Auteur: christian Martin
Date: 04-02-2006 18:25
C'est un sujet à part entière.
J'ai abandonné le négatif numérique pour plusieurs raisons.
1° je n'ai pas obtenu la qualité que je cherchais, malgré les avantages de la méthode (dépoussiérage, maquillage, équilibrage de la répartition tonale, retouche et trucage éventuel, récupération de négatif couleurs et diapositives etc...) Peut être n'ai je pas utilisé l'imprimante qu'il fallait (Hp au lieu d'Epson), peut être ai je une autre idée de la qualité, (ou simplement de la photographie). - Sur les épreuves réalisées par négatifs numériques (une 30ènes peut être un peu plus), seulement deux me semblent vraiment correctes. Les autres n’arrivent pas à faire oublier la technique utilisée. Il faut une image texturée pour faire oublier la trame de l’imprimante. Une scène avec de grands aplats de demi teintes sont plus difficile à passer. Mais les imprimantes font des progrès continuellement, et il est fort possible qu’aujourd’hui plus aucune différence ne soit perceptible.
Je prétends qu'il y a une différence, mais je dois avouer ma contradiction quand je ne vois plus la différence, principalement lorsque l'épreuve est faites à partir d'un négatif numérique de grande qualité. Mais la qualité en ce domaine est plus une affaire du manipulateur, que de la technique utilisée.
2° Parce que j'ai une idée particulière et peut être un peu sectaire de la photographie et de la chaîne des processus pour arriver à un tirage qualifié de "traditionnel". (Actuellement, je ne fais que du tirage platine palladium). J'exclue volontairement l'intermédiaire numérique (à l'internégatif par la solution numérique du négatif jet d'encre, je préfère l'agrandissement de l'image par la solution de l'interpositif/négatif argentique sur film ortho ou panchro), pour pouvoir qualifier mon travail "fait selon les méthodes anciennes", même si cela n'est pas à 100% vrai, c'est vrai néanmoins au plus prés.
Cela peut paraître stupide, mais je ressens une différence aussi grande entre une image issue d'un processus numérique et celle toute argentique, qu'entre une pierre précieuse vrai et une autre de synthèse. Même si la différence à l'oeil ne se fait pas.
C'est donc avant tout un choix personnel, comme si je voulais authentifier un label "travail garanti sans intermédiaire numérique" - pour bien signifier qu'il y a une différence, dans le processus, dans la qualité de médium, dans l'identification de l'oeuvre.
Mais sachant que je risque de soulever des tempêtes, j'ajoute que cette façon de faire et de voir, ne concerne que moi. N'importe qui a le droit de faire un peu tout et n'importe quoi n'est ce pas.
Ceci dit, et même s'il parait plus facile et rapide de faire ses inters par l'imprimante, facile pour qualité équivalente cela est discutable, et rapide, avec de l'habitude la différence n'est pas aussi grande qu'on peut le croire.
Mais rien ne dit que l'année prochaine je ne devienne pas le plus accro des accros du négatif numèrique ....
Christian Martin
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