Auteur: jean d
Date: 08-08-2006 09:03
Cher "Sels d'argent",
...et quand je dis cher...je ne parle pas d'argent...
Je n'aurai qu'un mot: Bravo. Sincèrement.
Bravo pour le courage, mais surtout bravo pour l'initiative.
On voit tellement de trouillards se réfugier sous les jupes de leur mère dès qu'un petit changement dans leur petite vie vient perturber leurs petites habitudes.
Créer une entreprise n'est pas un acte anodin réalisé par un pantouflard.
En outre, créer une entreprise dans un secteur voué à l'échec (si l'on en croit les oiseaux de mauvais augure, toujours à piallier sur leur sort), je pense sincèrement que c'est là l'acte d'une personne plus intelligente que la moyenne.
Bien sur que oui, les photographes accepteront de payer 20% plus cher leur révélateur ou leur pelloche ou leur papier.
Le commerce virtuel a ses inconvénients: Il faut payer avant, on reçoit (ou on reçoit pas) la marchandise en bon (ou en mauvais) état au bout d'un certain temps, et en cas de litige, bonjour le ping pong entre l'expéditeur, le transporteur...
Pour quelques euros gagnés (euros virtuels...?), on regrette souvent le choix de ce fournisseur sans visage, éloigné de 1000 kms, qui n'en a rien à foutre du client.
En revanche, recréer un lieu d'échanges et de passion est une vraie bonne idée.
Dans ma petite ville de province, sur les 20 "photographes" d'il y a quelques années, il en a 15 qui ont disparu, 4 qui ne font que du numérique.
Et un seul qui ne fait que de l'argentique (hormis quelques papiers d'impression et accessoires numériques).
Il ne désemplit pas. On vient des départements voisins pour lui prendre des produits, des films et du papier. Il a au frigo des PF, du 120. Les pochettes de papiers partent à peine arrivées...Il a tous les produits de labo, les révélos, les fixateurs, mouillants...
Les plus beaux papiers barytés...
Lui aussi a failli tout laisser tomber. Nous avons été nombreux à l'en dissuader.
Sans doute assez nombreux pour qu'il nous écoute.
Il ne se passe pas une journée sans que quelques fêlés viennent y débattre d'un problème ou y échanger une nouvelle expérience argentique.
C'est comme dans la restauration: Au milieu des MacDo, Flunch et autres Quick, il subsiste quelques restaurants gastronomiques.
Et puis c'est pas aux blaireaux à nous dicter notre conduite et nos choix.
Il y a des jours comme ça ou on se prendrait à douter de l'économie de marché et de la démocratie.
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