Vers le forum actuel de galerie photo : http://www.galerie-photo.info/forum

Retour à l'index des archives 2006-2009
phorum - équipements et procédés - parapluies et reproduction tableaux

Archives 2006-2009 équipements et procédés
galerie-photo, le Site Français de la Photographie Haute Résolution


 parapluies et reproduction tableaux
Auteur: Jean-Claude Launey 
Date:   08-12-2006 10:24

Avec un éclairage classique de deux sources de lumière placées à 45°.
Faut-il ou ne faut-il pas utiliser des parapluies sur les flash pour faire de la reproduction de tableaux.
Il y a t-il des avantages à les utiliser : source de lumière plus diffuse, éclairage plus homogène ? Moins de reflets ?
Des inconvénients : encombrement

Personnellement j'en n'utilise que très rarement. Mais d'après ce que j'ai lu de ci de là, certains les utilisent systèmatiquement.

JCL


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: Michel Guigue 
Date:   08-12-2006 11:36

Bonjour,

Avec un parapluie (par réflexion) la source de lumière devient plus grande et on peut un peu régler un semblant de focalisation.

Parapluie par réflexion en opposition à ceux, translucides, utilisés en transmission. Je les utilise très souvent ; encore hier soir pour une prise de vue de sculpture.

Pour les reproductions de tableaux que je fais régulièrement pour des peintres, disposant d'une pièce peinte en blanc avec un toit en verrière, c'est lumière naturelle. Avec sur le tableau une charte couleur Kodak. En numérique.


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: Gabriel 
Date:   08-12-2006 12:20

Les parapluies ne changent pas grand chose par rapport aux sources directes, á part peut être une meilleure répartition de la lumière si vous disposez de peu d'espace.
(les clients ne comprennent pas toujours que le photographe a surtout besoin d'espace de part et d'autre de l'oeuvre et qu'il peut souvent s'arranger quant au recul).
Par contre le lumière diffuse d'une verrière ou mieux, car plus contrôlable, un plafond blanc situé très haut dans un studio blanc, ça vout résoud tous les cas tordus, sauf bien sûr les oeuvres sous verre. (Dans ce cas on rapproche un max l'éclairage du tableau, on recule le photographe et la machine hors de la zone éclairée; il vaut mieux vaut être habillé en noir).
(Mais disposer d'un studio avec verrière au nord, quelle chance!)

Gabriel


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: Michel Guigue 
Date:   08-12-2006 13:33

Pour la reproduction des œuvres sous-verre, appareil pied et opérateur derrière un grand tissus noir ; juste une petite fente pour que l'optique montre le bout de sa lentille frontale.


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: FrançoisT 
Date:   08-12-2006 13:42

Les parapluies sont effectivement utiles en déplacement quand il faut répartir la lumière dans un faible espace imposé (chez le client).
Pour les sous verres, penser à habiller le pied et l'appareil aussi en noir.

Jamais essayer la verrière... :-) N'y a-t-il pas de problème de température de couleur avec le lumière extérieure qui est changeante (bon, avec la cherte, après etc) ?


François




 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: Photo-collector 
Date:   08-12-2006 13:53

Pour les tableaux sous-verre, je pratique de manière quasi-identique :
Un velours noir qui fait face au tableau
Une chambre disposée latéralement
un décentrement latéral
et le tour est joué


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: Gabriel 
Date:   08-12-2006 15:48

Effectivement le décentrement sort parfois d'affaire.
Quand je vais photographier des tableaux dans un lieu que je ne connais pas ma première question avant le déplacement est si je peux disposer d'une obscurité totale; si non, c'est un travail de nuit. (J'éclaire en halogènes).

Gabriel


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: PdF 
Date:   08-12-2006 16:24

Voici (très) longtemps, j'avais encore des parapluies pour deux flashes. Avec un peu d'expérience, j'ai appris que ces sources de lumières sont les plus calamiteuses qui se puissent trouver. Et particulièrement pour le reproduction de tableaux. J'ai généreusement offert les deux parpluies à un collègue innocent qui rêvait d'en avoir. Le mythe du parapluie n'est pas mort et particulièrement en France, semblet-il !!!

Principe de base d'une bonne repro de tableua: diminuer la surface des sources, afin de réduire d'autant le pouvoir de nuisance de la réflexion. Plus une source sera large, plus elle reflètera.

Autre problème: la répartition lumineuse de ce type de source est très aléatoire. Balladez votre cellule (avec intégrateur plat) sur l'ensemble de la surface, pour constater que votre éclairage n'est pas distribué de manière homogène.

