Auteur: PdF
Date: 08-12-2006 16:24
Voici (très) longtemps, j'avais encore des parapluies pour deux flashes. Avec un peu d'expérience, j'ai appris que ces sources de lumières sont les plus calamiteuses qui se puissent trouver. Et particulièrement pour le reproduction de tableaux. J'ai généreusement offert les deux parpluies à un collègue innocent qui rêvait d'en avoir. Le mythe du parapluie n'est pas mort et particulièrement en France, semblet-il !!!
Principe de base d'une bonne repro de tableua: diminuer la surface des sources, afin de réduire d'autant le pouvoir de nuisance de la réflexion. Plus une source sera large, plus elle reflètera.
Autre problème: la répartition lumineuse de ce type de source est très aléatoire. Balladez votre cellule (avec intégrateur plat) sur l'ensemble de la surface, pour constater que votre éclairage n'est pas distribué de manière homogène.
Pour le repro de tableaux, seule méthode de base: des sources les plus ponctuelles possibles (deux ou quatre, réparties uniformément dans un angle de 45° (théoriquement)), les plus éloignées possible de l'objet à photographier, et la caméra bien en face, au MEILLEUR DIAPHRAGME possible. Il ne sert à rien de diaphragmer à 22 ou à 32 pour augmenter la profondeur de champ. Il vaut mieux travailler efficacement à 5,6 ou 8 si c'est le diphragme qui permet à votre objectif de donner le meilleur de lui-même. Un tableau, c'est plat, et la PdC nécessaire est dérisoire. L'angle de 45° est théorique, car certaines surfaces demandent un écartement supérieur Certaines structures de surface sont effectivement plus difficiles. Un tableau ancien, fraîchement restauré, sera particulièrement casse-pompe: il associe une surface irrégulière aux brillances extrêmes des plus récentes couches de vernis protecteur. Dans ce cas, il faut parfois recourir à la polarisation de la lumière. Mais c'est une autre aventure.
Règle d'or pour la repro de tableaux: ne jamais utiliser la lumière du jour, sauf quand il n'y a vraiment pas moyen de faire autrement. La température de couleurs est aléatoire, et le contraste totalement hors de contrôle. A moins que de travailler avec un dos numérique qui permet de corriger ces valeurs dès la prise de vues. Mais ce n'est pas vraiment coton!
Question optique, une règle de base: la plus longue possible pour un sujet donné, et donc le plus loin possible, afin de réduire (encore) les réflexions. Un pied bien lourd, et un maximum de précision. L'usage d'une charte en bon état est évidemment indispensable.
Il y a encore beaucoup à dire...
PdF
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