Auteur: Henri Gaud
Date: 10-01-2007 10:06
Pour Fabrice :
Une citation d'un ancien fil
Schwarzswild : défaut de réciprocité
Pour résumer plus tu poses moins tu poses,
Pour exemple : 1s à F/8 n'est pas égal à 1 mn à F/64
Avec la tri-X :
320 ISO à 1/100 s
160 ISO à 1 s
80 ISO à 10 s
40 ISO à 100 s
Je vous laisse imaginer la suite
L'explication :
La théorie de l’image latente
Latente, c’est le truc qui est là que l’on ne voit pas, mais qu’un rien peut révéler.
Il s’agit donc de photographie argentique et principalement du gélatino-bromure d’argent.
Soit un cristal de bromure d’argent sorte de triangle aux coins coupés qui forme le cristal photo sensible cœur du système argentique.
Ce cristal pour former une image doit se transformer en argent métal pour former ce que l’on appelle le grain de l’émulsion.
Ce cristal est avec ses petits copains noyés dans une gangue de gélatine de bœuf aux propriétés extraordinaires (objet d’une autre intervention).
Le phénomène de base est simple, on expose à la lumière, l’émulsion ainsi constituée, et les photons se précipitent vers cette émulsion, certains traversent le tout pour s’écraser sur la couche anti-halo ou sur le presse-film, d’autres tapent dans la gélatine et sont dirigés vers le cristal le plus proche d’autres encore percutent le cristal de plein fouet.
Ce choc de titan provoque un phénomène étonnant, chaque photon génère un atome d’argent au sein du cristal, super, mais un atome c’est tout petit par rapport au cristal, et en plus cet atome a une durée de vie très courte.
Etape suivante, on découvre que 3 atomes d’argent formés dans la même région du cristal se groupent en noyau un peu plus stable et que 10 atomes sont presque stables et 20 très stables.
Cela s’appelle l’image latente, ensuite il faut la rendre visible cette image, les noyaux d’atomes formés servent de catalyseur et avec l’action du révélateur, les cristaux développables deviennent des grains d’argent.
Et oui, chaque révélateur permet de développer un certain type de cristaux, certains ont besoin de noyaux de 50 atomes, d’autres 100, d’autre 200, ce qui explique qu’un film puisse avoir différentes sensibilités selon l’énergie du révélateur utilisé.
Les conséquences sont multiples :
En cas de poses longues, le rendu des ombres est fortement affecté, et la formation de noyaux stable est impossible ou difficile, d’où une perte de sensibilité dans les ombres, et pour des poses très longue cette perte affecte les ombres et les lumières, donc nous avons une perte de sensibilité et une augmentation du contraste.
En cas de pose très courte, on retrouve le même phénomène, on ne forme pas de noyau stable dans les ombres.
La réplique est simple, préluminer le film en formant des noyaux stables, non développables, on shunte alors l’effet Schwarzswild ou défaut de réciprocité.
En quelques tests on trouve la pose qui forme des noyaux stables non développable.
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