Auteur: Emmanuel Bigler
Date: 13-06-2007 09:32
En ce qui concerne les obturateurs allemands compur et prontor « modernes » (c'est à dire, disons, à partir du synchro-compur équipant l'Hasselblad en 1957, pour mettre une marge de sécurité en termes d'années d'après guerre), il n'y a, à ma connaissance, aucune précaution particulière.
Se rappeler qu'Hasselblad conseile de réarmer après chaque vue.
J'ai des obturateurs pour Rollei et Hasselblad, compur et prontor CF qui restent armés pendant des mois sans aucun dommage.
Pour les optiques de chambre, leur état naturel est d'être désarmé, si par mégarde ils restaient armés, je ne pense pas que cela soit dommageable.
La raison technique qu'on invoque en général (que nos lecteurs me pardonent de redire cela), c'est que les aciers à ressort de haute performance ne fatiguent pas de rester sous tension dans leur limite élastique ; ce qui cause la fatigue c'est le nombre de cycles. Et encore, pensez au nombre de cycles d'un ressort spiral d'un balancier de montre, une qualité d'acier qui est équivalente à celle des ressorts moteurs des obturateurs.
Sachant que les obturateurs japonais Copal et Seiko ont fini par remplacer les compurs et prontor, s'ils étaient franchement moins robustes cela se saurait ;-)
Donc : pour redire ce que les copains de galerie photo ont déjà dit plus haut, a priori, aucun problème
En ce qui concerne l'armement préalable au choix des vitesses ou réciproquement, les soucis existaient avec le compur-rapid des années 1940-1950. IL y a une variété de compur de chambre au cours de la longue histoire, il serait u peu long de tout détailler, certains modèles couplent le ressort de retardateur pour faire plsu de force au 1/400, donc il ya une procédure spéciale dans ce cas, cela ne concerne ni le copla ni le seiko « modernes ».
Et s'il y a des soucis avec le Pentacon, eh bien.. c'est la faute du Pentacon ;-) il n'avait qu'à être équipé d'un compur ;-);-)
Le déclenchement « à blanc » est un geste machinal des professionnels travaillant à la chambre avec des compurs autrefois, surtout avant de lancer une vitesse lente, seconde ou demi-seconde. Ce qui est en cause c'est le gommage du compur qui n'a pas été révisé de puis longtemps, le déclenchement à blanc permet d'éviter de mauvaises surprises au professionnel qui est en pleine séance de boulot. Mais un bon professionnel fait réviser ses obturateurs régulièrement ;-)
Le copal n'a pas la réputation de gommer.
Mais çà ne mange pas de pain, de déclencher de temps en temps, suiivez le bon conseil de Jean-Louis, et comme le disait Michel Mottard à propos du bouton d'armement du Rolleicord : « c'est un geste machinal comme de remonter sa montre ». Même avec mes obturateurs de chambre récents, je déclenche souvent à blanc avant de retirer le volet de châssis pour la vraie pose.
Dans un monde où la majorité des montres ne se remontent plus (comme les chaussettes à quartz de Coluche), il est agréable de retrouver ces gestes machinaux !
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