Pour le repro de tableaux, seule méthode de base: des sources les plus ponctuelles possibles (deux ou quatre, réparties uniformément dans un angle de 45° (théoriquement)), les plus éloignées possible de l'objet à photographier, et la caméra bien en face, au MEILLEUR DIAPHRAGME possible. Il ne sert à rien de diaphragmer à 22 ou à 32 pour augmenter la profondeur de champ. Il vaut mieux travailler efficacement à 5,6 ou 8 si c'est le diphragme qui permet à votre objectif de donner le meilleur de lui-même. Un tableau, c'est plat, et la PdC nécessaire est dérisoire. L'angle de 45° est théorique, car certaines surfaces demandent un écartement supérieur Certaines structures de surface sont effectivement plus difficiles. Un tableau ancien, fraîchement restauré, sera particulièrement casse-pompe: il associe une surface irrégulière aux brillances extrêmes des plus récentes couches de vernis protecteur. Dans ce cas, il faut parfois recourir à la polarisation de la lumière. Mais c'est une autre aventure.

Règle d'or pour la repro de tableaux: ne jamais utiliser la lumière du jour, sauf quand il n'y a vraiment pas moyen de faire autrement. La température de couleurs est aléatoire, et le contraste totalement hors de contrôle. A moins que de travailler avec un dos numérique qui permet de corriger ces valeurs dès la prise de vues. Mais ce n'est pas vraiment coton!

Question optique, une règle de base: la plus longue possible pour un sujet donné, et donc le plus loin possible, afin de réduire (encore) les réflexions. Un pied bien lourd, et un maximum de précision. L'usage d'une charte en bon état est évidemment indispensable.

Il y a encore beaucoup à dire...

PdF


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: Gabriel 
Date:   08-12-2006 16:37

Effectivement il y aurait encore bp à ajouter, mais rien à rectifier à vos propos!

Gabriel


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: FrançoisT 
Date:   08-12-2006 16:43

Quelqu'un a-t-il déjà utilisé des sources HMI pour de la reproduction de tableaux ? C'est plus cher.. Ca consomme moins (on ne fait sauter les plombs chez le client).
Surtout, la température de couleur est-elle fiable ?
François




 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: Jean-Claude Launey 
Date:   08-12-2006 17:27

Merci pour vos réponses;
Effectivement je suis à 100 % d'accord avec PdF ( et je dirais même à 150% dans le langage jeunomédiatico actuel ).
Je commençais à avoir de sacrés doutes sur ma méthode d'éclairage sans parapluie tellement on vous dit que c'est tellement mieux avec. C'est pour cela que je posais la question me demandant si quelque avantage m'avait échappé.

Pour les sculptures ou autres installations c'est une autre histoire.

JCL


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: Gabriel 
Date:   08-12-2006 20:22

Hors sujet:
N'enterrons pas trop le parapluie.
Ça reste une source riche en possibilités pour le portrait , les sculpture bien sûr, et aussi quand il pleut! Contrairement aux boîtes à lumière on peut se contenter de supports "légers".
(Rapport qualité de lumière/prix imbattable.)

Gabriel


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: Henri Gaud 
Date:   16-12-2006 14:40

OUI le parapluie et même la boite à lumière,
Oui je le redis !!!

Exemple : un Soutine en lumière directe : laissez moi rire, vous attrapez un tas d'ombres infames n'ayant aucun rapport avec l'œuvre.

Oui des brillances, il en faut, mais pour avoir des belles brillances gérable il faut des sources de grande dimension.

Exemple : des primitifs avec fond OR, il faut que l'or brille, mais pas trop, donc parapluie ou boite à lumière, mais oublions les 45°, c'est plutôt 30° qu'il nous faut (pa rapport au plan de l'œuvre).

En fait il faut à chaque fois réfléchir à ce que l'on veut obtenir.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: PdF 
Date:   16-12-2006 18:26

Pas du tout d'accord avec Henri sur l'utilisation des parapluies, mais d'accord avec celle d'une source diffuse.

De toutes manières, il n'y a pas (en repros de tableaux comme dans tous les domaines) une seule manière de travailler, mais plutôt un éventail de possibilités dans lequel on fait le meilleur choix en fonction d'un problème donné.

Lorsque le besoin s'en fait sentir, il peut être utile de choisir d'utiliser des sources plus étalées, pour donner un aspect plus doux, et pour restituer spéécifiquement les reflets. Cependant, jamais avec des parapluies: ces diffuseurs sont trop irréguliers et fantaisistes. Lorsque je souhaite utiliser un éclairage plus doux, c'est soit avec un grand bac à lumière (du style Pusoflex, etc...), soit avec des toiles semi-transparentes (Rosco Grid Cloth 3030, par exemple) bien tendues, mais surtout bien dirigées. Il y a alors moyen de contrôler de manière précise la répartition sur la toile (ou sur LES toiles, installées de manière symétrique).

