blanches aux questions que je m'étais posées pour savoir quelle période d'échantillonnage est à prendre en compte pour la limite de résolution d'une image couleur détectée par une grille de type Bayer. La nouvelle structure rend la question plus délicate a priori, mais cela ne devrait pas changer la conclusion, à savoir que sauf petites grilles fines parfaitement monochromes, comme il y a toujours plusieurs couleurs qui sont prises en compte dans la plupart des objets, c'est le pas de grille de base toutes couleurs confondues qui fait foi pour cette période limite.
On remarque au passage que vu la protection limitée à 17 ou 20 ans pour les brevets aux É-U (les règles étazuniennes ont un peu changé en 1995) , celui de M. Bryce Bayer (N°3971065, délivré en 1976) est tombé depuis plus d'une une décennie. Il a dû, on l'espère, rapporter pas mal de royalties, on comprend mieux d'autres arrangements comme chez Fuji qui devaient permettre, j'imagine, d'échapper à ce brevet Bayer-Kodak.
Du coup c'est reparti pour 20 ans ;-)
Une remarque en passant, c'est que cette nouvelle structure rappelle un peu le fonctionnement de l'oeil en vision de nuit, dans laquelle on sacrifie la vision des couleurs à l'efficacité de détection.
Dans la nouvelle structure, à faible niveau de lumière, le bruit sera plus fort dans les cases colorées parce que les filtres bouffent pas mal de photons, mais ce qui tombe sur le blanc sera à efficacité quantique maximale. Autrement dit on gardera une image pas trop bruitée en sacrifiant un peu l'info sur la couleur.
Très astucieux, car ce mode de fonctionnement a toutes chances d'apparaître comme « naturel » pour l'observateur final.
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