Auteur: Jean-Louis Llech
Date: 26-02-2006 14:11
Personnellement ;
- Un dépoli...
... / ...
...numérique interchangeable
Et il est où, le raton-laveur ?
Reprenons :
- Dépoli à quadrillage affichable à volonté Serait-ce une petite crise de flemme de devoir changer le verre de visée ?
- Objectifs interchangeables Si Rollei se décidait à fabriquer son fichu télé bi-objectifs, ça ne me dérangerait pas de sortir avec trois appareils : 50, 80, 150. Plus rapide que de changer d'objectif.
- Auto-focus Où serait le plaisir de faire la mise au point ? C'est justement ce qui différencie les moyens et grands formats des 24x36 : la vision à travers un dépoli de grande taille.
L'autofocus, c'est seulement une façon élégante de se débarrasser de la corvée de la mise au point sur un timbre-poste, pas de s'en priver sur un dépoli de 6x6.
- Cellule CDS Sur le FX, il y a déjà deux cellules silicium TTL et une TTL au flash ? quel intérêt de régresser pour une CDS ?
En plus, le système des cinq diodes des Rollei modernes est simplissime. Ils ont réutilisé vingt ans après le système du SL66 sur les nouveaux Rolleiflex, et c'est génial. Pour moi, c'est le meilleur système d'indication de la mesure sur un dépoli que j'aie jamais utilisé.
- Mesure spot ou pondérée Bof, pourquoi pas ? Mais c'est un peu contraire à la philosophie du bi-objectifs, qui est la rapidité de mesure et de mise au point. Sur le FX, les 2 silicium sont précises et suffisantes. Sinon, prendre un spotmètre.
- Mode auto, avance motorisée Egalement contraire à la philosophie du Roleliflex : "la rapidité dans la lenteur". Sans automatismes, j'ai encore l'impression que c'est moi qui fait la photo, pas Nono-le-petit-robot.
Et le petit trajet aller-retour de la manivelle ? j'aurais l'impression d'être amputé d'un membre, sans ma manivelle et son petit aller-retour, qui permet justement de reprendre ses esprits entre deux clichés.
C'est comme de tourner la page d'un livre avec les doigts, ou d'appuyer sur la touche "page suivante" sur un clavier. Plus aucun charme.
- Sélecteur de format Non-sens. L'intérêt du Rollei c'est justement le format carré.
- Mode macro Merci, j'ai un SL66. Un bi-objectifs, ce n'est pas fait pour ça. Et la parallaxe avec un bi-objectif en macro, c'est une vraie galère. Mamiya s'y est essayé avec les C330, et ça n'a pas été une réussite. Paramender et tout le toutim...
- Dos numérique Il existe, vous avez le petit numérique 3,1 Mpix copie Minox de Rollei.
Et dans tout ça, vous avez oublié l'essentiel :
Un redresseur électronique de l'image droite-gauche Quelle étourderie !
Si je récapitule tout ça, c'est effectivement "bizarre", je confirme ;>)
D'abord, si le genre d'appareil que vous décrivez existait, je n'en aurait certainement pas voulu. Votre Rollei, il serait bardé d'électronique, de boutons, de leviers, de displays...
Mais, reprenez votre cahier des charges, et comparez : ce que vous décrivez, mon cher Stéphane, c'est à peu de choses près le profil des Rollei 6008 AF, à part le bi-objectifs. Donc vous n'avez pas rêvé, ça existe réellement, avec pratiquement tout.
MAis le Rolleiflex, c'est une histoire, une légende.
Il y a dans le côté tout-mécanique du Rolleiflex un lien très fort avec le passé, une sorte de permanence. Vouloir trop le moderniser, c'est peut-être risquer de détruire le mythe et le lien en même temps, ne pensez-vous pas ?
Par exemple, quand j'ai acheté mon SL66, j'ai trouvé une charretée d'éléments qui fonctionnaient comme sur le Rolleiflex bi-objectifs. un vrai bonheur :
Viseur capuchon, mise au point par le bouton de gauche avec déplacement du bloc optique, manivelle à droite avec son avec aller-retour, déclencheur au même endroit, cinq diodes dans le viseur...
On se sent tout de suite en pays de connaissance, une famille, une lignée, une tradition. Retour à la maison dans ses pantoufles. Du séculaire, de l'immortel, le Kheops de la photographie. Bon, chacun ses délires... ;>))
Ce qu'on aime dans le Rolleiflex, c'est justement le fait qu'il n'y ait pas tout dessus ! Avec lui, quand on prend une photo, on a encore l'impression d'y être pour quelque chose... Pas Nono-le-... Bon, je radote...
Le choix des diaphragmes-vitesses avec les deux molettes est un vrai plaisir. Ouvrir le capuchon, apercevoir l'image sur ce dépoli très lumineux, c'est pour moi toujours magique. Changer le film toutes les 12 photos, oui, c'est un peu galère, mais ça devient un automatisme, et ça fait aussi partie du rituel. Comme la tenue en main du Rolleiflex.
Le dernier Rolleiflex F est sorti en 1985. S'ils ont ressorti en 2001, avec le 2.8 FX, pratiquement le même appareil, il y avait une raison, ne pensez vous pas ?
Et s'ils ont réitéré l'opération avec le 4.0 FW...
Vous êtes beaucoup trop marqué par les 24x36. Faites vous vite désintoxiquer.
Un bon stage de survie de 6 mois avec seulement un Rolleflex, ça devrait guérir tout ça.
Ou bien achetez vous un FX.
Stéphane, tout ça était dit amicalement, et sur le ton de la plaisanterie, bien sûr.
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