Pour les images qui contiennent de l'or, cela donne de bons résutats.

Idéalement, une photo de tableau avec dorures en HD se passe ainsi: une exposition sous éclairage classique (2 ou 4 bols), puis une seconde pose sous éclairage étalé (pour les dorures), éventuellement corrigé pour diminuer la température de couleur (filtre 1/4 ou 1/2 CTO sur les sources). Ensuite, imbrication sélective sous Photoshop des dorures sur le "fond". Très facile, et surtout très contrôlable.

J'ai travaillé de la sorte voici deux semaines pour des photos de porcelaines du XVIIIème siècle, et précédemment pour des livres d'heures du XIIIème. Deux séries d'images dans des musées. Bon résultat final. Client satisfait. Belle qualité d'impression en finale. Et moi y en a content aussi !

Inutile de dire que ce type de prises de vues ne sont réalisables qu'en numérique: la possibilité de conserver un cadrage "bétonné" entre plusieurs images sous éclairage variable est essentielle. Des ektas scanés ne peuvent offrir ce confort.

A suivre.

PdF


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: JP BOLLE 
Date:   16-12-2006 23:42

Les parapluies ne servent à rien dans ce cas là car ils sont rarement parfaitement blancs, ce qui ne fait qu'empirer le problème posé par l'utilisation des flashs.
Si on veut faire des reproductions de tableaux pas trop scandaleuses, c'est-à dire en reproduisant TOUTES les couleurs (ou presque), on n'utilise surtout pas de flash car il émet un spectre discontinu (certaines longueurs d'onde ne sont pas représentées ou le sont exagérément malgré ce que prétendent les fabricants en présentant des courbes spectrales ayant l'air parfaîtes car tout simplement faiblement échantillonnées et lissées). Il faut utiliser des sources au tungstène, car il s'agit d'une incandescence, le rayonnement est donc quasi continu. Pour vous convaincre de cela photographiez une pile de serviettes multicolores avec un flash, vous constaterez que la plupart ont la bonne couleur sauf une ou deux qui sont complètement à côté de la plaque.
Faites la même photo au tungtène vous verrez que le phénomène n'apparaîtra pas. Il est évident que dans les deux cas vous utiliserez le type de film qui correspond au type de source. Ces phénomènes ne sont pas flagrants dans la plupart des cas mais pour des tableaux très riches en couleurs, il y a de fortes chances pour qu'il se produisent.
Deux mandarines avec des volets, quelques pinces à linge en bois et deux morceaux de spoon-glass font parfaîtement l'affaire. Il faut faire un test sur le lot d'émulsion pour voir sa dérive dans les conditions d'emploi et ensuite utiliser le filtre CC qui va bien pour toute la série de tableaux.
Beaucoup de photographes reproduisent des tableaux au flash.....il faut se méfier de l'instinct grégaire, il s'accomode rarement avec la technique.
Jean-Pierre Bolle


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: guillaume péronne 
Date:   17-12-2006 08:37

On peut utiliser aussi des boîtes à lumière remplies de tubes en indirect (reflection sur des diffuseurs blancs).
Voir ici…
Pas pour les déplacements, évidemment (c'était dans un musée).


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: Henri Gaud 
Date:   17-12-2006 08:52

J'ai utilisé le Flash et le tungstène, je préfère le flash, j'ai eu trop de problèmes d'usure de lampe avec des T°C qui se promènent sans arrêt selon le site ou vous êtes, tête de ligne ou queue de ligne, donc entre 180 et 250 volts.
Avec un flash tant qu'il se charge on a la même T°C. par contre les tube, j'éviterais à tout prix.

Mais je suis partisan de la photographie interprétative, la reproduction au sens strict du terme me semble un leurre absurde qu'il faut laisser au Jumbo Scan, qui lui peut vraiment reproduire sérieusement, mais avec de l'Ekta c'est autre chose, il s'agit juste de sauver les meuble.

Visitez le Blog de la Trichromie


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: PdF 
Date:   17-12-2006 12:53

<<Si on veut faire des reproductions de tableaux pas trop scandaleuses, c'est-à dire en reproduisant TOUTES les couleurs (ou presque), on n'utilise surtout pas de flash car il émet un spectre discontinu (certaines longueurs d'onde ne sont pas représentées ou le sont exagérément malgré ce que prétendent les fabricants en présentant des courbes spectrales ayant l'air parfaîtes car tout simplement faiblement échantillonnées et lissées). Il faut utiliser des sources au tungstène, car il s'agit d'une incandescence, le rayonnement est donc quasi continu. Pour vous convaincre de cela photographiez une pile de serviettes multicolores avec un flash, vous constaterez que la plupart ont la bonne couleur sauf une ou deux qui sont complètement à côté de la plaque.>>

J'aimerais bien savoir sur quoi vous vous basez pour émettre une telle sentence. Les flashes électoniques "de studio" constituent aujourd'hui les sources les plus fiables sur le plan de la qualité de la restitution colorimétrique. Leur spectre, parfaitement défini et bien calibré, est dépourvu de ruptures. En outre, si leur température de couleurs varie avec le temps, c'est dans une moindre mesure, et parfaitement maîtrisable.

Ceci dit, les HMI, pour les tubes étalonnés MacBeth possèdent également des qualités colorimétriques idéales.

Par contre, les tunstènes voient leur température couleur varier, non seulement en fonction du voltage réel de leur alimentation, mais également en fonction de leur vieillissement. A éviter, donc, pour les repros de tableaux. On ne peut éventuellement y penser qu'à condition de travailler avec des lampes neuves et avec une analyse thermocolorimétrique précise.

Notons également que la prise de vue avec un dos numérique permet d'éviter tous ces problèmes, puisqu'il est possible d'étalonner spécifiquement par rapport à tous types d'éclairages. Même sous des TL. Très utile pour les prises de vues industrielles, par exemple. Mais bien entendu, ça ne peut résoudre les problèmes de mélanges de spectres (intérieur d'une pièce éclairé avec des néons, et également avec des spots ou avec une ouverture sur l'extérieur).

PdF


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: Alain-Marc 
Date:   17-12-2006 14:49

J'ai rarement vu d'images faites au tungstene qui soient "dans les clous" au niveau colorimétrique !
Les flash au moins sont une source fiable a ce niveau.
Et fiables dans le temps, rapides et avec une durée d'exposition suffisemment courte pour eviter certains inconvénients.
Je ne parlerais pas non plus du dégagement de chaleur du tungstene qui peut etre tres genant pour bien des sujets.

Les tungstene revient en force car "le discours numérique" fait croire qu'il suffit d'une balance des blancs pour bien equilibrer une temperature de couleur et avoir une bonne image.
Lorsque je vois les pertes de qualité d'image qui en résultent, je frémis !
Les filtres ont leur utilité.

Les HMI sont tres pratiques, mais sont tres couteux a l'usage, chaleur, etc.

En dehors de l'inconvénient "encombrement" les caissons de tubes manquent de peche et... de possibilité de faconner la lumiere suivant les sujets...

Amusant le débat parapluie / lumiere directe !
:-)
Entre source ponctuelle directe et ciel du nord comme source d'éclairage, je remarque que les photographes ont une tres large palette d'outils !
:-)
Que diriez vous, comme exercice, d'un tableau à l'huile (donc reliefs) ET dorures, le tout sous verre protecteur ?
:-)
J'ai aussi eu l'occasion de faire des tableaux, et le plus difficile pour moi a été des toiles 17 eme jamais restaurées, aux teintes et nuances tres profondes et difficile a sortir.


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: JP BOLLE 
Date:   17-12-2006 18:16

Cher Monsieur PdF,
Je ne dépose pas une sentence, il s'agit d'un constat technique. Vous avez lu mon texte un peu vite, je n'y parle pas de photographie interprétative, mais de REPRODUCTION c'est-à dire le plus fidèlement possible.
Je vous indique même la méthode pour vérifier ce que je dis. Aucun tube à décharge n'a un spectre continu, les raies sont plus ou moins larges, plus ou moins hautes, plus ou moins nombreuses, mais elles sont là. Il suffit qu'une couleur bien précise se situe dans la longueur d'onde concernée pour qu'elle soit reproduite n'importe comment.J'indique aussi qu'il convient de faire un test dans les conditions de prises de vues en photographiant un sujet que vous pourrez avoir sous les yeux lorsque vous analyserez votre ekta. Quand vous parlez d'un tableau ancien que vous avez photographié, avez vous regardé l'ekta sous la même lumière, en ayant l'original sous les yeux? Les tubes Durolux vendus sous différentes appellations sont aussi discontinus que les HMI, CSI et autres. Cela dit, je suis d'accord avec Henri Gaud au sujet de l'interpretation, c'est aussi ce que je préfère....mais quand le client exige d'avoir les couleurs les plus précises possibles, il faut quand même faire un peu de technique.....Je n'ai jamais rèvé de photographies.....j'en fais depuis 38 ans et beaucoup....beaucoup. Je sais, les quartz, ça chauffe, on se brule, ça pète et c'est cher mais si vous avez une petite dérive de température de couleur à cause d'EDF vous aurez une petite dominante sur toute l'image, elle sera facile à corriger ensuite, par contre, vous aurez bonne mine si par exemple, certaines parties de la toile qui sont bordeaux montent caca d'oie sur votre ekta...Dans tout ce que j'ai dit il n'était question que d'ekta développé dans un BON labo professionnel capable d'avoir la même courbe à deux jours d'intervalle, et pas dans une salle de bains ou une cuve Jobo...Le numérique simplifie la solution du problème, il ne le résoud pas.
Jean-Pierre Bolle


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: Gabriel 
Date:   17-12-2006 19:41

Pour Alain-Marc je compliquerais un peu l'exercice proposé en précisant que le tableau fait 2,5x2m, qu'il se trouve dans une salle de 3,5mx3m et que les murs sont tendus de toile rouge. (¡Véridique!)
Flash/halogènes? Pour moi le problème s'est vite situé au niveau de la puissance; avec 2 (ou 4) x650W je suis toujours au meilleur diaf, quelle que soit la taille du tableau, quel que soit le filtrage( il m'arrive de polariser la lumière de temps en temps, ça fait de 3 à 4 diafs en moins) ; alors que dans mon boulot quotidien de portrait je n'utilise pas le quart de mes 3200 joules Broncolor, il m'en faudrait au moins le double pour les tableaux! )
Le problème des halogènes je l'ai plus trouvé dans le vieillissement des réflecteurs avec la chaleur que dans la baisse de tc des lampes; en déplacement elles claquent vite, donc remplacement très fréquent. Il faut changer les réflecteurs très souvent. (J'en ai récupérés de vieux Profoto, magnifiques de fabrication, beaux comme au premier jour, maintenant je suis paré!)
Quant à la notion d'interprétation des tableaux c'est bien sûr souvent vrai et peut mème aller très loin: lors d'une inauguration et alors que je me lamentais devant l'artiste du boulot cochonné de l'imprimereur qui avait poussé très loin son "interprétation", celui ci déclare "c'est pas grave, j'aime bien comme ça aussi"! Un homme intelligent!

Gabriel


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: PdF 
Date:   17-12-2006 21:12

Cher monsieur Bolle,

Je n'ai aucune envie de lancer une bagarre dans ce saloon, aussi ne vais-je pas en rajouter trop longtemps. Mais si des zones bordeaux deviennent caca d'oie, c'est que vos flashes posent ! Ou que l'on force sur le bordeaux.

Les courbes que j'analyse sur les histogrammes de mes images sont impeccables. Sur ce plan, le dos numérique est (par principe) nettement plus fiable et précis que le meilleur ekta. J'ai pratiqué ce dernier de manière forcenée pendant une bonne vingtaine d'années. Lorsqu'aujourd'hui, un de mes clients en souhaite un, je le lui fais, bien entendu, mais je réalise aussi - autant que possible - l'image en numérique, assuré de la meilleure qualité finale de l'image, qu'il s'agisse d'un tirage ou d'une impression. Certains clients manifestent de la nostalgie, voire de l'incompétence. Mais le client a toujours raison! Et comme il est rare de trouver chez eux des tables lumineuses étalonnées, l'utilisation de l'image traditionnelle n'a plus beaucoup de sens dans ce cas de figure.

Les comparatifs que je faisais encore voici quelques années entre des images réalisées avec des flashes et celles réalisées sous éclairage incandescent n'ont jamais été à l'avantage de ces derniers, quels que soient les niveaux de précautions techniques. Le seul domaine de la reproduction d'œuvres d'art dans lequel l'incandescent peut l'emporter, c'est celui de la sculpture, ou celui de tous les objets en volume. La possibilité d'apprécier le contraste "de visu" n'est pas à dédaigner. Mais uniquement parce qu'on approche plus de l'"interprétation", inhérente à ce type de démarche. Bien entendu, une fois de plus, tout ceci perd un peu de son sens en prise de vue numérique. Dans ce cas, rien ne vaut l'analyse directe de l'image sur un écran calibré.

PdF


 
 Re: parapluies et reproduction tableaux
Auteur: PdF 
Date:   17-12-2006 21:14

Envoyé le post précédent un peu trop vite: lire "posent problème !, pultôt que "posent" en première ligne...

Mille excuses.

PdF

galerie-photo, le Site Français de la Photographie Haute Résolution

Vers le forum actuel de galerie photo : http://www.galerie-photo.info/forum

Retour à l'index des archives 2006-2009